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LE TEMPS D'UN RP

Nice to meet you.. or not. // titekaori.

Winnie
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Winnie
Mer 20 Fév - 22:36

Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense.

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Elizabeth Lail ©️ titekaori
Voilà. C’est officiel, à présent : Monsieur Warren vient de gagner officiellement son titre de Monsieur Grimace. Il ne me serre toujours pas la main, m’offrant le troisième vent de la journée, préférant s’occuper immédiatement de mon sac-à-main. Très bien. Parfait. Je sais quelle opinion me faire de sa personne, désormais. Monsieur appartient à cette catégorie de riche ne se mélangeant pas avec le petit peuple, qu’il méprise sans doute, et nos rapports resteront uniquement professionnels. Cela me convient amplement. Je lui donne donc mon sac sans aucune autre forme de politesse supplémentaire, de sorte qu’il puisse le ranger dans le vestiaire du personnel aussitôt. Hm. Une question me vient tout d’un coup, cependant : comment vais-je le récupérer ultérieurement si je n’ai pas moi-même de passe magnétique pour déverrouiller le vestiaire ? Vais-je être contrainte de le retrouver dans sa suite pour qu’il vienne me le rendre ? Son employée à la réception a-t-elle également de quoi ouvrir cette porte ? J’imagine que j’aurais la réponse bien assez tôt, où sur le fait accomplie. Je préfère donc la conserver précieusement pour moi, avant de le suivre dans ma visite guidée des lieux. Enfin. Si je conserve celle-ci, je ne m’empêche pas de lui offrir les autres qui me passe assez naturellement en tête, tel que : l’essai aboutira-t-il à une embauche à durée indéterminée ? Combien de temps dura ce fameux essai ? Est-ce que j’aurais un planning s’il s’éternise ? Et, question essentielle, est-ce que sa réceptionniste sera là pour me guider ? Monsieur Grimace opte d’y répondre dans l’ordre, ne manquant pas de me signaler que je suis bien curieuse telle que je me le reprochais moi-même l’instant d’avant. Mais reprenons les choses dans l’ordre, le voulez-vous ? Pour le contrat à duré indéterminé, c’est ce qui était initialement prévu. Il recherche quelqu’un de stable, donc de présent à long terme. Cela me convient totalement. Je n’ai pas le désir d’apprendre un métier pour trois mois, par exemple, avant de reprendre une recherche active d’emploi. Je lui assure donc sérieusement, courtoisement, que mes recherches sont similaires aux siennes.

_ Je postule pour un contrat à durée indéterminé.

Au sujet de la période d’essai, à présent. Monsieur Grimace n’a pas réellement décidé, ou réfléchie, à la période qu’il m’accorderait pour faire mes preuves. Il précise que cela dépendra dans un premier temps de mon travail de se soir. Cela me semble relativement court, mais ça me convient totalement. Je sais que je mise mon avenir en ces lieux dans les heures à venir, ce qui m’encourage à faire les choses de manière efficace assez rapidement. Quant au planning, je verrais s’il m’attend demain ou plus tard. Je suppose que lui-même ne s’attendait pas à une telle demande de ma part. Sa réceptionniste, enfin. Elle travaille bien ce soir comme je l’espérais. Il me présentera à elle une fois que nous aurons achevés la visite. J’acquiesce souriante. Je suis ravie de savoir que je vais être prise en charge par quelqu’un d’autre que lui, que j’espère plus agréable, et ce dans les plus brefs délais. D’ailleurs, la visite se passe relativement vite. J’observe bien les pièces qu’il me présente, leur utilité à mon poste, avant de mémoriser consciencieusement les trajets que nous empruntons pour retourner à la réception, où il me présente à la femme occupant déjà le poste : Madame Whelan. Je lui serre la main, souriante, enchantée de rencontrer enfin une personne chaleureuse au sein de l’hôtel, tandis qu’il lui fait un bref résumé de la situation. Elle n’a rien de compliquée, du reste : je suis à l’essai, elle doit me former de sorte que je puisse l’aider pour la soirée. Ensuite, mes résultats détermineront mon embauche. Elle acquiesce poliment, le nommant par son nom, avant qu’il ne m’informe qu’il ne nous quitte, lui laissant le loisir de non seulement m’apprendre son métier, mais également de lui faire un compte-rendu de mon travail par la suite. Cela me convient. J’acquiesce silencieusement comme l’autre femme, charmante, le laissant partir sans plus de questions à son encontre. Non. Mes questions vont directement à ma collègue de la soirée qui, sympathique, me prend immédiatement sous son aile protectrice.

