La situation Brett a continuer à vivre sa vie de camionneur, Micah s'est posé dans une ville. Ils ont grandi, appris, évolué, mais l'un sans l'autre. Aujourd'hui, par hasard, ils se croisent.
J'ai 36 ans et je suis routier, je n'ai donc toujours pas vraiment un chez moi, depuis quelques années je m'en sors mieux. Sinon, grâce à mon travail, je ne souhaite pas vivre d'histoire d'amour sérieuse, déjà parce que j'ai toujours Micah dans mon coeur, mais aussi parce que c'est plus simple.
La route qui t'emmène aujourd'hui à San Francisco te fait chaud au coeur, tu ressasses des souvenirs qui te font du bien autant qu'ils te font du mal. Aujourd'hui, cela fait dix ans, jour pour jour, que tu n'as pas vu Micah. Vous vous êtes séparés un 30 novembre, aux abords de Chicago. Et ce trente novembre dix ans plus tard te rend euphorique, parce que tu te souviens encore de tout. Il a été un tournant dans ta vie, grâce à lui tu as pu te laisse vivre, être heureux et prendre du temps pour toi. Tu n'as finalement pas changé de métier, mais tu as cessé de donner toutes tes économies à ta famille, puis tes frères et soeurs ont bien grandis et chacun donne un peu, te permettant d'être plus libre. Tu ne rentres presque plus que pour Thanksgiving et cette année tu n'as pu rester qu'un seul jour sur place.
Au volant de ton camion, tu repenses à toute votre histoire, comme tu as pu y songer souvent. Parfois tu la réécrivais en vous construisant un avenir, mais tu dois admettre que c'est uniquement de ta faute si elle s'est terminée, parce que son message, celui qui te demandais de tes nouvelles, tu ne l'as vu que six mois plus tard. Pourtant tu t'étais dit que tu irais sur twitter, que tu le suivrais, mais tu n'as pas osé le faire tout de suite et plus tard, détaché de son pouvoir hypnotisant sur toi, tu t'es senti honteux d'avoir mis si longtemps à le voir, alors tu n'as jamais répondu. Pourtant, parfois, tu regardes ce qu'il poste. Tu te mords la lèvres inférieure en t'avouant aussi que tu avais peur de le revoir, peur de te rendre compte que tu avais fantasmé votre idylle, qu'avec le temps tu avais mis Micah sur un piédestal et que tu avais trop peur de te rendre compte qu'il n'était pas exactement cet homme-là. Alors tu n'avais jamais repris contact, jamais répondu à ses messages, juste savourant ce souvenir.
Depuis votre rencontre, tu t'étais lâché, aimant des femmes et des hommes, jamais bien longtemps, jamais sérieusement, mais tu avais appris à te faire confiance. Et puis, tu te permettais de juger ta mère, elle qui n'avait jamais réussi à se remettre de la mort de ton père, alors que toi, tu arrivais parfaitement à vivre tout en profitant à fond de la vie.
A l'entrepôt, on te prévient de soucis techniques, tu décides donc de laisser ton camion sur place et de revenir dans six heures, tu auras le temps de visiter la ville comme piéton, pour une fois. Tu vagabondes dans les rues, montant et descendant au rythme des collines qui parsèment la ville jusqu'à The Castro. Tu marches sans vraiment regarder devant toi, ton regard est attiré par les drapeaux, les décorations, les murs peinturés et les magasins. Tes yeux brillent, c'est une voix qui te sort de ta contemplation « attention », tu t'arrêtes juste à tant devant un poteau qui t'aurait bien fait mal, tu tournes la tête pour remercier ton inconnu, mais ton regard n'arrive pas jusqu'à la voix, parce que devant toi, à quelque mètre, ce tient un homme que tu n'aurais jamais cru recroiser un jour. Tu écarquilles les yeux plusieurs fois, restant éberlué durant de longues secondes, mais c'est lui. Il n'a pas changé, juste un peu vieillit, comme toi, mais il est toujours aussi beau que dans ton souvenir. « Micah » murmures-tu avec émotion. « MICAH » hurles-tu soudain, de peur qu'il ne parte, ne tourne au coin d'une rue, s'enfuit à jamais, te rate. Tu ne voulais pas le revoir quand il n'était qu'un nom sur un site, mais là, en chair et en os, c'est totalement différent. Et il est là.
