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LE TEMPS D'UN RP

La Mort vous va si bien ~Neil et Siobhan, Part 2~ ~ Calville~

Calville
Messages : 522
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Crédits : Funnyanimals2017

Univers fétiche : TOUT
Préférence de jeu : Les deux
Power Rangers
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Calville
Mar 7 Jan - 14:13

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant
Son Monde était en un millier de petits morceaux qu'il n'arrivait pas à ressouder. Et le seul l'objectif qui éclatait en lui était de briser ces liens qui le maintenaient dans les ruines d'une vie disparue. Rien d'autre ne comptait. Rien ne le ferait calmer cette fureur. Il ne ressentait rien d'autre, pas de douleur, pas de faim,  de soif, aucune odeur ne lui parvenait. Pas meme sa propre puanteur. Il était indifférent à ce que ce monde alentour lui envoyait comme signaux. Non. C’était l’aliénation de ses sens les plus basiques. Et comme un animal sauvage il devait s'enfuir, s'éloigner du danger que la rousse pouvait représenter pour sa survie mentale autant qu'il puisse encore être sauvé. Instinct primal.

Pourtant, malgré ce mur construit en une journée, il y avait des signaux lancés par Siobhan, avant meme qu'elle n'ouvre la bouche, qui réussissaient à fracturer son univers sombre. Une présence à ses cotés qu'il n'arrivait à occulter. Il n'était pas si fort que cela face à elle en fin de compte. Et rien que cette idée faisait enfler sa fureur, ajoutant encore des idées aux idées, les anéantissant, bouillant, gelé. Tout et son contraire. L'hystérie prenait possession de lui, jamais au cours de sa vie il ne s'etait senti aussi perdu, pas meme à la mort de sa mère ou quand Siobhan l'avait quitté cinq ans plus tot. Non. Il lui restait quelque chose à perdre à cette époque. Un espoir lointain d'une vengeance pour la première , un espoir de retrouver un jour la seconde. Aujourd'hui cette barrière semblait être brisée.

Brisé comme les barreaux de ce lit qui avait vu la passion renaître et qui observait de son oeil boisé la destruction implacable qu'il imposait. Hors de contrôle. Hors d'atteinte. Une victoire enfin quand le premier barreau cède sous ses coups de grolles . Le retenir? Pourquoi? Pour assister à sa déchéance ? Non il ne lui donnera pas ce plaisir. Jamais. C'est alors qu'elle essaie de faire quelque chose, de s'approcher ou .. il ne savait pas, qu'il la regarde. Et ce regard n'aurait jamais du être.

Une colère froide et sans amour d'un coté.
De la peur de l'autre.

Prix de la trahison bien trop élevé même pour lui.
Elle a peur de lui. Une peur qui transparaît par le miel de son regard. Jamais au long de ces années avec ou sans elle, il n'avait vu ce regard se troubler chez la seule femme capable de l'aimer entièrement.
La haine vient remplacer la colère. La haine de lui. La haine de son inflexibilité. Elle a revu son Oliver et alors ? C'est qu'elle avait besoin de lui et pas de Neil. C'est qu'elle l'a choisi. Pourtant elle est ici, pourquoi !!?

Il s'en fout. Il doit partir.
Il a mal. Si mal. Pas physiquement. Les douleurs morales font tellement plus de dégâts. Il se débat avec cette violence eperdue, la seule qu'il connaisse. Il n'aime pas ce qu'il est. Il n'a jamais aimé cet être acariâtre et hyperviolent. Sans limite. En quoi est-il different de certains tueurs ? Question qu'il se reposera un jour .

Question sans importance quand une main sur son dos le fige en une fraction de seconde. Statue immobile et pourtant tremblante d'un fou de colère. La respiration hachée. Onde de sensations qui reviennent habiter ce corps meurtri quand la main de Siobhan enserre son poignet glissant dans sa main un objet froid. Regard se posant hagard sur le couteau. Que doit-il en faire.

Le corps épuisé de l'irlandais retombe à genoux sans force dans le lit. Tête baissée sur l'arme blanche qu'il regarde sans vraiment voir.  Il n'a meme pas la force de se retirer de la main qui le caresse et le rassure. Pas emme des lèvres qui se posent sur sa nuque. Et elle lui parle encore. Doucement. Avec tendresse. Le gaélique résonne moins agressif entre eux
.  - Scanraithe. Ce mot qu'il murmure. Qu'il connait mais ne comprend pas. Effrayée de quoi? De lui? Pour lui? Pour s'etre faite gaulée ? Parce qu'il a bu et que son crane va exploser. Sean ? pourquoi elle lui parle de Sean ? Son fils lui manque. Tellement. Idées brouillonnes qui s'embrouillent encore. Incapable de réflechir avec ce mal de crane. Avec elle si proche, trop tendre.

Un souffle expulsé alors qu'il s'adosse contre elle encore retenu par un lien au lit. La tête retombant en arrière contre le haut de l'epaule de la rousse. Son visage presque contre la sien, mais les yeux fixés sur un point imaginaire du plafond. Il n'y a entre eux qu'un souffle haché qui brise le silence après la tempête diluvienne. Que doit-il faire maintenant ? Et surtout comment le faire sachant qu'elle ne sera pas à ses cotés. Non... Il ne peut pas exister sans elle. C'est un fait.

Lentement son corps engourdis se redresse, permettant au couteau de couper le lien qui le maintenait prisonnier. Son bras retombe douloureux quand le sang peut à nouveau circuler dans son ensemble. Libre enfin de ses mouvements. Aucune réflexion en tentant de s'extirper du lit mais surtout de son contact aux accents trop doux. Il veut juste partir. Ses gestes sont inégaux, maladroits, la couette enroulée par ses torsions autour de son pied ne le lâche pas, le lit trop haut le fait ramper comme un ver hors de sa tanière de terre. Il s'accroche à la commode, se coupe à la tasse de café brisée, essaie de se redresser. Retombe. Retente. Y parvient enfin. Équilibre scabreux cherchant un point d'ancrage dans sa chambre dévastée. Un gout âpre aux lèvres lui remonte jusqu'aux narines. Il pue. Il a besoin de décuver en plus. Coupant le premier lien qui tenait encore son poignet il jeta couteau et plastique sur le lit à coté d'elle.
- Chonaic mé tú. (je t'ai vu).

Seuls mots qu'il parvient à articuler, crachant les paroles comme si elle allait comprendre, avant de sortir de la chambre pour aller dans la salle de bain. Un relan de bile le fait cracher dans l'évier. Son estomac est vide depuis trop longtemps pour que la douleur d'une nouvelle nausée ne le plie pas en deux. Cinq ou dix minutes à s'escrimer faire sortir ce qui n'est plus là avant d'essuyer sa bouche d'un revers de manche de sa veste. Son reflet dans le miroir ne renvoi rien de bon. Il n'est pas Neil. Il n'est pas Liam. Il est juste présent. Son poing qui rencontre la glace creant encore plus de fissure dans l'image qu'il a de lui.

C'est un papier blanc qui ressort de sa pochette qui attire son attention. O'Maley. Il était grand temps de mettre un point d'orgue final au chapitre de l'IRA qu'il aille retrouver son fils. Et qu'il laisse Siobhan retrouver la vie qu'elle a perdu par sa faute. Son visage retrouve sa sévérité. Ses idées brouillonnes leur clarté. Sa volonté une étrange détermination qu'il n'avait eu depuis des années. Il penche la tête d'un coté, de l'autre s'insultant sans un son de tous les noms avant de retirer ses vêtements humides et crasseux et passer sous une douche froide . Glaciale même. Seule remède qu'il connait contre la gueule de bois. Ressort encore humide de la salle de bain pour aller dans la chambre ignorant tout autour de lui dans un silence qui cultive involontairement. Il s'est trouvé un objectif. Une raison de continuer.

Un pull noir, pour oublier ses chemises, un pantalon du même coloris, Des lunettes de soleil pour cacher un visage encore marqué des traces de ses frasques de la veille. Son arme est verifiée, la première balle dans la chambre.  Et enfin une rousse sur son chemin quand il allait sortir. Il s'imaginait qu'elle aurait abandonné l'idée de le retenir. Mais pourtant il la connaissait mieux que ça. Putain d'Irlandaise. C'est cela que tu veux, que je sorte de ta vie alors fous moi la paix. Chacun toise l'autre dans un mutisme assourdissant. Il brise la dernière barrière qui le retenait à elle en sortant après l'avoir bousculé d'un coup d’épaule.  Il sait ce qu'il a à faire. Et si le Neil encore imbibé a pu effrayer la femme qu'il aimait encore d'un amour inconditionnel, il serait la main de la mort pour ceux qui depuis des années voulaient leurs pertes.




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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Anonymous
Invité
Sam 18 Jan - 11:26

Siobhan O’Sullivan
J'ai 33 ans ans et je vis à Los Angeles, Us, bientôt de retour à Belfast. Et ca va swinger. Dans la vie, je suis en cavale et je m'en sors avec des bleus. Sinon, grâce à un beau bordel, je suis célibataire, fiancée, je sais plus trop en fait et je le vis plutôt en prenant un jour après l’autre malgré l’amour fou et sans limite que je porte à cet impossible, irascible, insupportable Irlandais.
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Don't love. It's a trap!
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Informations supplémentaires ici.

Vika Kerekes NOM CRÉATEUR

https://www.youtube.com/watch?v=7kDXkWLT8rM&list=PL8D3xFQUqonyg2KvCer-p7kGgSnLx9E4u&index=32


la fureur d'une âme blessée
s'exerce sans nulle pitié
sur sa carcasse tant oppressée.
Symbole d'un amour pillé


Les bras serrés contre son torse, comme pour se protéger du déchainement de violence qui emplit la chambre. Leur chambre.