___________________

Les heures s’écoulent relativement vite. J’apprends les bases du poste, sous le regard attentif de Karen, qui me laisse quelques tâches en guise d’exercice pratique. Rapidement, je me débrouille sans lui demander d’intervenir, et je me plais à m’occuper de la clientèle qui s’adresse à moi. J’ai de la chance, d’ailleurs : je ne rencontre personne de désagréable, ou d’exigeant. Il faut dire que mes grands sourires doivent aider à apaiser les esprits fatigués qui s’irriteraient facilement d’un rien. Alors que je donne la clef d’un couple de personnes âgés, riche à million, je découvre mon patron en compagnie d’une femme de son âge, aussi riche que lui. Si je pensais qu’il travaillait dans sa suite à sauver son hôtel prenant l’eau, je découvre que monsieur grimace s’offrait surtout du bon temps en charmante compagnie. Je ne comprends même pas pourquoi cela me choque ou me dérange. Il fait bien ce qu’il veut de ses fesses, après tout.

_ Monsieur Warren, madame. Je les accueille charmante, faisant preuve du même professionnalisme que j’ai employé avec les autres clients. _ Que puis-je pour vous aider ?

La femme ne semble pas tenir seule sur ses jambes. J’imagine que très vite cela ne sera plus un problème, même si je ne comprends pas pourquoi monsieur grimace ne l’emmène pas directement dans sa suite. Aurait-il besoin d’une autre suite pour différencier ces appartements personnels et ces distractions sexuelles ?


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Mer 20 Fév - 23:41
[

Julian
Warren

J'ai 40 ans et je vis à Chicago, Etats Unis. Dans la vie, je suis gérant d'un hôtel et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien..

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« Parfait. » Tu avais donc bien noté le fait que la jeune femme avait postulé pour un contrat indéterminé. C’était important étant donné que tu ne voulais pas recruter une personne pour que celle-ci parte ensuite et que tu doives recommencer à zéro. Ce n’était pas le but. Tu avais fait faire le tour des lieux en lui expliquant puis, tu avais fini par revenir vers la réception pour retrouver Karen, ta collègue. Tu laissais Sally entre ses mains et son expertise. De ton côté, tu devais partir car tu avais rendez vous.

Ce rendez-vous ne t’enchantait pas vraiment d’ailleurs. Il s’agissait de Louisa, ton ex petite amie. Du moins, une de tes exs. Les choses n’avaient pas franchement été longues entre vous deux. Tu n’avais pas trop apprécié son côté un peu.. pimbêche. Tu aimais séduire, tu aimais les femmes mais, ce n’était pas pour autant que tu les aimais ainsi. Tu avais rompu avec elle. C’était également une cliente de l’hôtel et elle avait souhaité te voir, passer un moment en ta compagnie. Bon pour lui faire plaisir et pour qu’elle te laisse un peu tranquille aussi, tu avais accepté. Tu emmenais donc Louisa dans un restaurant italien.

(…)

Le dîner s’était plutôt déroulé correctement. Vous aviez dîner et bu également. Vous aviez discuté, elle, elle ne voyait toujours que par elle-même. Tu lui avais parlé de ton boulot, de Sally qui faisait son essai. Tu avais eu un retour par Karen, par téléphone et tu avais pu l’observer aussi de ton bureau. Elle semblait s’en sortir et se débrouiller. Elle t’avait également fait une bonne impression durant l’entretien et avait semblée motivée. Tu en avais parlé à la blonde en face de toi, ravi de ta possible nouvelle recrue. Tu ne le savais pas encore mais elle était bien partie en tout cas. Louisa ne t’écoutait pas vraiment et tu terminais la soirée au restaurant. Tu payais vos consommations avant de décider de rentrer à l’hôtel. Tu lui offrais ton bras afin d’éviter qu’elle ne tombe. Tu retrouvais alors Sally à la réception alors qu’elle t’accueillait. « Bonsoir. » Tu lui répondais, lâchant le bras de ton ex petite amie. « Mademoiselle va rester à l’hôtel ce soir, si vous voulez bien lui trouver une chambre. La plus confortable que vous pourriez trouver enfin, qui reste de disponible. » Tu lui demandais alors que la blonde s’approchait de toi pour te glisser quelques mots à l’oreille. Elle t’invitait à la rejoindre dans cette chambre mais tu préférais ne pas répondre. Tu savais au fond de toi que tu ne le ferais pas.

