le strip-teaser délicat, aux manières rustiques, à l'accent britannique, exilé à new york pour fuir un père violent, celui qui a la sensibilité en majeur pouvoir.
ancien petit campagnard qui s'est consacré corps et âme à chercher des fantômes dans son écosse voisine étant adolescent, écrivant journal sur journal. investigateur dans l'âme, dont l'accident des parents provoque le départ vers la bannière étoilée, avis de rêve qui conduit son cauchemar.
nuits agitées, partagées entre ses insomnies qui creusent les cernes, supportant la barre de pole-dance, jambes tournoyantes, gracilité infinie, et les cauchemars qui reviennent. appartement miteux devenu un peu plus acceptable grâce à son bon goût.
doux mais acide parfois, confiant, rêveur, le coeur un peu brisé par la mort des parents, grand, un physique et un calme hors-pair, une force tranquille.

le jazz-man le plus populaire de la nouvelle-orléans, homme humble, homme brisé par la mort de son mari il y a quelques années, corps échoué lors d'un naufrage, homme d'affaires à la mallette disparue.
la musique comme exutoire, le jazz comme style de vie ; la délicatesse virile dans chaque mot, chaque acte, chaque doigt sur la trompette. homme multi-tâches, maîtrisant trompette et piano, trombone et guitare, celui qui s'y connaît, dont les doigts jouent de toutes les notes, toutes les symphonies.
coeur esseulé qui ne veut plus que son indépendance, les larmes de sang qui en coulent, tandis que les nerfs sont douloureux, grippe chronique, le nez bouché, les yeux larmoyants et les muscles irrités, chaque soir, seul dans son lit.

le crêpier parisien, installé en france depuis quelques années, américain d'origine, s'étant exporté pour monter sa pâtisserie dans LE pays de la bonne gastronomie.
violent qui a peur de l'être, dont les craintes se confirment toujours ; quelques cadavres dans le placard déjà, alors même que les journaux commencent à dicter la présence d'une série d'enlèvements en ville. éliminer les ennemis pour ne pas être éliminé ; enfant battu par ses parents, violé par ses oncles, qui a appris malgré lui que la seule survie possible est la mort des "méchants".
quelques petites voix qui chuchotent dans le coin de sa tête, contrastant avec son extravagante douceur.

le syndrome de stendhal, voir des oeuvres partout dans sa belle ville de singapour ; petite blanche exportée, mélange de culture, adoptée à l'âge de neuf ans par deux riverains de singapour, couple unique car pas vraiment couple, voisins complices qui se côtoient, se chevauchent, sans jamais s'embrasser, sans jamais vraiment s'aimer.
bébé projet porté à deux, bébé qui alterne entre les deux appartements, son espagnol à lui, son japonais à elle, l'anglais comme milice commune, le français qui vient teinter dans sa musique à elle.
petite serveuse aux doigts tâchés par sa peinture, parce que l'art est partout dans son univers, légères crises délirantes d'art qui ondule.