Le métronome brisé des coups qui résonnent dans le silence qui règne entre eux. Le bois qui cède peu à peu sous la volonté masculine de reprendre sa liberté.

Sont ils destinés à toujours se perdre dès qu’ils se retrouvent ? Mauvais sort lancé sur la lande par le caprice d’un jet de dé ? Damnations des esprits folets de leur terre natale ? Quelles offenses ont-ils commis aux yeux de leurs Divinités pour être ainsi condamnés ? Quel autre crime sinon celui de s’aimer trop ?

La cage thoracique de Siobhan résonne de l’écho, des tremblements du bois qui se fracasse et cède. Elle ne peut détourner le regard de ce fauve à l’apparence d’homme. Elle n’a jamais ignoré la nature profonde de son âme-sœur. Ne peut clamer la surprise. Mais elle a toujours SU pourquoi. Ce qui était à l’origine des immersions dans les abysses de Neil. Pas cette fois. Cette ignorance la bâillonne. L’empêche de parler. Cette incompréhension soudaine qui raye l’harmonie innée qu’ils partageaient. Il est aveugle et sourd à tout ce qui l’entoure. Prisonnier de son monde dévasté et cette fois, elle ne peut le rejoindre. Inatteignable. La colère de l’Irlandaise s’est dissipée, givre éphémère d’un matin d’été. Non. Elle ne l’abandonnera pas. Quoiqu’il traverse, quelques soient les tourments qu’il garde claquemuré en lui, elle ne se détournera pas de lui. Ils ont perdu trop de temps !

L’odeur de sa rage. Parfum puissant et tangible. Elle peut entendre sa peau qui s’écorche et s’ouvre les liens de plastiques qui la coupe. Sans que cela ne modifie son besoin primal de s’échapper. Il n’y a ni conscience ni raison dans ses actes. Il n’est plus qu’Instinct. Animal dans un costume humain. La rousse l’a déjà apprivoisé plus d’une fois. Mais elle n’a jamais été la cible directe de cette attention carnassière. Le regard qu’il lui décoche alors que la jeune femme esquissait un mouvement pour le rejoindre la met à genoux sans qu’elle ne brise son immobilité glacée. L’équilibre de son monde implose sous l’éclat jade noirci par la fureur sans borne qu’il ressent. Evidée de l’amour lave qui murmure dans ses veines depuis qu’il a posé ses prunelles sur la sylphide flamme. La certitude fulgurante que si elle s’approche de lui maintenant, il la frappe est une mort cruelle. Crainte. Appréhension. Peur. Qui éclosent en son ventre avec la beauté et fletrissure d’une fleur vénéneuse, promise à la mort par son propre poison. Elle n’a pas songé à dissimuler les émotions lisibles sur ses traits cernés par la terreur de ces quinze heures d’enfer et la fatigue de la nuit blanche qui a suivis.

Siobhan ne bouge pas. Ne peut pas. Si elle provoque Neil à un geste concrètement brutal à son égard, ils franchissent un seuil dont ils ne pourront pas revenir. Elle ne sera pas l’instrument de leur perte. Pas quand elle est en partie responsable. Qu’est ce qui lui a pris de vouloir l’enchainer de cette manière. A quel moment, putain, est ce qu’elle a pu croire que c’était une bonne idée ?! Quelle femme saine d’esprit peut se dire qu’attacher son compagnon à l’encontre de sa volonté est le meilleur moyen d’avoir une discussion constructive ? Non. Elle n’est en rien innocente de l’état fracassé de son compagnon, quand bien même les origines de sa spirale lui restent nébuleuse.


Il se retourne pour poursuivre son œuvre et enfin, elle peut revenir vers lui, glissant dans sa paume un couteau pour qu’il achève sa libération. Que Siobhan ait pu craindre sa réaction à son égard n’est qu’une infime parcelle de ce ses sentiments pour lui. Totalement insuffisante pour la déterminer à rester au large de lui. Une main sur son dos. L’autre qui enlace son poignet avant de se retirer. Quelques mots en gaellique quand l’inconsciente pense avoir compris les raisons de son compagnon. Silence. Il cesse de martyriser le bois. Cesse d’agrandir les plaies à poignets. Il cesse. Ses lèvres trouvent le chemin de sa nuque. Il murmure un mot dont l’écho résonne longtemps entre eux. Il se redresse et s’abime contre son buste. Et il lui rend son souffle et sa vie. Avant ce geste, elle ignorait qu’elle était en apnée. Son visage trouve presque refuge contre le sien et les mains de la jeune femme l’enlacent avec une délicatesse de porcelaine. Ses doigts se faufilent contre sa peau, à plat contre son ventre. Remontent vers sa cage thoracique, comme si ils avaient le pouvoir d’adoucir la folie de ses battements de cœur. L’effleure du bout des doigts, indifférente à ses vêtements immondes. Aux effluves moins que flatteuses qu’il exsude. Ses paumes à plat contre lui. Son épiderme ne réagit pas à ses caresses. Ni frémissements ni tressaillements. Aucun des minuscules signes qui indiquent qu’ils se reconnaissent, qu’il pourrait déceler son toucher entre tous. Son corps est contre elle, dans ses bras et l’Irlandais ne ressent de lui, à tords ou à raisons, qu’une espèce d’indifférence

Insupportable. Nouvelle plaie béante.

Il se redresse déjà. Combien de temps a duré ce répit ? dix secondes ? moins ? Elle n’aura pas la folie de chercher à s’imposer d’avantage à lui. Pic à glace qui la déchiquette. Qu’est ce qu’il a en tête ! Qu’est ce qui le torture au point de le plonger dans ce comportement aveugle et assassin ? Il achève de se libérer et s’extirpe du matelas, dans des mouvements raides, incongrus pour cet homme qui se déplace avec la grâce et la finesse d’un fauve en chasse. Chacun de ses pas est gourds et l’environnement semble se liguer contre lui. Il n’y aura pas d’aide de la part de sa compagne. Elle reste à genoux au milieu du lit. Ilot dévasté de leur intimité. Il ne veut pas de son aide. Il n’a pas besoin de l’exprimer, il le hurle par tous les pores. Il rejette à ses cotés les liens de plastiques et sa lame, mue de serpent qu’il méprise. Il vomit une phrase qui n’a pas de sens. - ní fheiceann tú mé. (Tu ne me vois pas.) -murmure qu’il n’entendra sans doute pas alors qu’il quitte le champ de bataille pour la salle de bain. il l’a vu ? Il a vu quoi ?! Ses mains s’enfouissent dans ses mèches cuivres à la hauteur des tempes, les yeux clos, les bras en cocon devant son visage livide. Siobhan n’arrive pas à réfléchir. N’arrive pas à connecter les éléments, éparpillée dans trop de directions. Sa respiration devient erratique. Blessée. Elle reste prostrée de longues minutes avant de se déplier.

Avec une évidence inscrit au fer rouge. Il va ressortir. Il n’a aucunement l’intention de rester dans l’appartement. Et pas non plus de se justifier de quoique ce soit. La détermination durcit le regard habituellement doux de Siobhan. Le pli sévère de ses lèvres n’indiquent rien de bon. Est-ce qu’il s’imagine vraiment qu’elle va le laisser s’évanouir dans la nature pendant qu’elle sera consumée d’angoisse en l’attendant sagement ? Non. Putain non ! Been there, Done that. Pas deux fois de suite. Elle se rend dans la chambre d’ami et se change. Un coup d’œil dans le miroir lui indique qu’elle a une sale gueule. Sur sa joue, la cicatrice circulaire semble ressortir plus que d’habitude. Sans doute parce que le maquillage, ce matin, est un superflu dont elle n’a pas envie de se préoccuper. Un pantalon de cuir noir, plus épais et protecteur qu’un simple jean. Quoique Neil ait en tête, au vu de son comportement, il aura besoin de relâcher une partie de la pression qui implose en lui. Ce ne sera pas en faisant du jardinage ou des mots croisés. Une paire de Doc Martens coquées, un pull sombre par-dessus lequel elle passe un holster. Une veste trois quart qui vient le dissimuler. Miracle des miracles, dans les armes fournies par le dealer qui a vendu son fusil de Sniper à l’Irlandais, il y avait un glock dans le lot qu’elle s’est immédiatement attribuée. Ses cheveux roux sont attachés en une queue de cheval sévère dont pas une mèche ne dépasse. C’est son attitude qui s’est modifiée. La jeune femme compartimentalise férocement. Le temps pour les émotions débordantes est passé. Si elle entend toujours avoir des réponses et des explications de Neil, cela devra attendre. Celle qui ressort des décombres de ce début de matinée, l’Irlandais l’a rarement vu. C’est probablement la facette qu’il déteste le plus chez sa rousse. Elle retrouve une dureté oubliée mais nécessaire pour les heures à venir. Son état d’esprit retrouve le calme et l’orientation de la Nièce de Baile. Qu’elle ait adhéré ou non à l’idéologie de l’Ira, qu’elle s’en soit éloignée ou non depuis plusieurs années, elle a participé aux desseins de son oncle. Aidée son frère dans ses objectifs. Elle s’est déjà montrée violente, menaçante, dénuée de compassion envers des hommes et des femmes dont le seul problème était de ne pas se conformer aux plans de son oncle. Dans sa démarche, dans son port de tête, dans son regard méthodique est tatouée son appartenance. Siobhan est dangereuse. L’occulter est à ses risques et périls. Une paire de lunette aux verres miroirs, celle qu’elle avait la première fois qu’elle a voulu joindre Catham trouve sa place. Sans adoucir les lignes fermées de son visage.