(…)

Après avoir laissé les deux jeunes femmes entre elles, tu étais retourné à ta suite. Tu t’étais alors douché, changer pour ensuite aller te coucher et ce dans ton lit. Tu savais que Louisa t’attendait probablement mais tu n’avais pas envie de la rejoindre. Tu étais encore en caleçon que l’on venait toquer à ta porte, comme si c’était urgent. Tu fronçais les sourcils avant d’ouvrir et voir la jeune femme devant ta porte. Tu te demandais si elle venait par rapport à la veille ou pas du tout. Elle te racontait finalement un soucis avec Sally et une histoire de tampons. Un truc de fille mais, tu n’acceptais pas vraiment que l’on se permette des erreurs. Tu décidais donc d’aller voir directement la principale concernée, après t’être habillé. « Mademoiselle River-Johns ? » Tu l’appelais alors. « Puis-je vous parler s’il vous plait ? » Tu saluais au passage ta collègue bien qu’elle se doutait que quelque chose n’allait pas. « Est-il vrai que vous avez fourni à une de nos clientes quelque chose de déjà utilisé et ouvert ? » Tu lui demandais directement. « Il me semblait avoir insister sur le fait qu’il fallait prendre soin de tous nos clients et leur demande. Et, par la même occasion, je ne crois pas que ce soit très hygiénique d’ailleurs. » Mais soit, tu ne t’y connaissais pas vraiment en truc de filles. « Avez-vous une explication à me donner ? » Tu lui demandais, toujours aussi froidement.





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Winnie
Jeu 21 Fév - 2:40

Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense.

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La demande de monsieur grimace est simple : trouver une chambre confortable pour son amie qui reste à l’hôtel pour la nuit. D’accord. Je pianote l’ordinateur comme me l’a appris Karen un peu plus tôt dans la soirée, à la recherche des suites encore disponibles. J’en trouve une non loin de celle de mon patron, relativement vite d’ailleurs. Ce sera plus simple pour le rejoindre. je me fais la remarque, totalement déplacée, en optant naturellement de lui attribuer. Ensuite, je demande identité de celle-ci pour pouvoir retrouver sa fiche client, s’il avère qu’elle est fidèle à l’établissement. Bingo. Je la trouve instantanément dans la base de donnée, me soulageant de l’étape consistant à créer sa fiche. Mademoiselle Louisa Sheffield. Je lui attribue la suite en quelques clics précis, puis lui remet les clefs sur le cadre suspendu sur le mur derrière moi.

_ Je vous souhaite un agréable séjour, mademoiselle Sheffield.

Je lui déclare poliment, prenant le temps de l’observer attentivement, tandis qu’elle rejoint les ascenseurs en titubant.

_ J’aurais peut-être dû lui proposer de l’accompagner à sa suite ?

J’interroge Karen, inquiète des conséquences si elle se cassait la figure du haut des ses talons de vingt centimètres.

_ Non. Ne t’inquiète pas. Je connais suffisamment cette femme pour savoir qu’elle s’en serait offusquée avant de prétendre qu’elle n’avait besoin de personne. Elle dépose sa main sur mon épaule, chaleureusement. _ Tu as fais convenablement ton travail. Tu as toutes les raisons d’être fière de toi.