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Ven 4 Jan - 3:01
Micah Johnson
J'ai 33 ans et je vis à San Fransisco, USA. Dans la vie, je suis mécano dans un garage et serveur dans un dinner et je m'en sors du mieux que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple, mais c'est pas l'amour fou, juste confortable et je le vis plutôt bien.
Ca fait bientôt cinq ans que t’habites à San Francisco. T’as deux jobs un peu bancale mais tu t’en sors à peu près. C’est pas encore le bonheur absolu mais t’as une touche pour un poste un peu plus important dans le garage où tu bosses. Tu pourrais avoir un meilleur salaire et laisser tomber ton temps partiel au dinner du coin.
T’es en couple. C’est compliqué. T’es surtout avec ce gars parce que t’avais besoin d’un toit à la base. T’étais sur le canapé au début et puis vous avez commencé à coucher ensemble. Du coup tu dors dans son lit maintenant et vous avez vraiment l’air d’un couple. C’est plutôt pratique comme relation. Pour le sexe. Mais ça fait bien longtemps que t’as pas retrouvé quelqu’un pour qui ton coeur bat fort. Comme pour Brett. T’as jamais ressentis de nouveau. Tu le cherches, tous les jours. Inconsciemment. C’est même à cause de lui que tu t’es retrouvé à bosser dans un garage, à apprendre le métier de mécano. T’avais espoir qu’il débarque un jour ou que tu sois mené à aller à un entrepôt pour t’occuper de son camion mais non. C’était fou de penser à un truc pareil. La preuve. Il n’est jamais apparu. Ni lui. Ni son camion.
Traversant le quartier gay de la ville tu sors tout juste de chez toi afin de faire deux courses. Tu entends ton prénom et tu te tournes. Le sourcil levé. Tu le vois de loin. Tu le reconnais pas. T’attends qu’il s’approche et plus il vient vers toi, plus tu te figes sur place. Impossible. Il est là. Devant toi. Toujours aussi beau. Incroyable. T’es soufflé. T’es sur le cul. T’es en train d’halluciner. Ca ne peut pas en être autrement.
Mais si. C’est lui. Brett.
Brett que t’as contacté plusieurs fois après qu’il t’ait déposé à la fin de votre trajet ensemble. Brett qui ne t’a jamais répondu. Brett que tu n’as jamais réussi à oublier. Tu pensais avoir tourner la page mais vu l’allure auquel ton coeur bat de le voir devant toi, tu ne faisais que te voiler la face. Tu ne bouges pas d’un poil et le voilà tout proche. Tu sais pas si tu dois lui en vouloir de pas t’avoir répondu aux messages ou être heureux de le revoir.
« Hey… »
Tu sais pas quoi dire. Ou faire. T’es beaucoup trop sous le coup de l’émotion.
« C’est… Wow… Ça fait un moment. »
Tu comptes rapidement dans ta tête.
« Dix ans. »
Holy shit. Dis comme ça, c’est vraiment impressionnant. Tu en as fait du chemin depuis, mais pas tant que ça en fait. T’es vraiment trop surpris pour sortir quoi que ce soit d’intéressant ou très cohérent. Tu le regardes. Beaucoup. Trop. Pourquoi il est toujours aussi beau et angélique ? Ca devrait pas être permis un truc pareil. Tu es clairement faible pour lui.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold
Messages : 4151
Date d'inscription : 19/09/2017
Région : république tchèque
Crédits : aslaug. (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Selenaë
Dim 6 Jan - 12:37
Brett Friedman
J'ai 36 ans et je suis routier, je n'ai donc toujours pas vraiment un chez moi, depuis quelques années je m'en sors mieux. Sinon, grâce à mon travail, je ne souhaite pas vivre d'histoire d'amour sérieuse, déjà parce que j'ai toujours Micah dans mon coeur, mais aussi parce que c'est plus simple.
