Bartemius travaille tout le temps à la bibliothèque, comme le bon fils à papa serdaigle qu'il est, il aime avoir les meilleures notes de sa promotion. Son but est d'obtenir que des optimal à tous ses ASPICs, ce qu'il a déjà obtenu avec ses BUSEs. Alors il travaille, il lit, il se renseigne, il dort peu, mais c'est bien la seule chose qui le rapproche de son père. Heureusement qu'il a l'amour de sa mère, sinon cela ferait bien longtemps qu'il aurait claqué la porte. Son géniteur -en plus de porter le même prénom de lui- ne s'intéresse qu'à ses résultats. Qu'importe ses goûts, ses envies, son ambition, ce qui compte, c'est que son fils soit le meilleur. Alors malgré lui, Barty fait de son mieux. Il aurait voulu tout plaquer, finir dernier, mais au fond de lui il serait mal à l'aise, son père lui a transmis ses gênes du savoir à tout prix. Alors Bartemius travaille sans relâche.

Au bout de longues heures passées à travailler, le jeune homme se relève pour chercher un dernier livre dans les rayons. Seulement, il n'y est pas, évidemment. A quelques semaines des examens, les livres de la bibliothèque sont tous pris d'assaut par des imbéciles qui veulent réviser à la dernière minute, au lieu de l'avoir fait sérieusement toute l'année. Bartemius avait mis en place tout un protocole qu'il avait proposé à madame Pince pour empêcher d'emprunter des livres avant les examens, mais cela avait été refusé. Furieux, le serdaigle va voir la bibliothécaire pour obtenir le nom de l'élève qui possède l'ouvrage tant attendu et le nom de Regulus Black en ressort.

Bartemius reste indécis quelques secondes. Regulus apparait tout le temps dans sa vie en ce moment, ils font partis du club du Slug, Slugorn les met tous les deux en cours systématiquement, Black se fait repérer par les hautes sphères de mangemorts -en même temps avec une famille comme la sienne, une bonne place à Serpentard et un frère enfin sortit de Poudlard- bref Regulus est quelqu'un que Bartemius pourrait compter dans ses amis, mais il ne sait pas tout à fait comment l'approcher. Ni si le jeune homme désire sa compagnie, pourtant, Barty est sûr qu'ils pourraient faire de grandes choses ensemble. C'est décidé, le serdaigle va récupérer son livre. Il range ses affaires et sort de la bibliothèque un peu précipitamment.

Inutile de lui courir après dans tout le château, Barty va plutôt dans la Grande Salle pour le repas et il le suivra à la fin de celui-ci. Que lui dira-t-il une fois qu'il l'aura trouver ? Aucune idée, il improvisera une fois seuls à seuls.

Le nez dans un bouquin, Regulus mangera en tête à tête avec les traités de magie ce soir.

La compagnie de tes camarades ne t'intéresses pas particulièrement aujourd'hui. Pas que tu sois associale, pas tout à fait. Juste que parfois, tu as besoin de te retrouver seul avec toi-même. Mécanisme que tu as adopté depuis que ton frère aîné est partie pour Poudlard, sans toi. Tu as bien dû te trouver un moyen de survivre, seul dans cette grande maison face aux attentes trop lourdes; pour tes frêles épaules; de ta génitrice. Tu n'as pas eu le choix. Alors, il est vrai que parfois, tu recherches la solitude, tu t'enfermes à double tour dans ton monde, ne laissant personne franchir cette barrière invisible que tu dresses. Ça a quelque chose de reposant. Plus personne pour t'atteindre, pour faire peser sur toi, le poids d'un destin que tu n'as pas demandé. Un peu de paix, par Merlin.

Tu manges, absorbé par ton ouvrage, fraichement empreinté à la bibliothèque. La lecture, tu aimes ça et tu sais que ça peut t'aider à prendre de l'avance. Tu n'as pas envie d'être à la traine, tu n'as pas le droit d'être à la traîne. Sirius ne t'en laisses pas le choix. Il est l'échec, tu ne peux qu'être la réussite. Nul autre chemin s'offre à toi. Alors, tu dois travailler deux fois plus dur pour atteindre les attentes de tes parents. Tu n'as vraiment le temps de souffler, même si tu as eu d'excellentes notes à tes BUSEs. Tu ne rechignes pas à la tâche et tu te laisses absorber par le travail. Tu veux rendre fier tes parents, c'est tout ce que tu veux.