Ses gestes sont efficaces, économes quand elle se rend dans la cuisine. Sans un regard pour le carnage qu’elle a effectué la veille, elle se dirige vers le frigo et pioche une tranche de jambon qu’elle mange à même le paquet en la découpant avec le bout des doigts, puis une seconde, un morceau de ce qui passe pour du fromage, un grand verre de jus d’orange. Elle n’a pas faim. Mais c’est secondaire. Elle croque une barre de céréale puis une seconde. Fioul indispensable. Retour dans la chambre. Siobhan récupère le sac en bandoulière et y fourre le minimum vital. Deux gilets pare balles, des chargeurs, une trousse de soin de premier secours. Elle rajoute plusieurs Gatorade et autres boissons chargées en electrolytes. C’est absolument dégueulasse mais il en aura besoin vu la quantité de liquide qu’il a perdu pendant la nuit. Et qu’il a continué de perdre si elle se fie aux bruits qu’elle a entendu avant la douche. Des paquets de mélanges de noix diverses et fruits secs. Bouteilles d’eau et désinfectants en plus de celui contenue dans la trousse. Dans sa poche, le téléphone qui la relie à son frère et qui ne la quitte pas. Et découvre au creux de son estomac une certaine anticipation nerveuse. Ca aussi, elle ne l’avait pas ressenti depuis longtemps. Depuis sa confrontation avec Aaron d’ailleurs.

Sans s’est concertée, ils ont adoptés les mêmes nuances monochromes. Seul le cuivre de ses cheveux domptés dépare un peu. Elle s’est adossée contre la table. N’exprimant plus rien. Ni impatience ni tristesse. Juste.. Là. Aucune parole. Ce n’est plus le moment. Leurs regards se croisent malgré les lunettes solaires. Ils se connaissent trop pour qu’elles soient un paravent efficace. Un coup d’épaule négligent. A quoi tu joues, Neil. N’abuse pas à ce point de ma patience. Je ne suis pas ta poupée à prendre et jeter quand bon t’amuse. Il franchit le seuil de l’appartement, et comme son ombre, elle lui emboite le pas, le sac sur l’épaule, ressentant à peine son poids. Leurs pas résonnent à peine entre les murs du couloirs et le trajet jusqu’au parking ne modifie pas la donne. D’un bip, il déverrouille la voiture fournie par Charisma et elle balance le Duffel bag sur la banquette arrière. Sans attendre son accord ou le moindre geste de sa part, elle s’installe coté passager. Il peut évidement perdre du temps dans une nouvelle confrontation. Ca ne la dérange pas plus que cela. Elle ne ressent pas forcement le besoin d’aller matraquer des gueules, contrairement à lui. Ca hurle dans son silence. Il ne sera pas seul. Qu’il en prenne son parti. En aucun cas, Siobhan n’attendra sagement dans l’appartement qu’il se repointe après avoir couru elle ne sait quels risques.

Le crépitement d’un briquet. L’odeur de la nicotine mentholée dans l’habitacle. Son visage tourné vers l’extérieur. Il fera ce qu’il a à faire. Tout comme elle..

Calville
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Calville
Mer 12 Fév - 22:59

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

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Le repos n'est plus de son monde noircit de solitude. Non. Il agit comme un robot qui avance malgré tout, malgré la casse, malgré les pièces qui lui échappent et brisent son mécanisme. Il a réussit à se glisser jusqu'à la salle de bain, sans entendre le murmure de Siobhan. Non il ne l'écoutait déjà plus depuis son réveil. C'est la douche qui le fait revenir dans un état de semi conscience de ce qui l'entoure. Conscience que la rousse l'a apaisé un instant quand il était contre elle. Conscience qu'elle fait toujours partie de lui, meme si elle en a choisit un autre. Est-il égoïste au point de vouloir la garder dans l’écrin de ses bras ? De ne pas voir son besoin de lui échapper ? L'aime t-il au point de la laisser vivre sa vie avec un autre ? Non, faut pas déconner. Il l'aime d'un amour sans commune mesure, mais la savoir ailleurs, savoir qu'un autre peut l'embrasser, la caresser, lui faire l'amour... cette idée lui attire une nouvelle nausée d'un ventre déjà vide.

La douche dure et perdure. Ca ne sera pas un mal. Il oscille dans les différentes températures qu'il impose à l'eau pour tenter de se réveiller entièrement.  Chaleur, feux des Enfers , envie de tout faire exploser, envie de buter le plus d'irlandais possible. Froid, air glacial quand il se sent plus les bras de la rousse autour de lui. Il laisse l'eau froide, histoire de s’habituer à cette morsure aux saveurs de mort. Il finit par en quitter le souffle glacial pour aller s'habiller ignorant et se laissant ignorer par cette présence qui l'empoisonne autant qu'elle lui donne vie.

Le point final USA va s'organiser ce soir. Il en a assez de se cacher, assez d'avoir peur pour ceux qu'il aime. L'IRA voulait la guerre ? ils allaient l'avoir et le regretter amèrement. Et oui, un nouvel ennemi pour ne pas s'en prendre à celle qui lui fait face dans ses derniers pas dans l'appartement. Il ne la voit pas. Il ne la regarde pas, ne remarque qu'à peine ses vêtements coordonnés aux siens, ni son visage durçi par sa nuit de frayeur à l'attendre. Encore moins sa présence derrière lui quand il claque la porte, ce n'est qu'à la portière qui se referme et sa putain de nicotine mentholée qu'il se rend compte de sa présence physique alors qu'il avait déjà mis le contact. Avec lui enfermés dans une voiture? Elle plaisante là? Son message n'a pas été assez clair ? .

Dur retour à la réalité. Il ne veut pas d'elle avec lui. C'est une évidence. Il ne veut pas de ses clopes qui sentent le chewing-gum mentholé avec lui. Là encore évident. Il coupe le contact, appose son dos au siège, un regard qui se fixe devant lui. La regarder ? Non. Une question lui vient. Où sera t-elle le plus en sécurité pour les prochaines heures ? O'Maley sait surement où il vit si il la retrouvé si facilement au bar, peut-etre l'a t-il suivi quand il est rentré ? Idiot. Connard de con de flic irlandais ! Alcoolique !  Et si Le blond Irlandais ne lui avait pas laissé de temps, ils auraient simplement été exécuté cette nuit sans la moindre résistance d'un Neil qui ressemblait à une loque.

Un soupire. Corps tendu à l’extrême, son visage aussi fermé que pendant les heures les plus sombres de sa vie en Irlande. Il avait été un tueur pour l'IRA protégeant sa couverture envers et contre tout. Aujourd'hui il tuerait pour autre chose, etait-elle seulement consciente de cela ? Sans la regarder il se saisit à pleine main de sa clope , l'écrase dans sa paume avant d'ouvrir son carreau et la jeter dehors. Un paquet de vraies cigarettes est jété négligemment sur les genoux de la passagère. C'était décidé, elle resterait avec lui, au moins pour pouvoir réfléchir sans avoir besoin de s’inquiéter pour elle. La voiture démarre. La route défile dans un silence de mort, cortège funèbre qui les emmène droit vers l'enfer irlandais. Ils y chemineront chacun de leur coté quand tout sera finit.

C'est presque 3/4 d'heure plus tard qu'il stoppe la voiture dans une petite ruelle. Devant eux un mur à 50 mètres, de chaque coté des immeubles et cours de restaurants avec un tas de poubelles qui attiraient rats et chats. Rien ici ne sortait d'un ordinaire des ruelles d'une ville américaine. Neil se cala un peu mieux dans son siège, la tete légèrement ramenée en arrière. Si sa posture se voulait nonchalante, son regard lui était fixé sur les deux rétro qui reflétaient un pub au trèfle saillant de l'autre coté de la route. Pour l'instant fermé, il ouvrirait surement bien assez tôt.Il ne se passerait rien avant plusieurs heures, et il le savait. Foncer dans le tas pour défoncer deux ou trois péquenauds qui n'étaient que du bétail ? Non. Le message ne serait pas assez percutant. Baile ou son abruti de fils les feraient remplacer 10 minutes plus tard et cela aurait servi à quoi.

Prenant son mal en patience, l'Irlandais ferma les yeux juste un instant pour finir la nuit qu'il n'avait pas eu, espérant qu'elle soit bien moins chaotique que le début de matinée. Ce que ferait Siobhan? Il s'en foutait tant qu'elle ne se faisait pas repérer. Posant son arme sur ses genoux, la sécurité enlevée,  Peu à peu ses muscles se décontractèrent le laissant sombrer dans un lourd sommeil, entrecoupé de tressaillements lui faisant ouvrir un vague œil pour retomber dans les bras de Morphée.

Quelques heures d'un sommeil de plomb. Quelques heures où simplement il avait pu relâcher son état de nerfs sans qu'on ne l'interrompe, -suivez mon regard-, ou qu'on ne l'attache - regard toujours dans la même direction - . S'est -il reveillé serein et calmé ? Absolument pas. Sa détermination n'avait fait que se renforcer dès le premier œil ouvert alors que la nuit semblait déjà bien avancée. Une barre de céréale et une de ces boissons bleue fluo hyper sucrée attendaient sur le tableau de bord devant lui. Cadeau de sa voisine ? C'est trop d'honneur merci. Certes il avait soif, et faim aussi.  Il se saisit des deux, avalant la barre de céréales en deux bouchées et la boisson mit aussi peu de temps pour se retrouver engloutie. L'effet boost coup de poing ne tarda pas à se manifester. Mieux que de l'alcool ce truc.