Tout à ta joie de le revoir, tu n'as même pas songé un seul instant que peut être lui pourrait t'en vouloir. Tu as couru vers lui, l'appelant à grand cri pour lui signaler ta présence. Qu'importe que tu sois ridicule et complètement égoïste. Arrivé devant lui, tu l'examines pour de vrai, vraiment c'est le même tout en étant complètement différent. Toujours aussi beau, toujours ce côté si doux et si simple de celui qui croque la vie et ton coeur qui continue à battre trop fort, trop vite.
« Oui, dix ans. » acquiesces-tu.
Puis tu te mords la lèvre, c'est le moment où tu dois t'excuser, lui dire que tu t'en veux de ne pas avoir répondu à ses messages, mais tu les as vu trop tard pour considérer une réponse, trop peur que ça lui soit passé. Seulement quand tu vois ses yeux et ses si jolies joues rougir imperceptiblement, tu es heureux, parce que tu n'as pas rêvé, tu n'as pas fantasmé votre histoire, tu l'as vécu pleinement.
« J'ai été trop con de ne pas te répondre, mon excuse est foireuse, mais je les ai vu deux ans plus tard, je sais pas comment je les ai raté, je suis vraiment mauvais en internet et ça ne s'est pas amélioré. » avoues-tu penaud.
Souvent, tu as l'impression de venir d'un autre siècle, avec bien trop de retard par rapport à tout le monde, ou d'être un papi.
« Ça me fait tellement plaisir de te voir, tu habites là ? Tu fais quoi maintenant ? »
Tu as tellement de questions à lui poser, tu veux tout savoir, tout connaître, rattraper ce temps perdu par ta faute, connaître ce qu'il aime, lui proposer de sortir peut être, voir un film, qu'il t'apprenne... puis tu te rappelles que tu dois repartir dans six heures, c'est ridicule, c'est trop petit, il te faudrait prendre une année sabbatique pour vraiment profiter de la vie comme tu le voudrais.
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Ven 11 Jan - 10:49
Micah Johnson
J'ai 33 ans et je vis à San Fransisco, USA. Dans la vie, je suis mécano dans un garage et serveur dans un dinner et je m'en sors du mieux que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple, mais c'est pas l'amour fou, juste confortable et je le vis plutôt bien.
Tu t’es pas trompé dans le compte. Il confirme. 10 ans. C’est long. Beaucoup trop long à ton goût mais au fond, tu l’attendais. Peut importe le temps que ça prendrait. Tu l’attendais. Toute ta vie. Ta situation bancale de couple. Ton boulot de mécano. Tout est lié à Brett. Tu t’es voilé la face un moment et puis quand t’as eu 30 ans tu t’es rendu à l’évidence par rapport à tout ça. Le fait de l’accepter n’a fait que consolider ton lifestyle. Tu l’attends, mais tu le sais. Tu te sens faible parce que malgré qu’il t’ait ghosté, t’es toujours à sa recherche. Il en parle. De son absence de réponse. Tu te souviens qu’il était pas très technologie et tu le comprends. Tu hoches la tête lentement. Traitant cette information. C’est pas rien. T’es partagé de nouveau. Il aurait pu faire plus attention à son téléphone après ces moments que vous aviez passé ensemble. Toi t’étais scotché au tiens. A l’affut. Pas lui. Trop occupé dans sa vie. Trop occupé à fouler les routes des US dans son camion. Mais son air contrit fait gonfler ton coeur sans que tu t’y attendes. Tu as besoin de quelques secondes pour te remettre légèrement de tes émotions et afin de pouvoir répondre à ses questions.
« Ouais ouais… J’habite là. »
Tu montres la rue derrière toi. Ton appart’ est pas loin.