Le repas terminé, tu refermes l'ouvrage et le range dans ton sac. Tu soupires vaguement quand tu jettes un coup d'oeil au reste de la salle. Tu ne t'étais pas rendu compte qu'elle s'était remplie à ce point. Peu importe. Tu adresses un signe de tête à un de tes camarades qui te fait de grands signes. Il veut certainement que tu le rejoignes, mais pas toi. Tu te contentes de poursuivre ta route. Rapidement, tu rejoins le hall, mais tu sens que quelqu'un te suis. Tu finis par te stopper brusquement avant de faire volte-face. « J'peux savoir ce que tu me veux ? »

Pour la discrétion, on repassera. A peine sortis de la grande salle, Regulus se retourne vers toi et t'agresse. Bon, en même temps, s'il a dîné seul avec son livre, il ne doit vraiment pas aimer la compagnie. Sauf que tu n'as pas envie de te laisser faire par un Serpentard. D'ailleurs, s'il a sûrement de l'influence, ce n'est pas l'un des plus baraque, il ne te fait pas peur. « Ton livre. » Tu ne t'encombres pas d'explication ou autre, juste tu es clair dans ce que tu veux. Deux mots, un geste de la tête vers l'ouvrage et un faux sourire. Tu veux son livre et tu l'auras.

Pourtant tu sens qu'il va falloir trouver mieux comme approche, parce que juste là comme ça, tu ne risques pas d'avoir gain de cause. « Écoute Black, on se connaît, on est dans la même année, on a des cours ensemble, on se croise au club du Slug, bref, je vois quel genre de personnage tu es. Tu me sembles quelqu'un d'assez intelligent pour comprendre ; j'ai besoin de bosser et le livre qu'il me manque pour ça, c'est celui que tu as emprunté. » Explication clair, nette et précise. Tu ne t'embarrasses pas de politesse ou de faux semblants. Tu as besoin de ce livre et tu commences à en avoir marre. Il est systématiquement sur ton chemin depuis quelques mois. « Je t'avoue que ce n'est pas la première fois, si je compte le bouquin de créature magiques et celui de potion avancée, nous avons les mêmes lectures et sensiblement au même moment. J'en ai marre d'attendre. » Un peu violent quand on y pense, dire qu'à la base tu te demandais si vous ne pourriez pas être ami. Sauf que tu ne sais pas faire, tu ne sais pas être aimable, ou doux. « Franchement, je t'ai vu lire pendant le repas, donc je vois bien qu'il t'intéresse ce livre, mais je comprends pas pourquoi on est si différents et qu'on partage les mêmes lectures. » Envolé le jeune garçon timide qui ne voulait récupérer qu'un livre, te voilà en pleine expansion de paroles, sans savoir t'arrêter pour parler de quelque chose qui te tient à coeur. D'ailleurs, tu ne le laisses pas parler, ne te stoppant que quelques millièmes de secondes pour reprendre ta respiration entre deux tirades. « Je pense que je peux te proposer un échange, j'ai un livre qui pourrait te plaire, que j'ai déjà lu évidemment et on rééchange quand nous avons fini ? » Un deal ? Tu ne pensais pas en arriver là, d'ailleurs tu n'as aucune idée de quel livre tu pourrais lui proposer, le seul livre qui te vient en tête est un sombre traité de magie noire que tu as volé dans les archives de la bibliothèque du ministère un jour où tu as accompagné ton père. Sauf que tu ne peux pas proposer ça à Regulus. Enfin, peut être que l'échange n'aura jamais lieu et qu'il t'enverra juste balader.

Dans l'ensemble, tu es quelqu'un de très discret. Bien loin de l'image que renvoie ton frère aîné. Ça ne te dérange pas de rester en compagnie de quelques vieux bouquins et parchemins vierges. Le monde t'empêche de réfléchir correctement. Seul, tu peux rester en tête à tête avec tes pensées et ça te va très bien comme ça. Les gens sont arrivés alors que tu lisais tranquillement ton bouquin à la table du repas. Des fois, tu te demandes comment tu fais pour supporter constamment tout ce monde. Tu regrettes les cours particuliers à la maison, même is les crises de colère de ta mère ne te manque pas. Tu quittes l'endroit, tu veux retrouver un endroit plus calme, loin des gryffondors qui te jettent des regards assassins - bande d'abrutis.