Derrière lui, le pub commençait à mettre dehors les derniers clients trop alcoolisés pour être raisonnables. Le barman se faisait aider de deux malabars. De la où ils etaient, Neil et la rousse ne pouvaient rien voir de plus mais l'irlandais savait que la soirée ne faisait que commencer dans ce bar. Neil avait assez travaillé pour eux pour connaitre les fins de soirées des Irlandais. Le Poker. Vice parmi les vices. Et gaffe à celui qui battait celui qu'il ne fallait pas. Une simple lumière de veille qui signifiait aux futurs arrivants que la voie etait libre. Bientot ce fut un ballet de 5 voitures qui déposèrent des hommes de tout genre, allant de l'homme de main, jusqu'au taximen . tous affilié à la branche dure de l'IRA, mais ce fut le troisième qui fit remonter la tension d'un cran. Le blond irlandais O'Maley était arrivé avec une pute surement pour l'après soirée. Si les autres étaient juste de grosses frappes, O'Maley était un fou furieux et dangereux, un de ceux qui change la donne dans un combat. Enfin la lumière extérieure s'éteignit. Le spectacle pouvait commencer.


- Tu ne viens pas O'Sullivan. Premiers mots depuis le matin, premiers mots pour elle. Sans aucune contestation, elle ne viendrait pas. Sauf qu'il la connaissait, elle et son coté "tu ne me dis pas ce que je dois faire je suis assez grande" Tu parles cherie, tu n'as jamais fait qu’effleurer l'IRA. Il lui faudrait surement être plus convaincant , mais si il prenait ce chemin là il faudrait lui dire adieu bien plus tot que prévu ..



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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
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Jeu 13 Fév - 13:04
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Siobhan O’Sullivan
J'ai 33 ans ans et je vis à Los Angeles, Us, bientôt de retour à Belfast. Et ca va swinger. Dans la vie, je suis en cavale et je m'en sors avec des bleus. Sinon, grâce à un beau bordel, je suis célibataire, fiancée, je sais plus trop en fait et je le vis plutôt en prenant un jour après l’autre malgré l’amour fou et sans limite que je porte à cet impossible, irascible, insupportable Irlandais.
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Don't love. It's a trap!
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Vika Kerekes  NOM CRÉATEUR

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Il n’explique rien de ce qui lui bouffe le cœur et le ventre. Il n’explique rien de ce qui lui ronge les pensées. Il se contente d’être absolument imbuvable, odieux, mauvais et encore plus violent qu’il ne l’est lorsque son monde n’a pas déraillé. Et dans son absence de regard, dans son absence de parole, il tient sa compagne pour responsable des maux qui lui arrachent toutes raisons. Siobhan n’a pas la patience, pas le calme nécessaire pour l’obliger à l’affronter d’une manière plus posée et plus adulte. La crainte qu’elle ressent pour lui, de lui s’exprime sur tant de niveaux différents qu’elle ne parvient pas à en extirper l’essence vérité de la boue marasme qui les entoure. Elle ne l’entrave pas plus quand il sort de la chambre.

Siobhan n’est certaine que d’une seule évidence. Il ne ressort pas seul. Pas dans un état mental aussi instable et déséquilibré que le sien. Il se ferait tuer. Neil ne restera pas dans l’appartement, enfermé entre quatre murs, il en deviendrait encore plus enragé qu’il ne l’est. Il ne va pas non plus aller boire un thé et faire du tricot pour passer le temps. Dans ses prunelles aux jades corrompues de fureur est inscrit un pandémonium de carnage et de meurtres. Aucune importance. Cela fait déjà plusieurs semaines qu’ils se dirigent vers un conflit ouvert avec l’Ira. La rousse pensait avoir un peu de répit jusqu’à ce qu’ils touchent le sol irlandais. Cela ne sera pas le cas. Et en définitive, elle a conscience depuis que Neil l’a sorti des mains des hommes d’O’Maley que la confrontation sera impitoyable et inévitable. Ce soir ou dans deux semaines, quelle importance, au final. Ce n’est pas une situation qu’elle aborde le cœur léger, contrairement à Neil qui voit là un moyen de desserrer l’étau qui l’écrase et faire retomber la pression qui l’étouffe au point qu’il en crève sous ses yeux. Pas elle. Elle n’a jamais eu envie de tuer, n’est pas animée par un sentiment de vengeance : ceux qui l’ont torturés et qui l’auraient violés sans hésitation sont déjà morts. L’Irlandaise aurait choisit une solution pacifique si celle-ci avait été possible. Alors qu’elle finit de se préparer, de rassembler ce qu’elle juge indispensable, il n’y a aucune illusion ni légèreté dans ses réflexions. C’est avec un certain plaisir qu’elle rajoute deux étuis d’avant bras avec des lames de jet, Siobhan a toujours été à l’aise avec les armes blanches, d’avantage peut être que les pistolets, l’eau de la douche finit par arrêter ses murmures aux illusions apaisantes.

Elle n’a pas envie d’essayer de communiquer avec lui. Ce n’est plus le moment et son etat d’esprit n’est plus à la conciliation ni à tenter de comprendre le flot d’émotions contraires qui émane de son amant. L’acier que Siobhan laisse si peu percevoir de sa personnalité patine sa vision. Tenter de se rapprocher encore de Neil, de l’atteindre au travers de sa carapace de glace est prendre le risque qu’il la blesse. Elle a besoin de toute sa concentration pour faire face aux heures qui arrivent. Pas à être une petite chose au bord des larmes pour un regard de travers. Et il ne la regarde d’ailleurs pas. Pas d’avantage qu’il ne tente un geste ou un mot vers elle. Il trouvera en Siobhan un pur miroir de son attitude. Il avait déjà démarré la voiture fournie par Charisma quand elle s’engouffre dans le siège passager. Sans se tourner vers elle, il se raidit encore d’avantage. Sa désapprobation est si évidente, se propageant de son corps raidit aussi perceptiblement que si il lui hurlait dessus. Il s’attend à quoi ? A ce qu’elle ressorte en s’excusant d’avoir osé le déranger ? Il peut toujours rêver ! Vif comme un serpent dérangé par un randonneur, il lui arrache sa cigarette des mains, l’écrase entre ses paumes et lui balance son propre paquet sur les jambes. D’un doigt entre les verres, elle abaisse quelques secondes ses lunettes de son nez. L’expression des prunelles de la rousse n’a pas besoin de traduction tant le CONNARD s’inscrit en lettres majuscules dans son regard miel. Le paquet de clopes qu’il vient si gentiment de lui passer vole à travers la voiture pour rebondir sur la plage arrière, manquant de peu la fenetre ouverte et un atterrissage dans le parking. Posément, comme si Neil n’avait absolument pas agit, qu’il n’avait pas eu un mouvement d’humeur infantile, capricieux, insultant, idiot et…. Des qualificatifs, elle en a encore plein et ils sont une farandole libre dans son esprit. Elle se tourne à demi contre sa portière, sans plus accorder d’attention à Neil. Fume lentement SA cigarette. Tirée de SON paquet. Il finit par démarrer après avoir passer quelques minutes d’un débat intensif entre lui et lui. Décision qui parait la laisser indifférente.

Elle écrase le mégot dans le cendrier et joue pendant quelques minutes avec la radio de la voiture jusqu’à trouver une station qui lui convient. La voix si particulière de Louis Barrabas. L’atmosphère toxique de la voiture a beau ronger ses nefs, rien dans son attitude ou son visage ne le laisse facilement percevoir. Elle est en colère contre lui, bien plus qu’il ne peut se l’imaginer, et elle va puiser dans cette colère pour s’en servir directement pour la soirée. Elle ignore où ils vont et qui est leur cible. Et elle ne posera pas de question, il ne répondrait pas. La rousse n’a pas retiré les verres qui dissimulent son regard. Elle se laisse aller en arrière dans son siège. Entre la musique, le bruit discret du moteur, la fatigue de sa journée d’inquiétude, sa nuit de veille un amour déchu complétement alcoolisé, la jeune femme finit par s’endormir profondément. Elle ne perçoit absolument pas que Neil se gare et qu’il coupe le moteur.  Quand elle émerge, c’est lui qui dort. N’importe quel autre jour verrait la Sylphide se pencher et effleurer le guerrier assoupi d’un baiser, ou plusieurs. Il a des explications à donner avant ! Sans le réveiller, Siobhan s’étire et fait craquer légèrement sa nuque, chassant les courbatures qui ont pu envahir son dos  et ses épaules. Ce n’est qu’une fois qu’elle est en pleine possession de son corps qu’elle prend le temps d’observer leur location. Si tout est calme dans ce milieu d’après midi, la rousse repère rapidement le bar au symbole irlandais. Il veux se faire un bar miteux ? Non. Il y a autre chose. Elle sort de la voiture et continue la ruelle sans s’approcher du pub ni d’aucun des commerces. Mais elle a besoin de prendre l’air. Ces quelques heures de sommeil lui ont fait un bien fou et Siobhan a la tête plus lucide. Si il y avait le moindre danger, Neil ne serait pas endormi. Elle reste dehors une bonne heure, le temps de prendre un vrai café, de laisser refluer ses émotions parasites, d’absorber une dose de sucre considérable sous la forme de plusieurs donuts. Pas d’alcool malgré l’envie qui la tenaille pendant un moment. Pas de drogue non plus et c’est une tentation encore plus difficile à repousser. Une dose de cocaïne pourrait être un avantage non négligeable. Ou d’héroine pour stabiliser les nerfs Et Siobhan a vu au moins deux dealers dans des renfoncements d’immeuble. Le troisième est celui de trop. Un sachet rebondi de dope finit calfeutré dans la poche de son jean. Non. Elle n’y touchera pas. Ce sera pour après, si Neil continue à jouer au con avec elle, elle pourra au moins cesser d’y penser !