« Je bosse dans un garage et un dinner… Et je… profite de la vie autant que je peux. »
Tu sais qu’il te manque quelque chose pour t’épanouir. Tu sais aussi que ce quelque chose c’est ce que t’as ressenti avec lui de temps de quelques jours en sa compagnie.
« Et toi ? Tu fais quoi ? Toujours sur les routes ? »
Parce que tu le sens. T’es sûr. Il est là que de passage. Tu sais pas si ça te soulage ou si ça te mines. T’as l’impression que tu ne seras jamais heureux de toute façon. Tu mérites pas. C’est aussi simple que ça. Tu ne dis pas grand chose. T’es toujours sous le coup de l’émotion de le voir là. Tellement inespéré.
« Tu repars quand ? »
La question est importante parce que c’est ça la réalité des choses. T’es pas dérangé d’être au milieu de la route. Tu t’imagines pas l’inviter chez toi ou boire un verre. Tu sais pas sur quel pied danser et le plus prioritaire là c’est d’avoir des réponses à ces questions là. Pour voir comment gérer la situation. Le moment. Le sûrement très bref, trop bref, moment.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold
Messages : 4151
Date d'inscription : 19/09/2017
Région : république tchèque
Crédits : aslaug. (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Selenaë
Ven 11 Jan - 14:32
Brett Friedman
J'ai 36 ans et je suis routier, je n'ai donc toujours pas vraiment un chez moi, depuis quelques années je m'en sors mieux. Sinon, grâce à mon travail, je ne souhaite pas vivre d'histoire d'amour sérieuse, déjà parce que j'ai toujours Micah dans mon coeur, mais aussi parce que c'est plus simple.
Il est là, tu le sais depuis quelques minutes, tu parles avec lui, mais à chaque fois que cette phrase te revient en tête, tu sens ton coeur se réchauffer. Comment as-tu pu laisser passer autant de temps ? Comment as-tu pu croire que ce serait pire de le revoir ? Que vos souvenirs n'étaient pas fait pour continuer, que si vous vous retrouviez la seule solution serait d'être déçu ? Tu sens ton coeur battre si vite et tes sens se réchauffer, tu as envie de rire, danser, sauter.
« Dans un garage ? » ne peux-tu t'empêcher de relever.
Tu espères, naïvement, que ça a un lien avec toi. Mais c'est sûrement un petit boulot temporaire, quand vous vous êtes rencontré, tu savais qu'il n'avait pas son permis et il n'avait pas l'ambition de le passer, alors un garage, ça semble t'étonner.
« Tu as toujours cette étincelle qui brille dans tes yeux quand tu es heureux, cette ville doit te plaire alors. » souffles-tu.
Tu as dis ça, l'air de rien, mais tu n'oses espérer qu'elle est pour toi cette étincelle. En même temps, vu le temps doux à San Franscico, la magnifique architecture, le mode de vie, il doit s'y plaire, ce serait normal qu'il soit heureux. Et là, tu prends conscience de ta vie, pendant dix ans de plus tu as conduit, rien d'autre. Si, tu as refusé de donner tout ton argent à ta famille, tu as rencontré des gars et des filles, mais c'est tout. Tu n'as pas évolué, ça fait maintenant 18 ans que tu es sur les routes. Un soupçon de tristesse s'empare, tu n'as jamais su t'amuser comme il le fait, prendre la vie avec légèreté, suivre son chemin. Tu l'envies si fort.
Tu soupires, « Oui, dix-huit ans que je m'occupe de marchandises. »
Tu regardes ta montre et te mord la lèvre, pour t'empêcher de soupirer à nouveau.
« Dans 4h30, mon camion a eu une panne, j'ai du le laisser au garage, ils m'ont laissé six heures, ils sont méga efficace, j'aurai bien aimé une pause de plusieurs jours. »
Soudain, tes yeux s'écarquillent et tu as envie de faire une folie. De leur demander des pauses, d'agir par toi-même. Pire, de démissionner. Non, ça tu n'y es pas encore prêt.