Je la remercie d’un sourire sincère, à son attention. Il est vrai que j’ai agis instinctivement, n’omettant aucune étape, je peux donc passer à autre chose sans plus d’inquiétude. D’ailleurs, au fur et à mesure que les heures avancent, j’ai de moins en moins de clients à gérer. Je trouve là l’occasion idéale de conserver avec ma collègue, de sorte de faire plus amplement sa connaissance. Elle m’apprend des choses autant intéressantes sur sa personne que sur celle de notre supérieur, d’ailleurs. Notamment au sujet de cette Louisa, qui n’est autre que l’une de ces innombrables ex-petite-amies. Elle les a souvent vu étroitement collés l’un à l’autre par le passé, à ce qu’elle me raconte. Or, l’idylle n’a pas durée dans le temps. Mademoiselle Sheffield n’est pas le genre de femme que supporte Monsieur Grimace très longtemps. Au contraire. Mais elle n’est pas encore née la femme qui donnera un semblant d’humanité à notre supérieur, selon Karen. Et je ne lui donne pas tort. J’ai eu beau être la plus charmante possible, pendant et en dehors de notre entretien, que je n’ai toujours pas eu le privilège de découvrir s’il a toutes ces dents. Enfin. Peu m’importe. Comme je l’ai dis auparavant : je ne recherche pas un ami, juste un employeur. Le hall étant calme depuis de longues minutes à présent, tout comme les quelques clients dans leur chambre, Karen décide de prendre sa pause avant la mienne. Je la laisse partir, confiante, quand le téléphone sonne. Je décroche instantanément le combiné, sans hésitation. Je suis persuadée que la personne désire qu’on ajoute sa chambre à la liste des réveilles du matin suivant, ou qu’on lui apporte des oreillers supplémentaires.

_ La réception, que puis-je pour vous ?
_ Vous êtes bien la petite nouvelle, Sarah ? Me demande la femme à l’appareil, plus qu’éméchée.
_ Oui, c’est bien Sally à l’appareil. Je lui indique courtoisement, rectifiant mon prénom grossièrement écorché. _ Que puis-je pour vous aider ?
_ Oui. Me renseignegnegner. Me renseignergner. Me. Rhâââ me dire un truc, là !

Elle fait preuve d’agacement, autant pour son incapacité à s’exprimer très clairement, mais également à mon encontre. Je comprends immédiatement que je vais affronter ma première cliente difficile.

_ Je vous écoute.
_ Vous avez bien prévu de rejoindre votre patron dans sa suite à la fin de votre service, j’ai raison ?

Je reste interdite à cette demande, le temps d’un instant. Je ne comprends pas d’où lui est venu cette horreur à mon propos. Et bien que je sais que la personne au combiné n’a plus les capacités mentales d’analyser le contenu de ces propos, tant le gramme d’alcool dans le sang est élevé, je m’interroge sur les évènements qui auraient pu conduire à cette conclusion. Ai-je l’air d’une fille qui gagne malhonnêtement son poste en écartant les cuisses ? Est-ce parce que je lui souris trop, ou souvent ? Je n’en sais rien. Mais je frémis d’effroi de le constater.

_ Cela n’est pas dans mes intentions, madame, vous faites erreur. Je l’informe quelque peu déboussoler, vexée en mon âme et conscience _ Avez-vous besoin de quelque-chose en particulier ?

En dehors de vérifier mes activités sexuelles, bien entendu. Et totalement inexistantes, au passage.

_ Non. Oui. Non. Euuuuuh… Si. Apportez-moi des tampons !
_ Très bien madame, j’informe le service d’étage qui vous l’apportera à votre chambre dans quelques instants.
_ NON ! Me hurle-t-elle à l’oreille, m’obligeant à retirer le combiné pour soulager mon tympan du volume élevé de sa voix nasillarde. _ Je veux que ça soit vous, sinon j'en parle à Julian !
_ Julian ?
_ Votre patron.
_ D’accord. Je vous apporte ça dans quelques instants.

Je raccroche le combiné, contrariée. Je n’ai absolument aucune idée si je suis autorisée à laisser la réception sans personnel, où même si cela fait partie de mes attributions d’amener des tampons à une cliente. Je compte sur le retour rapide de Karen pour m’en informer, or, elle tarde trop pour que la garantie d’un service rapide ne soit pas ébranlé. Je décide donc de me lancer à la recherche de tampons dans les salles que monsieur grimace m’a montré, mais sans succès. Je n’en trouve aucune. Sous la panique de faillir à mon essai, de perdre ma place, j’interpelle une femme de ménage qui passe dans un couloir, armée de son sac-à-main.