Le soleil commence sa course descendante quand elle retourne dans la voiture. Neil dort toujours, le bar est un peu plus animé, musiques et cris s’en échappent par salves plus ou moins perceptibles. Du sac sur la banquette arrière, elle sort un gatorade et une barre multivitaminée. Si l’insupportable Irlandais s’effondre au bout de deux pas parce que son organisme n’a pas l’énergie nécessaire pour compenser les excès et les rejets de la nuit dernière, il sera bien avancé. Siobhan a dégagé légèrement sa veste, permettant un accès facilité à son glock si il y avait besoin. Ayant bien noté la présence du flingue dans le giron du beau brun. Sans encore le tirer de son sommeil, elle récupère dans sa poche le téléphone qui la relie à Catham. Elle a passé presque six ans sans lui et ne supporte plus cette situation. Elle renoue avec son ainé les liens qui se sont détendus entre eux dans leur silence forcé. Quand Neil se réveil de lui-même, la rousse converse à mi-voix en gaellique  Et si elle se rend bien compte qu’il est à nouveau dans le monde des vivants, il n’aura pas un sourire ni un regard de sa part. Ils peuvent être deux à jouer à ce jeu là. Elle n’interrompt pas plus sa conversation avec son frère. Elle finit par raccrocher lorsque dans les retros, le bar ferme. Beaucoup trop tot malgré la pénombre qui s’avance. Une simple lumière, qui éclaire bien peu sert de phare sombre dans les ténèbres montantes. Un signal évident pour qui le connaît. Et il est inscrit dans l’adn de Siobhan. Un frisson d’excitation pure qui remonte le long de son dos. Ses meilleurs souvenirs d’enfance sont ceux de poker, alors sur les genoux de son père et posant ses cartes pour lui. Catham a passé des soirées entières à essayer de la faire sortir des cercles de jeux clandestins quand elle était plus jeune, c’est dans une salle de poker muette et à l’accès sévèrement restreint – c’est en se faisant passer pour une pute qu’elle a pu rentrer- qu’elle a rencontré Samuel Gallagher. Inconsciemment, elle effleure sa joue marquée par la cicatrice circulaire. Si l’alcool est l’un des vice de Neil, le jeu est l’un de ceux de Siobhan. Non qu’elle y passe des sommes folles -menteuse.- Mais l’ambiance si particulière l’electrise. Elle s’y sent Vivante. Elle ne se fait pas d’illusions. Ils ne sont pas là pour quelques parties. Même si elle joue aussi bien que Neil, si ce n’est pas mieux. Déception

Son attention se reporte sur les voitures qui s’avancent dans une chorégraphie bien huilée. Elle ne retient pas un léger sursaut en reconnaissant la haute silhouette presque albinos. Le Loup Enragé de l’Ira. PUTAIN. O’Malley en personne. C’est lui que Neil veux frapper. D’accord. Il va exploser le nid de frelon de l’Ira sur le sol américain de la plus sauvage des manières. En s’en prenant directement au mercenaire le plus dingue qu’il soit. Un calme profond l’envahit. Qu’il en soit ainsi. Ils porteront le premier coup. Avant que l’Arrogant ne lui adresse ses premiers mots depuis des heures. Un éclat de rire qui ressemble à un aboiement. A quel  moment pense t’il qu’elle va rester gentiment dans la voiture en se faisant les ongles ? Flambée de rage à son encontre, qui explose le calme précédent. Dans l’attitude de Siobhan qu’il connait par cœur, il peut voir l’envie qu’elle a de le frapper brutalement.  Il se fout vraiment de sa gueule.  Sauf que la dernière fois, il en a profité pour la menotter. (et lui promettre une gifle retour.) En toute sincérité, elle ne pense pas une seconde qu’il la frapperait mais c’est pas le moment qu’il l’immobilise. Avec peine, elle fait refluer l’impulsion abrupte. A quel moment il s’imagine qu’elle va l’attendre civilement dans la caisse à se consumer de peur, sans savoir si il va lui revenir vivant ? Been there. Done that. Pas deux fois. A nouveau, elle abaisse ses lunettes pour un regard sans concesssion. Siobhan ouvre la portière et commence à sortir- má tá sé sin le rá go bhfuil sé chomh holc sin, is féidir leat fanacht ciúin.   si c'est pour dire des conneries pareilles, tu peux rester silencieux.

Si il n’ est pas content avec le Gaélique, c’est la même chose ! Elle ne cherche même pas à discuter avec lui. Perte de temps. Elle contourne la voiture et attrape le duffel bag sur la banquette et le tire à elle. Elle enlève sa veste et vire sa chemise, en dessous un léger débardeur. Sans hâte, Siobhan clipse un gilet par balle et l’ajuste à sa taille et ses épaules avant de reboutonner sa chemise. Dans les poches de sa veste, elle glisse plusieurs chargeur. Avant de la remettre, elle fixe à son bras les lames de jet et vérifie qu’elle peut les faire coulisser facilement et rapidement. Cela devrait le faire. Elle enlève son élastique pour récupérer étroitement ses meches cuivres et les rattache severement en les repliant en chignon pour éviter toute prise trop facile. En espérant qu’ils n’en viennent pas au corps à corps. Si c’est le cas, elle ne reculera pas. Siobhan finit par lâcher à Neil -Conas a bhí a fhios agat go mbeadh sé sa bharra seo? (comment savais tu qu’il serait dans ce bar?)  Il n’y a qu’un seul IL qui compte ce soir. Siobhan ne demande pas son avis à son compagnon. Elle ne lui laisse pas le choix de sa présence ou non. Elle referme la portière une fois qu’elle estime qu’elle a tout ce qu’il lui faut, et sans attendre son aval, s’apprête à traverser la chaussée pour le trottoir d’en face. Il ne sera pas loin derrière elle, de toute manière. Et le meilleur moyen pour éviter une prise de tête est encore de lui forcer la main en ne lui laissant pas l’opportunité pour celle-ci.
Calville
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Préférence de jeu : Les deux
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Calville
Dim 29 Mar - 17:11

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant
Le mur qui séparait le flic Irlandais à la jolie rousse semblait poser encore plus de briques à mesures qu'ils se côtoyaient, grandissant à vu d'oeil sans qu’aucune porte dérobée ne se dessine . Côtoiement éphémère, sans un regard partant dans la direction de l'autre, unité brisée surement à jamais. Mieux ainsi ou double peine pour l'Irlandais après la vision de la veille devant l'appartement de Siobhan? Comment tout avait-il pu tourner à ce point au vinaigre alors qu'ils semblaient avoir retrouvés leur force et leur amour ? Il était encore dans ce nombres de questions aux sentiments percutants quand Siobhan se retrouva devant lui. Belle et froide, décidée à le suivre jusqu'en Enfers si il le fallait. Là où il irait ce n'etait pas si éloigné des Limbes que cela. Il n'y aura pas d'adieu déchirant, pas d'au revoir interminable, non juste un départ qui sonnerait le glas de leur passion si elle avait un jour été retrouvée dans cet appart américain. Une épaule qui percute celle de Siobhan et une porte qui se referme. Mais compter sur la rousse pour rendre les choses faciles etait un peu comme croire que le lait ne déborderait jamais d'une casserole alors que les flammes le font bouillir. Elle l'accompagne, le suit, et s'impose sans lui demander son avis. Saleté de rousse à la con ! Je ne vais pas faire du tricot ! Son comportement l’horripile, sa présence le déstabilise. Et ses clopes sans gout ... Il ne retient pas un écrasement de ces machins dans sa main avant qu'elle n'en reprenne une juste pour l'emmerder. Ses phalanges blanchissent autour du volant avec l'envie de lui éclater sa jolie gueule d'irlandaise.

Heureusement, elle se tait ayant compris qu'au moindre mot il la plantait là sans aucune autre explication, ni aucune retenue. Elle savait comment il fonctionnait et quand il jouait au bœuf irlandais fonçant sur une cape rouge, meme elle ne saurait pas le stopper, surtout pas maintenant qu'il semblait avoir perdu meme ce repère dans la nuit. Ce silence devrait le gêner, le déranger, le faire revenir à de meilleurs sentiments, mais au contraire il finit d'enfoncer sa volonté dans l’irrémédiable combat qui se profile. La voiture stoppe dans une allée, un coup d’œil au rétro, une évaluation des risques . Moins de 10%, acceptable. Et un sommeil qui lui tombe dessus, coup d’assommoir qui  ne lui laisse aucun autre choix que de fermer les yeux . Il a besoin de ce sommeil, besoin d'avoir les bras et mains qui ne tremblent plus, besoin que son corps cesse de ne plus lui répondre. L'alcool n'était pas une bonne idée, vraiment pas. Hier soir il aurait pu se faire buter sans possibilité de se battre si O'Maley en avait décidé ainsi. Heureusement pour Neil ce n'etait pas assez "compétitif" pour le blond. Ce mec était vraiment un sociopathe pur. Frisson dans le dos alors que Neil sombre, se moquant bien de ce que fera Siobhan.

Il dort. Profondément. Et malgré cet abîme encore teinté d'alcool. Ses rêves prennent des tours sombres. La mort l'accompagne meme jusque ici . Le sang, les larmes, un trou noir qui sera son tombeau. Manque d'air qui lui fait ouvrir les yeux une seconde ne voyant devant lui que l'impasse et retombe dans les bras d'un Morphée sombre. Plusieurs fois il se reveillera de la sorte et retombera sans regarder si Siobhan est toujours dans la voiture ou pas. C'est un vague murmure chantant aux accents gaélique qui réveille un Neil un peu plus en forme . Siobhan a ses cotés a la téléphone greffé à l’oreille et l'ignore proprement en continuant sa discussion avec son frère. Bientôt, bientôt tu pourras retrouver Catham. Vague promesse silencieuse qu'il lui fait en buvant la boisson énergétique posée devant lui, et dévorant deux barres de céréales. L'effet sucre arrive 10 minutes plus tard, pupilles dilatées et corps en plein boum de récupération. Et avec lui reviennent les pensées et sentiments contradictoires et violents. Envers elle, envers ce con de Frère emprisonné, envers Kennan et son vieux et envers lui-même. Il s'est ramollit avec le temps. Trop d'espoir l'ont tué. Trop de colère vont surement avoir le même effet. Exagération ? Neil est un homme à extrême, il ne savait pas pondérer, encore moins quand ca le touchait d'aussi près, bouleversant le faible équilibre qu'il avait pu retrouver ces derniers jours.