« Mais tu m'inspires, je vais aller leur dire de prendre plusieurs jours, je me trouverai un motel ou qu'importe, je vais laisser ce foutu camion quelques jours et apprendre à profiter de la vie. »
Ton sourire se brise, tu ne lui as même pas demandé son avis. Comme s'il n'avait que ça à faire, te donner deux jours de sa vie, à ton service. Tout de suite, tu le regardes dans les yeux.
« Je disais pas ça pour t'obliger à quoique ce soit, et je serais plus qu'heureux de passer du temps avec toi. »
Tes yeux brillent, tu n'as pas dit ce "mais", parce que tu ne veux pas qu'il se vexe, mais tu as pris ta décision, dans tous les cas, tu passes plusieurs jours dans cette ville avec un programme : prendre du temps pour toi.
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Jeu 7 Fév - 17:43
Micah Johnson
J'ai 33 ans et je vis à San Fransisco, USA. Dans la vie, je suis mécano dans un garage et serveur dans un dinner et je m'en sors du mieux que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple, mais c'est pas l'amour fou, juste confortable et je le vis plutôt bien.
Il tique sur ton boulot. Tu hoches la tête pour lui confirmer qu’il a bien entendu oui. Tu te demandes s’il fait le lien avec son boulot tout ça. Tu te dis que non. C’est un job comme un autre. Surtout quand on est jeune comme toi et qu’on cherche à faire n’importe quoi parce qu’on a aucun diplôme. T’as pris le premier garage qui t’as pris et t’as tout découvert sur le tas et ça t’a plu. Parce que tu avais Brett dans tes pensées tout le temps.
Ton coeur se serre quand il parle d’une étincelle dans tes yeux. Pourquoi est-ce qu’il faut qu’il dise des trucs pareil ? Ca te touche trop. Il a juste mis le doigt sur quelque chose dont il a été témoin aux premières loges : ton bonheur. T’étais si bien avec lui. Ca te coupe légèrement le souffle, gosh. Est-ce qu’il se rend compte de ce qu’il dit ? De la façon dont il le dit ? Du son de sa voix ? Ses lèvres qui… Non. Micah. Non.
Il repart dans 4h30. Bien sûr. Et là t’es content de ne t’être fait aucune fausses joies. T’as pas encore eu le temps de traiter toutes ses informations de toute façon. Le fait qu’il soit là devant toi à cet instant précis. Genre c’est juste incroyable. T’attends ça depuis si longtemps. C’est un mirage, c’est sûr. Un mirage qui dure 4h30. T’es sans voix parce que, c’est juste ridicule tout ça. Il est là après 10 ans et il est là juste pour quelques heures. Ou quelques jours ? Il a l’air de vouloir rester plus longtemps… Il veut profiter de la vie. Tu sais pas comment tu dois prendre ça. Mal. Voilà comment tu prends ça. Il te voit il veut profiter de la vie quelques jours. Non. C’est pas assez. Profite Micah. Non. Ca fera trop mal après.. Il doit voir sur ton visage que tout ça ne t’enthousiasme pas des masses et il se rétracte. T’es perdu. Trop d’émotions tout ça.
« Je… »
Tu prends une grande inspiration, tes yeux qui cherchent tout sauf ses iris à lui.
« Je crois pas que ce soit une bonne idée. »
Et une fois que les mots sont dit, tu te sens un peu plus sûr de toi. Tu le regardes de nouveau.
« T’es là que quelques jours ça va juste me faire plus de mal qu’autre chose. »
T’as jamais été aussi sincère dans ta vie qu’à ce moment précis.