Toutefois, à peine arrivé dans le hall, une présence se fait sentir dans ton dos. Non, mais sérieusement ? Tu t'attends à n'importe quoi. Des lions décidés à te jouer un tour, d'autres élèves parties rejoindre leurs salles communes. Tu te retournes brusquement pour faire face à ton destin. Pas le temps de tourner autour du pot. Sa tête te dit quelque chose. C'est un Serdaigle. Tu l'as sur le bout de la langue. Croupton. C'est ça. Tu hausses un sourcil quand il te dit vouloir ton livre. Il rêve. Pourquoi est-ce que tu lui donnerais ton bouquin ? Tu ne l'as pas terminé. Il t'explique qu'il en a besoin de bosser dessus. « Et tu penses que je l'ai emprunté pour caler une porte ? » le sarcasme transperce dans ta voix, c'est plus fort que toi. Il est drôle celui-là. Il te fait remarquer qu'apparemment vous avez les mêmes lectures et que tu as toujours une longueur d'avance sur lui. « Pas assez rapide, qu'est-ce que tu veux ? » t'as pas l'intention de lâcher l'affaire juste parce que monsieur a décidé qu'il devait avoir ce bouquin à ta place. Si encore il y avait mis les formes, peut-être que t'aurais pu faire un effort, mais là de toute évidence ce n'est pas le cas.

Le voilà qu'il parle. Il ne te laisse pas en place une. Il s'interroge sur la raison pour laquelle vous avez les mêmes lectures tout en étant si différent. Il te propose un échange et tu hésites entre rire et tourner les talons pour le laisser planter là en plein milieu du hall. « Le livre que j'ai envie de lire pour l'instant c'est celui-là » tu tapotes la couverture du bouquin en question. « Je doute que tu aies quoique ce soit qui puisse m'en détourner » t'en as besoin de ce livre, t'as encore plein de trucs à apprendre grâce à ses pages. Tu dois travailler, tu ne peux pas te permettre d'attendre que monsieur accepte de te laisser y accéder. Pour qui il se prend, lui ?

Il y a quelque chose dans ses mots qui ne te plaît pas. Tu as été violent le premier, mais c'est parce que tu n'es qu'un serdaigle qui a besoin de se faire respecter et que tu ne connais que cette manière d'être. Alors que lui, il pourrait être compréhensif bon sang. Tu lèves les yeux au ciel, pris de cours, tu peux pas répondre à ça. « Mais tu les gardes toujours trop plombe, et maintenant que je suis venu te le dire tu vas le garder celui-là exprès ? » Tout d'un coup, tu te sens mal, c'était une mauvaise idée de lui parler, une mauvaise idée de venir vers lui. Vous avez tant en commun et rien du tout. Et surtout, tu n'as aucun amis, comment pourrais-tu agir correctement en société ?

Tu joues avec tes doigts, mal à l'aise, il faut que tu partes, mais pas que tu fuies la queue entre les jambes, ça serait la fin et tu ne verrais jamais plus ce bouquin. « Ça t'en sais rien, franchement j'étais prêt à prendre le paris, mais puisqu'on ne peut arriver à rien, j'abandonne. Garde ce bouquin juste ... garde-le. » C'est un abandon pur et simple, pire, si tu rates tes examens ce sera de sa faute... comme si tu pouvais rater des examens. Tu soupires. Pourtant, tu n'arrives pas à partir, tu as vraiment envie qu'il te retienne, qu'il te parle à nouveau, de t'excuser ? Non, rien de pire pour qu'il te méprise.

« Bonne lecture, du coup. » Ton ton est un peu plus méchant que précédemment, mais avec ce Regulus tu ne sais pas sur quel pied danser, tu veux te battre, tu veux t'enfuir, tu veux ce putain de bouquin, mais tu n'arriveras à rien avec lui et vu comment vous avez commencé à vous parler, vous n'arriverez sûrement jamais à rien. Tu tournes le dos et pars, bien droit, dans une direction opposée à celle que tu voulais emprunter à la base, mais cela n'a plus d'importance. De toute manière, tu n'étais dans la grande salle que pour l'observer. Arrivé dans le parc, tu t'assieds au pied d'un arbre et regarde le lac d'un air mélancolique. Pourquoi es-tu si mauvais dans les relations sociales ? Tu sors un livre de ton sac, un autre, moins intéressant que celui qu'à pris Regulus, mais uniquement moins intéressant parce qu'il ne lui appartient pas.. Et tu te mets à lire, le temps passera peut être plus vite et il finira par se lasser de le garder.