_ Excusez-moi, vous auriez des tampons ?

L’employée me dévisage brièvement, surprise, puis ouvre son sac pour me tendre une boite de « tampax » ouverte. Je l’en remercie tandis qu’elle me laisse déjà. Là encore, je ne sais absolument pas si le mieux serait de les présenter comme telle à la cliente, où si le mieux serait de les disposer sur une sorte de plateau pour faire chic. J’opte pour le plus rapide : la boîte en l’état. Je rejoins l’étage de la suite, au pas de courses, avant de toquer à celle-ci.

_ Service d’étage.

J’informe la femme qui fait un brouhaha incroyable pour rejoindre la porte, qu’elle ouvre en se retenant à celle-ci.

_ Vos tampons, madame Sheffield.

J’ai perdu mon sourire, ma courtoisie. Cette garce m’a demandé des tampons uniquement pour m’emmerder, parce qu’elle pensait que j’allais coucher avec son ex. Autant dire qu’elle avait de la chance que je tenais à obtenir cet emploi, sinon je lui faisais manger le contenu de cette boite par tout ces orifices. J’exagère un peu, je l’admets. Mais là n’est pas la question. Elle m’a fait perdre mon temps, cette idiote. Je croise les doigts pour qu’il n’y ait pas de suites malheureuses à cette mésaventure.

_________________________

J’ai racontée toute la scène à Karen, dès mon retour. Et le moins que l’on puisse dire : c’est que je suis tombé dans le panneau de cette connasse de mademoiselle Sheffield. Je n’avais pas à quitter mon poste, surtout en son absence. Je devais appeler le service d’étage qui aurait donné suite à la demande de cette cliente, qu’importent ces exigences stupides. Monsieur Grimace aurait lui-même confirmé la chose : les réceptionnistes ne gèrent que les urgences à la réceptions, pas dans les chambres. Enfin qu’importe. Le mal est fait, et contrarié, je guette les ascenseurs dans l’attente de voir mon patron débarquer pour me reprocher mon erreur. Car c’est évident : cette grognasse ne pourra pas s’empêcher de tout me remettre sur le dos. Elle ne lui partagera pas son implication dans mon erreur, licenciable. En parlant du loup justement, le voilà qu’il apparaît dans le hall, furieux. Je sens que cela va chauffer pour mes oreilles, dès qu’il formule le souhait de me parler. Souhait que j’exauce, bien entendu, même si je commence à être sérieusement fatiguée de ma nuit à bosser gratuitement à son service. Puis la question tombe : est-ce vrai que j’ai fournie à une cliente quelque chose de déjà utilisé et ouvert ? Oui et non. Oui, la boîte de tampons étaient ouvertes ; et non, les tampons à l’intérieur n’étaient pas utilisés. Ils avaient encore tous leur emballage individuel hermétiquement fermé, lorsque j’ai vérifiée, et il n’y avait donc rien de sales. Ce n’était juste pas présentable, uniquement. Et c’est ce que je devrais dire à sa demande d’explication, du reste. Toutefois, je suis éreintée, et au bord de la crise de nerfs. J’ai passée des heures à me ronger les sangs pour cette histoire. Ce qui m’a empêché de craquer, émotionnellement parlant, c’était l’espoir que mon patron comprendrait le cinéma de son ex-petite-amie, possessive autant que manipulatrice. Mais non. Il a prit tout pour argent comptant, et désormais tout me retombe sur le coin du nez, comme elle l’espérait.