« Je suis désolé... »
Pour toi. Pour lui. Pour vous. Parce que vous auriez pu être quelque chose ensemble. Quelque chose de grand. De très grand. Sûrement trop grand pour toi parce que l'univers ne te laisse pas en profiter.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold
Messages : 4151
Date d'inscription : 19/09/2017
Région : république tchèque
Crédits : aslaug. (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Selenaë
Mar 12 Fév - 13:23
Brett Friedman
J'ai 36 ans et je suis routier, je n'ai donc toujours pas vraiment un chez moi, depuis quelques années je m'en sors mieux. Sinon, grâce à mon travail, je ne souhaite pas vivre d'histoire d'amour sérieuse, déjà parce que j'ai toujours Micah dans mon coeur, mais aussi parce que c'est plus simple.
matthew hitt :copyright: MISERUNT
A l'instant où Micah refuse, ton coeur se serre plus violemment que tu ne l'aurais cru possible. Tu te mords l'intérieur de la lèvre jusqu'au sang pour déplacer la douleur, mais tu as si mal que tu t'en veux, car tu sais que tout est de ta faute.
Dix ans, il vous a fallu dix ans pour vous retrouver, croyais-tu réellement qu'il te sauterait dans les bras ? C'est à cet instant que tu comprends que vous ne vous êtes pas attaché de la même manière. Même s'il hante encore tes pensées, c'est plus sous la forme d'un idylle ou un fantasme. C'est toujours positif, votre histoire est une de plus belles que tu aies vécues.
Alors que lui... Tu te souviens de ses premiers mots couverts, quand il est monté dans ton camion. Il venait de se faire briser le coeur, il cherchait à oublier cette douleur. Et toi, tu l'as réconforté, malgré toi. Tu le pensais plus fort car il avait de l'expérience, mais Micah est un homme qui vit pleinement ce qu'il traverse, alors ton passage éclair dans sa vie a du lui faire bien plus mal que tu ne l'aurais cru, car pendant de longues années tu es resté silencieux.
« Micah, je te demande pardon. » murmures-tu soudainement.
Lorsque tu avais compris la douleur que tu lui avais donné, tes yeux l'avaient fui. Mais là, tu le regardes droit dans les yeux, tu veux qu'il comprenne à quel point tu es sincère, à quel point tu regrettes.
« Quand on s'est rencontrés, je ne me souviens pas si je t'ai tout dit, mais la douleur qu'a vécu ma mère à la mort de mon père, m'a empêché de m'attacher à qui que ce soit, j'ai eu trop peur de souffrir. Alors quand je me suis attaché à toi, j'ai bloqué inconsciemment -je crois- ce qui pourrait être négatif. Je n'ai gardé aucune attache pour n'avoir qu'un souvenir beau à chérir. Je savais d'avance que ce ne serait qu'une étape. Et aujourd'hui seulement je m'en veux, parce que je n'avais songé qu'à moi. »
Ta gorge se serre, quel connard tu as du passer à ses yeux. Alors qu'il t'a accueilli avec un tel sourire, tu ne mérites pas sa bienveillance et sa gentillesse. Tu ne le mérites pas. Jamais.
« Je ferais mieux de partir, je vais te laisser tranquille, je te promets. » Tu t'arrêtes un instant, reprends ton souffle. « Je veux juste que tu saches que je t'ai aimé, sincèrement et réellement. »
Tes lèvres bloquent la suite, tu aurais pu lui faire une déclaration de ton amour encore actuel, lui dire que tu penses à lui presque chaque jour, dans chaque homme que tu séduis, c'est lui que tu vois, dans chaque femme que tu embrasses, se sont ses lèvres qui caressent les tiennes. Tu aurais pu lui dire combien il a changé ta vie, combien tu lui es reconnaissant d'être l'homme qu'il est et combien il t'a manqué. Mais tu l'as déjà trop fait souffrir, alors il faut s'arrêter maintenant. Tu lui souris, secoue la main et tourne les talons.
**
Une heure plus tard, tes larmes ce sont taries, ce n'est que parce que tu l'as perdu que tu comprends ce qu'il représentait pour toi. Ç'aurait été tellement plus simple de ne jamais le revoir, de ne jamais comprendre ce que tu avais fait. Aujourd'hui c'est trop tard, et tu ne peux revenir en arrière. Assis à la terrasse d'un café, tu sirotes un verre de sirop -tu es toujours sur les routes, tu ne bois jamais d'alcool que tu tiens d'ailleurs très mal- quand tu le vois passer. Il marche vite, sans regarder dans ta direction. T'a-t-il vu ?