Trois jours sont passés depuis ta petite altercation avec ce Serdaigle... Barty quelque chose. Tu n'as pas céder. Seulement, quelque chose accroche ton esprit, t'empêchant d'oublier cette histoire. C'est idiot. Totalement. Alors, aujourd'hui t'as décidé de faire quelque chose pour arranger ça. Parce que tu vas devenir fou, si tu n'arrives pas à te changer les idées. Et la génétique a déjà été assez vache avec toi, pour que tu ne joues pas avec le feu. Tu ne tiens pas à finir comme Bellatrix. Cette femme te fait peur, il n'y a pas d'autre mot pour ça.

Tu n'as pas envie d'aller le voir directement, tu ne veux pas lui faire ce plaisir. Seulement, tu te dis que ce livre avait l'air de lui tenir à coeur, alors autant qu'il lui revienne, non ? Toi, t'as terminé de le lire, il ne te sert plus à rien. Tu as réfléchis un moment à la façon de le lui faire parvenir, sans avoir à le lui ramener directement. Tu as pensé à le lui envoyer, par hibou, en t'arrangeant pour que le hibou fasse tomber le colis dans son assiette ou quelque chose comme ça, mais au final, tu t'es dis que c'était peut-être un peu trop...voyant.

Un peu plus tard, une idée t'es venu. Tu soupires. Tu as emballé le bouquin, ficelé, avant de te faufiler chez les Serdaigles. Tu profites qu'un aiglon, le nez dans son parchemin passe par le passage de leur tour pour t'y faufiler. Heureusement pour toi, la tour n'est pas très peuplé. Quelques minutes plus tard, le livre était posé sur le lit du râleur. Avec un petit mot :

Personne:

Avant de disparaître et de te hâter, ton prochain cours t'attend.

Depuis leur altercation, Barty n'avait pas revu Regulus, autrement qu'en cours et, quelque peu honteux, il ne s'était pas approché de lui. Trois jours. Il vérifiait chaque jour que le livre soit remis à la bibliothèque, or il ne l'était pas. Barty s'en voulait, il l'avait sûrement fini et il faisait exprès de le garder pour lui. Le jeune serdaigle ne savait plus quoi faire, il n'osait l'arrêter -il était très souvent accompagné- mais d'un autre côté, il voulait vraiment lire ce livre.

Ce soir-là, en rentrant de son périple quotidien à la bibliothèque, il fut surpris de découvrir le livre sur son lit. Soit il était venu lui-même, soit il avait confié la tâche à un autre serdaigle, mais bizarrement il n'imaginait pas Regulus demander de l'aide. Un mince sourire s'étira sur les lèvres du sixième année. Regulus était donc bien plus que l'image du serpentard cruel qu'il renvoyait.

Pendant deux jours -où il dévora le livre, bien utile pour ses révisions comme prévu- le serdaigle chercha un moyen de remercier Regulus. Cette opportunité se résumé à un cours de Slugorn. Un de ces cours où, soudainement, il décide qu'il va choisir les duos. « Black, Croupton. » Regulus n'est pas un prodige des potions, mais Barty est très content de l'avoir avec lui pour cette fois-ci. Peut être pourront-ils repartir sur de meilleures bases ? « La potion du jour est le felix felicis, une potion très délicate à préparer et très importante sur son dosage, mais je ne vous apprends rien, bon courage. » Sitôt dit, les inscriptions se forment sur le tableau et c'est l'effervescence dans la salle. Regulus et Barty se divisent les ingrédients à aller chercher et ouvre leur livre à la bonne page -même si les instructions sont au tableau, bientôt la salle sera remplie d'odeur et de fumée des potions rendant la lecture impossible. « Merci pour le livre. » dit soudainement Barty, n'ayant réussi à trouver une entrée en matière moins brutale. « C'était vraiment ingénieux de le me déposer. » complimente-t-il en coupant délicatement et avec précision l'asphodèle.

Depuis ta petite excursion dans le dortoir des Serdaigle, tu te contentes d'ignorer Barty. Tu ne t'attendais pas à des remerciements ou quoique ce soit. Tu as fais ce que tu pensas juste. Il avait besoin de ce livre et même si tu n'as pas vraiment apprécié la façon dont il est venu te le réclamer, tu as bien compris que c'était important pour lui. Alors voilà, tu t'es arrangé pour qu'il puisse l'avoir. Ça s'arrête là.