_ Inutile que je vous demande l’identité de la cliente qui s’est plaint de mon service, j’imagine. J’entame le ton ferme, les bras croisés sur ma poitrine. _ Il s’agit bien de votre charmante « amie » (je mine les guillemets), mademoiselle Sheffield. Il ne peut pas le nier, d’ailleurs : c’est la seule cliente à qui j’ai apportée quelque-chose d’ouvert, et de soi-disant utilisé, donc non-hygiénique. _ Je pourrais vous formuler ma version des faits, vous avouez que votre délicieuse « amie » (je recommence, toujours plus sarcastique dans mon intonation) m’a appelé de prime abord pour s’assurer que nous n’allions pas nous envoyer en l’air pour me permettre d’obtenir ma place de réceptionniste, mais vous ne le croiriez pas. Et pour cause, je venais de tout lui avouer, et l’histoire me paraît moi-même abracadabrante tant on dirait le scénario d’une mauvaise série de seconde zone. _ De ce fait, non, je n’ai aucune explication à vous donner. Je poursuis, implacable, perdant complètement le contrôle des mots qui franchissent mes lèvres. _ Par contre, j’ai bien un conseil à vous fournir, monsieur grimace : si vous souhaitez trouver du personnel sérieux pour votre hôtel, faites en amont le trie de vos relations personnelles. Cette bonne femme est une garce manipulatrice, ayant la main légère sur l’alcool. J’ai tentée de faire mon travail au mieux pour obtenir ce poste, et tout ce que je vais obtenir par SA faute, c’est de me faire virer avant même d’être embauchée. Je marque une pause, trop courte pour qu’il puisse m’interrompre. _ Et sachez que, monsieur, ça ne me comble pas d’une joie extrême, même si votre attitude à mon égard tend à me convaincre du contraire. Les tampons étaient bien hermétiquement fermés dans leurs emballages individuels, d’accord ? Je ne suis pas une espèce de dégueulasse qui refile des objets usagés à des clients, même complètement pétés. Mais bon, vu que je suis pauvre, je suis forcément dégueulasse, n’est-ce pas ? Même pas un instant vous n’auriez pu douter de ces propos à mon égard, noooooon. Rhâââ puis j’vous emmerde, voilà. Comme ça, le débat est clos.

Je viens d’aller trop loin. Beaucoup trop loin. Je n’ai plus aucune chance de plaider ma cause, à partir de maintenant. Et étrangement, je m’en fous totalement. Je me dis que me faire engueuler tous les quatre matins pour des coups tordus de ce genre, cela ne me manquera pas, même si j’ai réellement besoin autant qu’envie de ce travail. C’est vrai, quoi : Karen est sympa et… MERDE. KAREN. Je viens peut-être de la mettre dans une situation délicate. Grrre. Je me déteste quand je pète les plombs comme ça, sous un coup de sang.


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Ven 22 Fév - 21:07

Julian
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Tu étais en colère, clairement. Tu pensais pouvoir faire confiance à la jeune Sally et finalement, ton instinct ne t’avait pas trompé. Du moins, c’est ce que tu t’étais dit en entendant Louisa se plaindre de la jeune femme et de ses agissements. Cela t’avait mis en colère et puis surtout, tu avais vanté ses mérites auprès de ton ex petite amie pour qu’au final, les choses se passent ainsi. Tu n’avais pas eu le temps de te lever ni quoique ce soit que tu devais déjà gérer ce problème. Tu n’en avais pas envie. Tu n’avais pourtant pas le choix puisque c’était ton boulot de patron.

Tu t’étais préparé pour aller retrouver la jeune femme à la réception. Elle ne risquait sûrement pas d’apprécier mais peu importe, tu ne pouvais pas vraiment laisser passer ce genre de choses. Tu levais les yeux au ciel à sa manière de te parler. Sérieusement ? Tu ne risquais pas d’apprécier cela non plus. « D’une part, je n’accepte pas que vous me parliez sur ce ton mademoiselle River-Johns. » Bien que cela ne l’eut pas empêcher de le faire. « D’autre part, je ne vois pas en quoi mes relations vous regardent. Oui c’est une amie et je n’ai pas à me justifier à vous que je sache. » Non mais il ne manquerait plus que cela. Tu n’avais rien avec Louisa en tout cas, plus maintenant alors tu ne voyais pas pourquoi tu aurais du te justifier. Cela ne la regardait absolument pas et tu ne te mêlais pas de sa vie amoureuse. Tu ne penses pas qu’elle aurait apprécié non plus. Loin de là.