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Sam 23 Mar - 15:37
Micah Johnson
J'ai 33 ans et je vis à San Fransisco, USA. Dans la vie, je suis mécano dans un garage et serveur dans un dinner et je m'en sors du mieux que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple, mais c'est pas l'amour fou, juste confortable et je le vis plutôt bien.
Il s’excuse. Ta douleur transparait dans tes mots. Dans ton comportement. Tu ne peux juste pas faire autrement. C’est beaucoup trop d’émotions tout ça. Tu sais pas trop comment prendre ses excuses. Tu lui en veux toujours. Tu lui en veux de ne pas avoir vu tes messages. D’avoir laisser passer tout ce temps sans te contacter en retour. Tu comprends juste pas comment il peut être aussi content de te voir alors qu’il n’a jamais rien fait pour prendre de tes nouvelles avant… Ca n’a pas de sens. Ou bien il était effrayé lui aussi ? Ou bien il ne voulait pas se laisser vivre un beau truc ? Tu sais pas. Mais ce que tu sais, c’est que de toute façon, tu ne méritais certainement pas de vivre un truc si beau.
Et tu es silencieux. Et Brett reprend la parole. Et tu l’écoutes. Il se confie. Sur des trucs super perso. Il avance qu’il s’est attaché à toi. T’aime bien ce bout d’information. Mais tu sais pas quoi en faire. Il se met tout sur le dos. Et tu le laisses faire. Parce que pour une fois c’est pas toi qui a tout fait fuck up. T’as l’impression d’avoir grandit depuis ta rencontre avec Brett. Depuis l’état dans lequel tu étais à ce moment là. Le gros bordel qu’était ta tête et ton coeur. Tu sais pas quoi lui répondre… Mais t’es touché qu’il t’ait dit tout ça. Tu sais que tu ferais mieux de rester indifférent mais tu n’arrives pas. T’es un gars sensible. Lui aussi. Alors il reprend la parole, disant qu’il va partir. Ok, good. Tu penses ça mais ce n’est pas vrai. Tu essaies juste de te le faire croire. Pour que ça passe mieux. Alors que ça va pas du tout. Et quand il dit qu’il t’a aimé, sincèrement et réellement… Ton. Pauvre. Coeur. Tu es bouleversé. Tu le regardes te faire un sourire et partir de son côté… Tu préfères rien dire, tu n’arrives à rien dire de toute façon. Il s’en va. Il s’en est allé. C’est fini. T’as laissé passer ta deuxième chance de passer des purs moments dans ta vie. Mais non. T’essaies de te raisonner… Juste quelques jours. Tu ne veux pas ça. Tu veux plus. Tu mérites plus. Mais ça t’empêche pas de fondre en larmes sur le chemin retour de ton appart’… Tu sais même plus ce que tu allais faire en sortant, alors t’es juste rentré chez toi. Déboussolé.
***
Ton mec est rentré entre temps. Il a vu ton état même si t’as nié tout en bloc. Il est pas bête. Il t’embête pas non plus avec des questions. Parce qu’il a aussi bien compris que tu n’avais pas envie d’en parler. Il est trop bien pour moi. La vérité c’est qu’il est plus un ami qu’un boyfriend. Et tu l’aimes pour ça. Il propose d’aller boire pour aller mieux et il trouve une excuse bidon pour aller fêter. Genre les 4 ans de votre chat. De son chat.
Et quand t’arrives au bar, tu le vois. Brett. A la terrasse. Oh non… Tu sais pas trop quoi faire alors tu fais un truc stupide… Tu prends la main de ton mec, alors que tu fais jamais ça. Il le remarque, il te regarde bizarrement.