Tu n'as pas trouvé de raison pour lier un quelconque contact. Pourquoi tu le ferais, de toute façon ? Tu as repris ta vie, comme si de rien était. Seulement, on dirait que Merlin en a décidé autrement. Puisque lors de l'un de ses cours, Slughorn décide de créer de lui-même les binômes et forcément, tu te retrouves avec ton "agresseur" forcément. De toutes les personnes présentes dans cette salle, il a fallut que tu tombes sur lui. T'es pas forcément sûr d'être ravi de l'avoir comme binôme. Tu n'as pas envie que cette histoire revienne sur le tapis. Seulement, il semblerait qu'il ne soit pas de ton avis. T'as à peine sorti tes affaires et ouvert ton livre à la bonne page que tu l'entends te remercier pour le bouquin. Tu te contentes de commencer à préparer les ingrédients utiles à la confection de votre potion. « Je ne vois pas de quoi tu parles » que tu te contentes de répondre. Tu ne vas pas admettre être entré dans la salle commune d'une autre maison sans autorisation. S'il cherche à te tendre un piège, c'est le meilleur moyen de t'attirer des ennuis. Tu n'es pas si bête que ça. Même si son petit compliment te fait plaisir, tu te mords l'intérieure de la joue pour t'empêcher de sourire. Technique que tu utilises depuis toujours, pour t'empêcher de sourire aux âneries de ton frère aîné. Autant te dire que tu es plutôt bien rodé à ce petit jeu. « J'en conclu que tu as récupéré ton cale porte. » que tu finis quand même par lui lâcher après avoir allumé le feu sous ton chaudron. Les potions, ce n'est pas ton cours préféré. Tu as de bonnes notes, parce que tu n'as pas d'autre choix, mais tu préfères de loin les sortilèges ou encore la défense aux forces du mal.  

La potion est lancée, le feu allumé, le chaudron en place, les ingrédients prêts à être découpés. Bartémius est quelque peu maniaque et organisé, alors tout cela lui va mieux. Il sait que Regulus n'est pas le meilleur élève, mais il sent déjà qu'il travaille bien et cela lui suffit. Bon, il vise toujours l'excellence et cette potion sera parfaite, mais il compte plus sur lui-même que sur son camarade. Il songe un instant à Slugorn qui a vraiment décidé de ne pas leur simplifier la tâche en préparant des duos, cette potion est certes délicate mais si on ne peut choisir son compagnon de fortune cela peut handicaper beaucoup de monde. Enfin bon, c'est lancé, on ne peut plus faire marche arrière. Pourtant, derrière eux, il entend deux élèves se plaindre et essayer de changer les binômes : du temps plus que perdu.

Barty se concentre sur sa potion, mais il n'arrive pas à exclure tout le reste comme il el fait d'habitude, la présence de Regulus rend les choses plus compliqués. D'ailleurs, le serpentard n'a pas l'air prêt à discuter. Il ne sourit même pas, hausse les épaules, c'est à peine s'il regarde le bleu et bronze. Il n'a pas envie de parler, pas envie de faire un effort. Pourquoi Barty a-t-il autant de mal à communiquer avec les autres ? « Je sens que nous ne sommes pas partis du bon pied pour discuter, ne t'inquiète pas je ne te harcèlerai pas d'avantage. » Et il se tait. Coupant un nouveau autre chose. Pourtant, Bartémius n'arrive pas à se concentrer, il n'arrive pas à rester fidèle à son obsession : avoir les meilleures notes. La présence du serpentard l'attire vers quelque chose d'autre : il a envie de relation. Pour la première fois de sa vie, il a réellement envie de faire des efforts, de ne plus être uniquement ce rat de bibliothèque solitaire. « Seulement, j'ai vraiment envie de te remercier d'avoir fait un réel effort, je t'ai déjà parlé de ce livre, mais je ne peux définitivement pas te le passer en classe. » Ces mots qui ne sont déjà qu'un murmure sont rendus inaudibles à tous les autres élèves par le bouillonnement des potions. Le professeur même n'approuverait pas ce livre de magie sombre plus qu'avancées. En réalité, c'est cela, Barty a besoin d'un comparse, de quelqu'un avec qui échanger ses lectures, de parler d'elle, de ses découvertes. Il veut un ami. Regulus semble assez calme, silencieux, discret et bon lecteur pour correspondre aux qualités que Barty recherche. « Si ça te tente, je peux te le prêter. » Il n'a rien dévoilé sur le livre, mais il en a suffisamment parlé pour que Regulus comprenne de quoi il retourne.