Tu te mis à rire en l’entendant te dire cela. Sérieusement ? Est-ce qu’elle était gamine à ce point pour inventer ce genre de choses ? Tu ne voyais pas pourquoi est-ce qu’elle lui aurait demandé cela mais bon, tu lui demanderais malgré tout histoire de. « Ah oui tiens et pourquoi est-ce qu’elle aurait fait ceci ? » Tu n’attendais pas vraiment de réponse de sa part de toute façon. Tu pouvais te montrer assez têtu. « Je vous le répète puisque vous semblez avoir une obsession pour mes relations, il ne s’agit que d’une amie et d’une cliente qui vient quelques fois à l’hôtel. Quant à la boisson, vous n’avez jamais bu de votre vie ? Ou bien vous êtes coincées à ce point ? » Loin de toi d’imaginer qu’elle était vierge. Seulement être vierge ne signifiait pas pour autant ne jamais boire. Elle ne semblait pas du genre à se bourrer la gueule mais tu ne la connaissais pas ceci dit. Les apparences pouvaient parfois se montrer trompeuses. « Pour le faire correctement, il aurait déjà fallu lui donner des tampons non usagées mais ce n’est qu’un conseil. » De toute les façon, c’était déjà trop tard pour ça. Elle l’avait déjà fait et puis, tu ne voyais pas en quoi cela lui resservirait puisque tu ne te voyais pas travailler avec elle. « Si vous le dîtes, ce n’est pas ce que l’on m’as montré de mon côté. » Et tu ne t’y connaissais pas spécialement en protection pour femmes mais assez malgré tout. « Quant à votre situation financière, je ne suis pas au courant de celle-ci. Mais effectivement, le débat est clos. » Tu n’avais pas envie de continuer plus longtemps à discuter de ce sujet avec la jeune femme. Cela ne servait à rien et vous étiez à mille lieu de vous entendre sur ce coup. « Je me suis trompé sur vous et, puisque je vous emmerde, ça tombe bien, notre collaboration est terminée. Vous êtes virées, vous pouvez récupérer vos affaires et partir dès maintenant. » Tu croisais tes bras sur ta poitrine, marquant au passage une plus grande distance entre vous. Tu en avais assez vu comme cela.






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a night under the stars
I'm scared and I'm brave, or somewhere between the two. I'm beautifully strong, and tragically confused. Yeah I'm that girl, that's just like you.
Winnie
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Région : Les Hauts de France
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Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
Pokémon 2
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Winnie
Ven 22 Fév - 21:20

Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense.

Informations supplémentaires ici.


Elizabeth Lail ©️ titekaori
Il n’accepte pas que je lui parle comme je le fais. C’est normal, je me montre impertinente tant dans mon discours que mon intonation. Or, je suis fatiguée. J’ai passée des heures à redouter ce moment, sachant pertinemment que le petit manège de son « amie » me retomberait sur le coin du nez, ce n’est donc pas étonnant que je pète un plomb maintenant que je le constate. Puis ce type est un abruti, de toute façon. J’aurais très bien pu renverser un peu de café sur sa chemise par inadvertance, qu’il me traiterait tout autant comme de la « merde ». Je le sens bien qu’il ne m’estime pas, qu’il cherchait certainement une façon de me faire partir sans passer pour un gros con. Hé bien qu’il soit ravie : son ex-petite-amie a parfaitement fait le travail. Elle m’a discrédité devant lui, de sorte que mon histoire – qui n’est autre que la réalité, ait l’air complètement délirante. Et elle l’est, du reste : on n’imagine pas possible qu’une pauvre jeune demoiselle cherchant uniquement à décrocher un poste dans l’un des plus grands hôtel de Chicago, puisse être le bouc émissaire d’une connasse n’acceptant pas sa rupture avec le dit patron de la jeune demoiselle, même si c’est effectivement ce qu’il s’est produit. Et par sa faute, d’ailleurs. S’il n’avait pas cru bon de l’amener à l’hôtel en lieu et place de la reconduire chez elle pour la nuit, nous n’en serions pas là. Alors si, quoiqu’il puisse dire, ces relations me regardent puisque, malheureusement, c’est moi qui subis les répercussions de ces conneries. Mais qu’importe. Je ne vais pas polémiquer là-dessus car cela serait une perte de temps, considérable. On ne raisonne pas un imbécile, jamais. Toutefois, on lui répond par le silence, comme me dit toujours mon père. Et c’est ce que je fais, je demeure silencieuse, les mâchoires serrées, tandis qu’il me demande pourquoi son « amie » aurait fait ça. Pourquoi elle aurait appelée la réception pour se renseigner sur mes activités nocturnes avec lui, avant de me pousser à la faute « grave ».