Il laisse la fratrie échanger sans interrompre ou s'en mêler, reprenant la surveillance active du Pub grâce au rétro, pas un seul muscle ne bougeait plus que nécessaire. La pression commençait à monter chez l'irlandais à mesure que le temps passait. Neil adorait ce moment de flottement où tout commençait à se mettre en place, pièce après pièce, les pions s'avançaient dans un piège pouvant faire échec et mat en quelques coups. Flaherty ne comptait pas leur donner sa Reine, mais bien éliminer le Fou du Roi. De tous ceux que Neil aurait à affronter O'Maley était surement le plus imprévisible. Il ne pensait pas comme les autres, et agissait encore moins comme le commun des mortels, meme Neil était un enfant de cœur comparé au blond irlandais. Sous ses airs gentleman bien costumé, c'etait un monstre pur, appréciant par dessus tout la douleur qu'il se plaisait à affliger à ceux et celles qui devenaient sa cible. Cible qu'il a au dessus de la tête dès qu'il arrive au Pub. Quoiqu'il se passe, l'un des deux ne verra pas le jour se lever sur la ville des Anges.

Mais ... bien sur il fallait que Siobhan intervienne après qu'il ait enfin ouvert sa grande gueule pour lui sauver les miches. Mais non, bien sur que non elle ne fera pas ce qu'il lui dit. C'était à parier et il serait devenu millionnaire  au lieu de se casser le cul à vouloir mettre un terme à la poursuite de l'IRA. Il sent le regard de la rousse glisser sur lui, il entend le "connard" ou " va te faire foutre" selon la traduction qui hurle de son crane. Un soupire qui sort de ses lèvres après ses mots crachés en gaélique signe de colère chez sa ... La rousse. Mais quelle conne sérieux ! Elle l’énerve, mais elle l’énerve. Ses doigts pianotent sur le volant la laissant sortir pour s'armer façon manuel du parfait petit soldat ligne par ligne. Elle croyait vraiment qu'il allait la laisser venir ? Encore plus folle que d'habitude.

Lentement il s'extirpe de la voiture, la regardant faire en finissant une clope. Elle était si ... belle. Bien trop belle pour que les battements de son coeur ne soient troublés par la vision qu'elle offre. Siobhan est son pendant féminin. Brute et abrupte autant que douce et passionnée. Il ferme les yeux un instant ravalant la boule d’émotion qui veut le submerger. Il l'a perdu. Définitivement. Aucune raison de ressortir du Pub autre que partir en Irlande ensuite pour en finir. Il balance le reste de sa clope dans la ruelle quand Siobhan daigne lui poser une question. Il voudrait tant pouvoir lui exploser à la gueule tout ce qu'il pense, mais le geste est plus simple. Une carte qu'il sorte de la poche de sa veste et lui balance. Blanche cartonnée, avec une adresse manuscrite
- Cadeau de O'Maley. Elle ne saura ni où; ni comment, même si elle devinera vite que la soirée a été scène de rencontre vu qu'ils ne se sont pas quittés de vue depuis leurs retrouvailles.

A son tour il retire sa veste, enfile un gilet par balle ne cherchant même pas à le cacher sous sa chemise et prend le fusil à pompe qu'il arme consciencieusement dans des petits clics pour chaque balle engagée. Une carabine d'assaut destinée aux soldats américains sera son second compagnon ainsi que divers chargeurs qu'il place dans le holster d’épaule qu'il ressert au dessus de son gilet. Une dernière arme de poing y est encochée. Cerise sur le gâteau armé, il prend deux grenades. A les voir ainsi on pourrait imaginer Bonnie & Clyde prêts à braquer une banque. Espérons qu'ils finissent mieux que le couple maudit. C'est mal parti déjà avec une Siobhan qui fonce tête baisée prête à se faire tuer du premier coup. Merci de l'aide inestimable chérie. Il a juste la temps de la rattraper par le haut du col entre chemise et gilet par balle pour la plaquer contre le mur de briques. Son arme de poing est sortie la braquant sans aucune once d'hésitation, alors que son autre bras droit tendu la maintient contre le mur évitant toute ruade : - Má tá sé chun aon rud a dhéanamh, fanann tú anseo. ( Si c'est pour faire n'importe quoi, tu restes ici.).  

Si elle maîtrisait le gaélique, il en savait assez pour converser ou donner des ordres. Il releva les yeux sur elle avec une lenteur délibérée. Et son regard devenu aussi noir que des onyx lui criaient un message qu'il valait mieux entendre.- Tu arrêtes de te comporter comme une conne, ces gars là ne plaisantent pas et O'Maley encore moins. J'entre, tu me suis, tu me couvres, si tu n'es pas capable de ça, tu te casses, est-ce que c'est compris ? Dernière chose * il recula son arme, relachant l'emprise sur son epaule se redressant en repartant chercher son fusil à pompe pour revenir vers elle - Tu laisses O'Maley en vie, sauf si tu n'as pas le choix. Un coulissement armant le fusil à pompe .- Ce n'est rien qu'un petit voyage en Irlande. Belle ironie. C'était une connerie, encore plus avec Siobhan à ses cotés. une Siobhan qu'il s'était promis de protéger et qui serait sa partenaire dans la tuerie qui se profilait. Oui ca, pour etre con ca l'etait. Déjà il marchait vers le Pub se découvrant aux regards qui pouvaient surveiller les alentours. Faire marche arrière serait un suicide, il fallait aller de l'avant et tout défoncer avant qu'ils ne réalisent ce qui allait leur arriver dessus.

Si guetteur il y avait il ne fut pas assez rapide pour arrêter Neil qui tira sur la serrure de la porte d'entrée pour s'engouffrer dans le Pub, glissant pour se mettre à l'abri devant le comptoir, suivi dans son geste par Siobhan qui jouait son rôle d'ombre à la perfection. La salle n'était pas immense en soi. Un long comptoir en bois et laiton, une réserve d'alcool qui s'affilait sur le mur derrière le barman,, une dizaine de tables en bois dont celle au fond qui rassemblait les joueurs et quelques visiteurs, des murs d'un vert particulier, typiquement Irlandais. Quelques cadres en noir et blanc venus du pays avec dessus des familles connues et des paysages reconnaissables entre tous. Quelques représentations de St Patrick dans des styles différents. Un vrai bout d'Irlande en terre américaine.  

Des coups de feu dans sa direction faisant éclater le bois au dessus de lui, Neil et Siobhan ne risquaient pas grand chose pour le moment là où ils se trouvaient, Si les autres bougeaient par contre .. C'est avec calme qu'il dégoupilla une des grenades l'envoyant valser avec une étonnante nonchalance par dessus son épaule. Il crut entendre quelqu'un hurler "grenade" avant que l'explosion ne souffle les vitres du Pub et perturbant l’ouïe de tout ceux présent dans le pub, pour ceux ayant pu éviter la détonation. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.



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Jeu 25 Juin - 10:51
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Siobhan O’Sullivan
J'ai 33 ans ans et je vis à Los Angeles, Us, bientôt de retour à Belfast. Et ca va swinger. Dans la vie, je suis en cavale et je m'en sors avec des bleus. Sinon, grâce à un beau bordel, je suis célibataire, fiancée, je sais plus trop en fait et je le vis plutôt en prenant un jour après l’autre malgré l’amour fou et sans limite que je porte à cet impossible, irascible, insupportable Irlandais.
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Don't love. It's a trap!
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Parler avec Catham aurait du apaiser la colère froide qui fermente dans le creux de son ventre. Au moins aussi plaisante que l’odeur que Neil dégageait après sa virée alcoolique. Qui macère depuis qu’elle est rentrée dans l’appart pour le trouver désert. Rage iceberg qui s’est déployée et ne cesse de croitre, à peine adoucie par la peur éprouvée et le choc de leur confrontation silencieuse dans la chambre. Cette fois, c’est son frère qui l’a enjoint au calme et à attendre que son compagnon soit prêt à s’expliquer. C’est tellement rare que le feu-follet irlandais prône la raison que la rousse a failli lui raccrocher au nez pour ne pas prendre son parti. Il ne pouvait pas être juste d’accord avec elle, au lieu de trouver des excuses à son ancien meilleur ami ? Ce n’est même pas par solidarité qu’il a agit comme cela. Non. Elle a pu entendre dans sa voix que Niamh a du déjà lui exploser au visage plusieurs fois pour être rentré chez eux complétement fumé. Bien fait, petite mesquinerie toute féminine.

L’apparition du mercenaire albinos calcine le peu de latitude qu’elle était prête à accorder à son âme-sœur. Il se fout vraiment de sa gueule, putain ! Des secrets. Toujours des secrets. Quand est ce que ce crétin d’irlandais bien trop borné pour son bien être va-t-il finir par comprendre que c’est ce qui a foutu leur couple en l’air une première fois ? que la tenir dans l’ombre de ses agissements ne la protège pas mais la place dans une position de faiblesse insupportable ! Comment savait il qu’O’Maley serait présent ce soir là dans ce bar là en particulier ? Alors qu’elle sort de la voiture, elle le dévisage par-dessus ses lunettes avec un mélange de dépit et d’écœurement qui monte encore d’un cran lorsqu’il ose lui suggérer de rester bien gentiment dans la voiture. Comme si elle était une petite fille et qu’il allait régler des problèmes d’adultes ! Tu te prends pour qui, à la fin ?! Le regard qu’elle lui lance à sa « suggestion » est si vipérin qu’il ferait cailler le lait sur le champ. Cependant Neil ne parait pas y être particulièrement sensible, pas d’avantage qu’à ses remarques pas plus aimables. Siobhan se retient de faire tourner sa bague de nervosité. Si elle n’envisage pas de la retirer, elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle ferait un joli moyen de lui faire ravaler sa grimace. Néanmoins, ils se connaissent par cœur. Et il ne tente pas un geste pour l’empecher de se préparer comme elle l’entend. Un petit haussement d’épaule de la part de Sauvageonne. Lui aussi sait choisir ses batailles. Il ne s’approche d’elle que pour lui tendre un petit rectangle de carton comme si c’était la réponse magique à toutes ses questions. Ses lèvres se pincent en une fine ligne dans son visage et sa mâchoire se contracte devant sa désinvolture et ses manières cavalières.