« Hey… »
Et il passe un bras autour de toi pour te tenir contre lui alors que vous attendez d’être placé. Tu soupires. Tu restes silencieux. Tu fermes les yeux et tu te laisses aller bien contre son torse. Lui il est là pour moi.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold
Messages : 4151
Date d'inscription : 19/09/2017
Région : république tchèque
Crédits : aslaug. (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Selenaë
Sam 23 Mar - 18:05
Brett Friedman
J'ai 36 ans et je suis routier, je n'ai donc toujours pas vraiment un chez moi, depuis quelques années je m'en sors mieux. Sinon, grâce à mon travail, je ne souhaite pas vivre d'histoire d'amour sérieuse, déjà parce que j'ai toujours Micah dans mon coeur, mais aussi parce que c'est plus simple.
C'est une fin après-midi normale, beaucoup de jeunes profitent de l'happy hour, ils parlent, rient, blaguent, vivent leur vie. Une soirée habituelle, loin de celles que tu as sur les routes. Tu pourrais savourer ce spectacle, mais tu comprends soudainement que tu es seul, trop seul. Tu n'as personne avec qui partager tout ça, de toute manière, tu ne veux personne d'autres que Micah. Maintenant que tu sais que tu as tout foutu en l'air, qu'il t'en veut -puisqu'il ne t'a même pas répondu à tes excuses- tu te sens si vide. Et tu ressens enfin avec violence la douleur qui te faisait si peur. Cette douleur dont tu croyais t'être protéger toute ta vie. Pourtant, contrairement à ta mère, tu penses qu'elle vaut la peine d'être vécue. Certes, tu te sens misérable, mais tu as vécu des moments si beaux que cela valait le coup.
Soudain, il est là. Comme si vous étiez aimantés et faits pour vous retrouver. Un sourire idiot s'installe sur son visage, avant que tu ne vois la main de Micah dans celle de l'autre homme, qui d'ailleurs pose son bras sur Micah. Tu hais cet homme avec une intensité que tu ne t'en croyais pas capable. Et tu sais que c'est irrationnel, qu'il représente absolument tout ce que tu n'es pas pour Micah : de la stabilité. Tu aurais du démissionner pour lui.
« Hey »
Tu te forces à lever la main et sourire, pourtant tu sens que les larmes ne sont vraiment pas loin, que ton coeur se déchire. C'est encore pire de le voir accompagner, de le voir réellement refaire sa vie, alors que c'était ce que tu avais toujours espéré pour lui et pour toi. Mais il est si proche et si loin à la fois et ça te rend si malheureux. Tu finis ton verre en quatrième vitesse, incapable de rester là plus longtemps. Tu te lèves précipitamment.
« Je suis désolé. » murmures-tu en partant vers le bar.
Tu règles ta consommation et sors, sans les revoir. Tu ne pourrais pas supporter de toute manière en restant calme, en parlant tranquillement, pourtant tu voudrais faire un effort, montrer que tu es plus fort, que ça ne t'atteint pas, que tu veux son bonheur, même si c'est avec un autre homme, seulement il est tôt, beaucoup trop tôt.
Après quelques mètres d'un pas plus que rapide, tu rentres dans un autre bar et commande une pinte. C'était soit ça, soit tu rentrais pleurer et dormir. Tu espères que l'alcool te changera les pensées.
Deux heures plus tard, avec plus d'alcool que de sang dans les veines, tu sors du bar et tente de rentrer chez toi. C'était soirée karaoké et tu as chanté, avec des inconnus, c'était drôle, mais pas suffisant pour te remonter réellement le moral. Tes pas te mènent devant ce premier bar, celui où il était. Tu ne sais pas si tu espères qu'il soit là ou si tu préfères qu'il ne le soit pas. Pourtant, tu ne peux pas rentrer, vu l'état dans lequel tu es -pourtant toi tu te sens bien- le videur refuse de t'ouvrir la porte. Alors tu commences à t'énerver avec lui, parlant plus fort que de raison et finissant par attirer tous les regards des clients sur toi.