_ Je ne sais pas, moi, peut-être parce que madame n’accepte pas que vous ne vouliez plus la sauter à l’œil dans votre superbe hôtel, monsieur grimace ? Je rétorque à tout hasard, creusant toujours plus ma propre tombe. _ Cela dit, j’imagine que vous devez être un bon coup en plus d’avoir une belle gueule, parce que en dehors de ça tout est à jeter chez vous.

Je me tais volontairement. J’ai conscience à présent que j’ai atteins le palier de trop, celui qui ne me permettra plus de plaider ma cause. Enfin, je me demande bien comment j’ai pu imaginer une seconde que mes autres remarques auraient put être plus favorables à mon embauche. Tout ce que j’ai dit jusqu’à présent est un motif de licenciement valable. Et encore, le terme est un peu fort. Je ne suis même pas embauchée officiellement. Il me serait arrivée un accident cette nuit, il était en tort cet abruti. Il aurait dû me faire signer un papier, avec une période d’essai, et des clauses à respecter. Merde. Je n’ai que vingt-deux ans et je le sais. Comment se fait-il qu’un vieux comme lui fasse preuve de plus d’inconscience ?

_ C’est là votre argumentation, monsieur le grand patron ? Je l’interroge acerbe, n’acceptant qu’il me juge comme une personne coincée. _ Alors parce que madame a bien le droit de se divertir en écartant les cuisses devant vos beaux yeux, après avoir vidée une bouteille entière d’alcool dans son gosier de pute, je suis de ce fait une personne coincée !? Je descends d’un ton, évitant ainsi de me donner plus en spectacle que je ne le fais déjà. _ Vous n’êtes qu’un connard n’ayant d’égal que votre mauvaise foi. Cela ne m’étonne pas que votre hôtel ait aussi peu de client ; ce sont vos anciens employés qui pourrissent son image en décrivant la monstruosité de votre âme aussi noire que vos costumes.

Voilà que je me lance dans la poésie, à présent. Il est temps que je mette un terme à ce déplaisant moment, sinon je suis bien capable d’entrer dans des grandes tirades théâtrales sous ma fatigue. Quant à mon hygiène, je préfère que l’on arrête le débat immédiatement. Il n’acceptera pas l’éventualité que sa pouffe ait ouvert les tampons pour m’incriminer, comme je n’accepterais pas qu’il balance des généralités sur les gens pauvres. Car oui, je suis pauvre. Et alors ? Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une petite cuillère en or dans la bouche dès la naissance. Moi, je suis née chez un couple aux revenus moyens, avant d’être amputé d’une salope de mère qui a préféré son jeune amant à sa famille. Je n’y peux rien si au moment du divorce, elle a prit à mon père la plus grande partie des économies qu’il avait accumulé toute sa vie pour nous, ses enfants. Je n’y peux rien si nous vivons dans un endroit trop petit pour nous, dans lequel on se serre la ceinture mensuellement. J’aurais bien aimé moi aussi monter ma propre affaire pour la rendre florissante, que crois-t-il ? Je soupire, fortement. Je m’en fiche de ce qu’il pense de moi ou encore des gens de mon statut social. Je m’en fiche de ce que sa trainée a pu raconter à mon sujet, et qui n’est qu’un tissu de mensonge. Notre collaboration prend fin maintenant, et j’en suis bien heureuse.

_ Si monsieur veut bien se donner la peine de m’ouvrir le vestiaire pour me rendre mon sac, j’en serais comblée. Je le nargue, sarcastique, en lui offrant une révérence exagérée, sourire mauvais aux lèvres. _ Et ce n’est pas vous qui me « licenciez », monsieur grimace, c’est moi qui ne veut plus de ce poste.

Je lui acène en lui arrachant mon sac de la main, violemment. Sur ces mots, j’offre un sourire désolé à Karen, avant de quitter le pas rapide l’hôtel sans plus un regard pour lui. Ce n’est quelques mètres plus loin que je me laisse aller à pleurer, consciente que j’aurais dû mieux défendre ma place. Qu’est-ce que j’ai fais ? Mais je suis tellement fatiguée…


@PRINCESS








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