Malgré cela, la jeune femme l’observe se préparer non loin d’elle. Et une partie d’elle est rassurée. Il prend la confrontation à venir très au sérieux tant c’est un mini arsenal qu’il va transporter sur lui. Son buste se tourne à demi vers lui, répondant inconsciemment à sa présence et à sa proximité. Pendant quelques brèves secondes, l’expression de son visage s’adoucit. Ils ne peuvent avoir la certitude de sortir vivant de ce bar et l’imminence du danger broit son ventre. Elle ne veux pas le perdre. Pas comme ca, pas d’une balle irlandaise et pas alors qu’ils sont si en disharmonie. Il est bien trop occupé à s’armer pour la regarder et elle a remonté les verres fumés sur ses yeux, sinon il aurait perçu l’intensité de l’amour qu’elle lui porte, déchirant les brumes de leur désaccord. Siobhan peut tout lui pardonner. Un instant, sa main se tend vers l’arrondi de sa joue, juste pour sentir le velouté de sa peau contre sa paume.

Siobhan peut tout pardonner. Sa fierté et son orgueil sont beaucoup moins malléables. Abruptement, elle se détourne de son démon aux yeux de chat et s’éloigne d’un pas souple vers la chaussée. Un son étranglé qu’elle émet lorsque son col compresse soudain sa gorge. Pas le temps de réagir qu’elle est projetée contre le mur à quelques mètres de distance. Ce n’est que grâce à ses réflexes qu’elle évite de se cogner l’arrière du crâne contre les briques. Ce n’est pas le moment d’avoir une concussion. Il peut la voir distinctement lever les yeux au ciel (gris, promesse de pluie) quand il pointe le canon de son arme sur sa tempe. N’empêche que sa main en étoile sur son plexus solaire la retient efficacement , ne lui permet pas de se dégager comme elle en aurait envie. En matière de force brute, il n’y a jamais eu de contestation. Siobhan ne bougera que si il la relâche et ils le savent tous les deux. Et c’est sans doute parce qu’il entrave sa liberté de mouvement qu’elle s’entend persifler, rangeant ses lunettes de soleil dans sa poche de veste et le regardant droit dans les yeux – Táim cinnte go mba bhreá le do cheannasaithe i Londain iad a thógáil ó O’Sullivan eile. Tá tú cruthaithe sa réimse seo, nach bhfuil? (je suis persuadée que tes supérieurs londonniens seraient ravis que tu les débarasses d'un autre O'Sullivan. Tu as fait tes preuves dans ce domaine, non?) C’est un coup bas, c’est un coup violent. C’est le genre de paroles vicieuses dont elle a le secret. Facette bien plus laide de sa personnalité dont elle n’a pas honte pour autant. Pourtant, elle regrette presque les paroles qui viennent de lui échapper. Pas assez pour l’exprimer. Et le sentiment s’évapore rapidement quand ni son arme ni son bras ne vacillent.

La Sylphide finit par se taire, à son tour réduite au silence par la dureté de son regard qui a viré à un vert sombre. Cette nuance particulière qu’il ne prend que sous le ressenti d’énervement profond. Un hochement de tête sec. Elle fera comme il l’y “enjoint”. Pour une raison évidente. Ils n’ont plus le temps de s’écharper comme ils le font et que cela lui plaise ou non, son expertise dans ce genre de situation est bien supérieure à celle de la rousse. Et... Elle ne peut pas. Elle ne peut pas le laisser seul, ne peut le laisser seul afronter la tempête qui va s’abattre sur lui. Si jamais elle décidait de tourner les talons comme il lui en laisse le choix et qu’il ne lui revient pas, Siobhan ne serait pas capable de continuer à vivre avec elle même. Et certainement pas sans lui. Elle a beau avoir envie de lui arracher les yeux, là maintenant tout de suite, cela ne modifie en rien le coeur d’acier de leur lien ni de ce qu’ils sont l’un pour l’autre. C’est d’un ton presque calme qu’elle lui répond. –Fanann mé leat (je reste avec toi. ) Une brève inclinaison du menton répond à sa demande concernant O’Maley. Sauf il menace directement Neil. Elle ne le précise pas. Une évidence.

-Let’s dance, love. -finit t’elle par murmurer alors qu’il enlève enfin la pression sur son torse et se détourne pour marcher vers le bar. Elle pourrait lui faire la remarque qu’il a la même attitude qu’elle quelques minutes auparavant mais cette fois, Siobhan ravale la pique. Parce que soudain, ses mains sont moites et son ventre fait des vrilles. Sueur froide qui la recouvre alors qu’elle emboîte le pas de Neil. Il lui faut peu de temps pour reconnaître ce qu’elle ressent. Elle est terrifiée. Terrifiée à en être malade. Sans que cela ne modifie sa volonté d’accompagner le guerrier irlandais. L’idée d’hoter la vie, même a des hommes qui n’auront pas cette retenue lui donne la nausée. La perspective de voir son amant fauché d’une balle la terrorise. Sentiment inéluctable. Ils ont suivi un chemin qui les conduit aux portes de cette première tuerie. Et bordel, elle ne veut pas. Elle n’a jamais voulu être de celles qui donne la mort comme si c’était un cookie. Malgré tout ce qu’elle a vécu, contrairement à Neil, elle n’a jamais perdu foi en l’Humain. Il a essayé de la préparer, de la protéger, de lui donner les connaissances nécessaires pour s’en sortir vivante. De cela, Siobhan lui en est plus reconnaissante qu’elle ne pourrait l’exprimer. Au pied du mur, elle se sent vaciller. Pourtant, elle est juste derrière lui, prête à ouvrir le feu dès qu’il lui en donnera le signal. Son souffle est oppressé et ses muscles raidis de tension. Elle s’impose une profonde inspiration au moment où Neil ouvre la porte du bar et signe le début du feu d’artifice.

Perte d’une innocence qu’elle ignorait encore posséder.

Une partie d’elle se désolidarise de sa raison et de sa pensée. Siobhan passe en pilote automatique. Retrouvant des gestes inculqués par son père quand elle avait dix ans, corps qui se souvient des séances d’entraînements avec Catham, bras et souffle qui se conjuguent comme lui appris Neil lors de leurs diverses leçons. Sa première balle se loge dans le ventre d’un des mecs sur le coté qui pensait pouvoir jouer les héros en essayant de se rapprocher du comptoir. Elle n’a que le temps de presser ses paumes étroitement contre ses tempes quand il dégoupille une grenade qu’il envoie dans le fond de la salle. Son sang bat une cavalcade guerrière, symphonie dont elle comprend les notes sans avoir appris le langage. La petite bombe dégoupillée a ouvert un chemin sanglant dans le mur, laissant dans son sillage des membres arrachés et des hurlements de douleurs. Mais surtout, elle a dévoilé dans la paroi du fond. Arrachant un panneau pivotant qui se fondait dans les boiseries et montrant la gueule d’un escalier en béton qui semble s’enfoncer dans les entrailles du bar. Une relique de la prohibition, très certainement. Et ni O’Maley ni son entourage n’étaient visibles dans la salle principale. Cliniquement, elle observe les visages encore reconnaissables. La grenade a eu un effet devastateur, mais pas sur leur cible principale. Non. L’ouverture béante est une invitation suffisante. Mais pas en aveugle. Dans le silence assourdissant qui règne, dans le chaos des cris de souffrances des membres arrachés et des corps mutilés, une silhouette courtaude dont le bras gauche pend à son épaule sans vie tente de se faufiler le long du mur vers la porte de sortie sans se soucier des blessés. D’une main sur l’épaule, légèrement grimaçante suite à son ouie malmenée, Siobhan le désigne à Neil.

O’Maley doit avoir entendu le vacarme au dessus de lui. Soit ils peuvent décider d’agir vite et de s’engouffrer dans le passage découvert, sans savoir combien de pièces ils vont devoir vider, en prenant le risque de s’exposer au tueur à gages. Soit ils prennent quelques minutes avec le rat qui quitte le navire et tente d’en apprendre d’avantage sur le sous-sol. Et permettent peut être à l’Irlandais de s’échapper si il s’agit d’un tunnel utilisé par les contrebandiers et non pas d’un couloir aveugle. Le choix appartient à Neil même si les préférences de la rousse vont vers plus d’informations. Néanmoins, au moment où l’homme espérait s’en sortir invisible, elle l’agrippe par son bras abimé et le ramène derrière le comptoir avec eux. Ignorant ses cris de douleurs et ses protestations, elle colle le canon de son arme sur son front d’une main qui ne tremble pas. Presque pas. Ni l’un ni l’autre n’ont souffert la moindre blessure depuis leur entrée quelques minutes plus tot, sinon quelques coupures insignifiantes, reçues lors de l’explosion de la vitrine du pub. Il n’y a plus de place pour la moindre dissensions entre eux et les manières d’agir de Siobhan le démontrent. Du regard, elle l’interroge, alors qu’elle en profite pour vérifier que l’homme n’a plus d’armes sur lui. Et découvre un long couteau qu’elle s’approprie alors qu’elle écarte un petit calibre qui reposant dans le creux du dos masculin..
Calville
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Calville
Dim 20 Sep - 11:56
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Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant
Tout avait tellement basculé en à peine 24H. Même si Neil et Siobhan avaient encore beaucoup à régler, il s’était pris à croire, à espérer pouvoir l’aimer jusqu’à la fin de ses jours, aussi intensément que le jour de leur première rencontre, coup de foudre réciproque qui ne ressemblait plus qu’à un vague écho. L'espérance est un putain de sentiment. Et toujours déçu. La voir avec le blond l’avait mené  a ce qui se déroulait ici meme. Il était là sans l’être, perdu dans sa déchéance, tel un bateau en mer qui subissait le grain le menant à la dérive. Il n’avait plus aucun phare pour se repérer, plus aucun sens à sa vie pour y tenir. Le dernier baroude d’honneur serait pour Siobhan, lui rendre sa liberté et l’éloigner du danger, définitivement. Sa douleur provoquait un vide exsangue à la place du coeur. Et c’était ce vide qui lui permettait de prendre les décisions radicales

Et il avait donc retrouvé sa maîtresse alcoolisée. Et il avait déconné. Abusant au quasi coma éthylique de sa saveur de feu. Et il avait bu, bu s'en faire crever, espérant crever, mort  qui aurait pu résoudre ses problèmes. Mais non .. au lieu de ça, il cuvait durement ses excès de la veille. Et il n'était  pas prêt à se confronter à sa séparation à la rousse et à Omaley en même temps . Les tympans de Neil, comme son cerveau étaient percutés de tambours et percussions vives.. Siobhan n’avait rien arrangé en le réveillant à coup d’eau froide. En quelques minutes, sa résolution est prise, surtout en étant près d’elle. Et cette garce semble fulminait à ses cotés, dans la voiture d’une colère qu’il ne peut lui pardonner. C’est lui qui est furieux, furieux contre le monde entier et contre elle.

O’Maley finit par arriver les libérant de l'habitacle et chacun des deux se prépara à combattre. Malgré le silence, il y avait cette attractivité latente, dans les gestes de l'autre, dans les regards qu'ils se posaient à tour de rôle . Gilets par balle, armes, munitions. Avec leur arsenal ils pourraient déclencher leur propre petite guerre, et dans un sens c’est ce qui allait se dérouler. Siobhan n’écoute pas, bien sur qu’elle n’écoute pas, comme toujours. Et bien sur qu’il doit la ramener brusquement contre le mur, n’avait-elle donc pas imaginé qu’on pourrait la tirer comme un lapin dans un champs … Mais ce qui suit, ses paroles … Un silence. La regardant droit dans les yeux. Il essaie d’articuler, mais durant quelques secondes, elle lui a coupé le souffle jusqu’à ce qu’il s’entende répondre.


- Pauvre conne : C’était la seule chose qu’il parvenait à lui dire tant sa phrase l’avait touché. Elle savait frapper fort et dur quand il fallait, quand il s’y attendait le moins. Sa voix avait perdu un cran en assurance, se remettant de cet uppercut. Après ce qu’ils avaient vécu, après des années à la protéger, des années à brouiller les pistes qu’elle laissait, aussi bien pour les flics que pour les membres de l’IRA, pensait-elle vraiment qu’il l’avait encore pour cible? . Et puis .. en fin de compte ce qu’il avait vu avec le décoloré venait se poser sur cette évidence, jamais elle ne lui avait pardonné, jamais elle ne voudrait lui pardonner. Il l’a dégoutait. Et elle n’était pas loin de lui inspirer le meme sentiment  - Ne t’inquiète pas tu seras bientôt débarrassé du flic de merde qui te degoute. . Il se retourne, se détourne d’elle sans écouter, sans entendre et sans réfléchir. Putain que c’est douloureux

Son arme retentit alors que l’orage se fait écho de son premier tir qui leur ouvre les portes du bar. C’est l’instinct de survie qui les guide tous les deux à se comprendre sans se parler. Les balles fusent, la grenade met un peu d’ordre dans les rangs et les clairesème, les cris leur donnent des indices qu’il faut savoir écouter pour anticiper au mieux. Un coup d’oeil de l’Irlandais vers le trou qui a été formé dans le mur dévoilant un passage secret. Quelques balles qui font sauter le bois à côté de lui. Connards. Il vérifia son chargeur semblant d’un calme olympien alors qu’en réalité son corps réagissait à chaque détonation, chaque bruit qui pourrait les faire tuer. Siobhan n’en était pas en reste. Un regard qu’il croise au sien, et l’espace de quelques secondes, s'accroche à elle. Il retrouve sa rousse,  belle et farouche guerrière, la femme qu’il a tant aimé, la femme qu’il aime encore. l’instant s’etiole quand elle se relève pour tirer un gars qui tentait de se faire la malle, Neil protégeant la rouquine en deversant son chargeur pour tirer au dessus des deux gars derrière deux piliers à la peinture verte irlande. Il ne s’attendait pas à les toucher, mais juste les empêcher de prendre Siobhan pour cible. La jeune femme gère parfaitement avec le gars, le désarmant comme une vraie pro. Il avait oublié pendant ces années qu’elle était , aussi, de l’IRA. Il compris son interrogation muette dans ce regard de miel. Et la réponse fut … typiquement lui.

Son flingue se posa sur le front de l’homme désarmé qui hurlait sans doute un “tu sais pas à qui tu t’attaques connard” .. Ou quelque chose du genre, mais Neil n’écoutait pas, il appuya sur la détente sans se poser de question sur son acte en lui même. Il n’était plus flic depuis si longtemps que son cas de conscience n’entrait même plus en jeu. . Le corps qui tentait de se débattre se retrouva d’un coup inerte.  quelques murmures plus loin dans le bar. Neil attrapa siobhan par le col pour la ramener à lui, proche, si proche, un souffle où son parfum l'envoûtait , et ses lèvres l’attiraient. Où son regard avait perdu en tendresse, il gagnait en dureté. Son rôle de tueur et de lieutenant de Catham revenait avec trop de facilité
 – On ne fait pas de prisonnier.

C'était irrévocable et il fallait bien qu'elle le comprenne, le message devait être clair pour Siobhan. C’était un combat à mort; Un combat pour leur survie. Un combat pour se débarrasser d’une épée de Damoclès irlandaise qui pesait sur eux depuis bien trop longtemps. Neil aurait dû agir avant, quand il était en Irlande, mais il avait voulu apaiser les choses en restant dans l'ombre. Cela n'avait pas marché comme il voulait, les Irlandais étaient un peu "susceptibles" et n'avaient pas le pardon dans le sang. Alors il allait faire ce qu'il savait le mieux faire. Tuer. Ensuite il repartirait en Irlande, sans elle. il buterait le Vieux, Baile et tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Catham sortirait de prison, Siobhan irait avec le blond, Sean vivrait une belle vie avec sa mère et son nouveau mari, le meilleur des mondes en soit.

Il plaça un chargeur neuf, prit une inspiration et attendit que Siobhan soit également prête. Meme si il ne voulait pas la mêler à cette tuerie, elle avait choisit de venir, et serait donc son appuis, le seul et unique en qui il avait réellement confiance, malgré tout. Il lui faudrait tuer, manquer de se faire tuer, et oui chérie, la vie c'est ça, et pas ton patetos de reproches envers moi. Abrutie. Pensées qui le détournent légèrement de son objectif. Pensées qui le rendent moins prudent alors qu'il lui désigne le trou, se foutant bien de son approbation, et se lève au moment même ou l'un des deux cachés derrière le pilier tire un peu au hasard. Une balle qui le frappe de plein fouet, le faisant reculer de deux ou trois pas. Le gilet a prit le coup qui aurait du le tuer, mais pas assez pour ne pas provoquer une vive douleur au niveau de ses cotes gauche déjà malmenées quelques semaines plus tot. Ce coup aurait du le faire réflechir et s'accroupir à nouveau, mais ils n'avaient pas le temps. Les Irlandais viendraient bientot en renfort de leurs frères d'armes menacés. Et si le couple avait pu faire face jusque là, ce ne serait bientot plus le cas.

En bon kamikaze aux yeux verts, il reprit sa marche son fusil à pompe couvrant sa marche et Siobhan sur ses talons. Le plâtre des poteaux sautait à chaqpe cartouche qui se vidait sur lui, jusqu'à ce qu'ils atteignent les deux hommes. Le carnage se poursuivait. Un mort, deux mots, des cris encore et encore, des corps blessés jusqu'à ce qu'ils arrivent au trou béant du mur. Étonnement, personne ne les attendait, ni en haut,  ni en bas de l'escalier. Et la lourde porte qui aurait du être impossible à ouvrir l'était en grand sur la salle où tronaient des faibles lumières, et une table entourées de chaises.  O’Maley était là, seul, attendant comme une destinée inévitable ceux qui avaient l'impudence de profaner ce bar sacré. Il n’avait pas bougé de la table de poker. Pas même pour sortir son arme. Stoïque, froid. Dangereux. Il frappa dans ses mains, lentement, un sourire de requin affamé aux lèvres.

- Neil … Et Siobhan bien sur, quelle entrée j’aime beaucoup.

Ce mec était fou. complètement, et c'était en cela qu’il était dangereux, imprévisible. C’était cette imprévisibilité que Neil devait stopper.

Prenant le siège devant lui, Neil déposa son arme sur la table. Calmement O'Maley les regarda tour à tour et s’attarda sur Siobhan qui se trouvait derrière Neil. Son regard d'un bleu lagon avait une pointe d'inconnu, froide, glaciale.

- Je pense que tu n’es pas venu nous livrer la rousse, je me trompe ?
La tete de Flaherty fut secouée doucement
- C’était ta porte de sortie Flaherty, tu es un homme mort
- Je suis mort depuis longtemps. Alors on va discuter un peu toi et moi.
- Oh. Un sourire caverneux, la voix était placide, calme . - Je suis sur, que tu n’es pas venu ici pour discuter Neil.



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