Tu cours sans demander ton reste, t’éloignant autant que possible du mythique massacre de la corne d’abondance. C’est un rituel, comme un baptême sanglant pour les tributs qui s’affrontent sous les yeux ravis du public capitolien. Tu sentirais presque le sang gluant des premiers morts, célébrés par un lugubre coup de canon. Tu ne sais pas si tu t’éloignes suffisamment du champ de bataille pour que le bruit s’atténue, ou si le sang bat trop fort à tes tempes, créant une barrière sonore. Tu t’accroches à la première hypothèse, dernière illusion. Tu es bien trop proche des festivités macabres. Tu ne la vois pas arriver, la pierre. Tu ne vois rien arriver, perdu dans tes peurs et dans ta fuite acharnée. Tu cours aussi vite que tes jambes d’enfant te le permettent. Et puis tu tombes. Tu ne comprends pas. D’ailleurs, tu ne sens d’abord pas la douleur. Tu vois juste le sol s’approcher trop vite de ton nez, tu sens juste le goût acre de ton sang qui se répand dans ta bouche, tu perçois juste le ralentissement de ton cœur. Tu te demandes un instant si c’est la peur qui aura finalement eu raison de toi : tu as poussé ton cœur trop fort, boum, il a lâché. Arrêt cardiaque à treize ans, une rare mort naturelle au cours des Jeux de la Faim. Et puis tu sens l’impact. La douleur aïgue qui rajoute à ta panique. Le goût des feuilles qui entrent dans ta bouche ouverte en un cri avorté par l’impact de ta chute. Tu portes une main molle à ta tête et tu sens la blessure : un large trou dans ton orbite cranienne. T’y connais rien, en médecine, en anatomie, t’as jamais été très attentif en classe. Mais même toi tu sais que c’en est fini pour toi. Une dernière larme coule le long de tes yeux inertes, et tu te vides de ton sang sur la bande sonore des combats qui font toujours rage, loin derrière toi.

@El Mapartche

Il était toujours passé inaperçu, Adam. Jamais les regards ne s’étaient tournés vers lui, jamais l’attention lui ne lui avait été portée. Le jeune homme de 15 ans se frayait dans la masse depuis qu’il n’était qu’un enfant. Il n’avait pas de talent particulier, ni un visage bien remarquable. Il avait pris l’habitude de simplement vivre pour lui-même. Il aurait pu parier que seuls ses parents connaissaient son nom, dans le District 8. Mais plus depuis le jour de la moisson. Quelle malchance. Adam aurait préféré rester tapis dans l’ombre et éviter les ennuis.

Le son du tambour qui annonçait le décompte se faisait de plus en plus fade dans sa tête, comme si ses pensées s’échappaient à chaque seconde écoulée. Il était bien droit sur ses deux jambes, les deux yeux rivés sur la corne d’abondance qui ne l’attirait pas particulièrement. Il savait que cet endroit n’était qu’un futur cimetière. Alors, il jeta un coup d’œil aux alentours et reconnu la fille de son même district qui semblait très nerveuse. Beaucoup plus que lui. Adam avait l’impression que sa seule méthode de survie serait de passer inaperçu, comme il était bien capable de faire. Alors, quand le décompte s’acheva et que tous les tributs se jetèrent à leurs espoirs, lui, ne broncha pas. Il descendit lentement de sa plateforme alors que tout se passait au ralenti autour de lui. En silence, il fit un pas vers l’arrière, puis un autre, s’assurant que personne ne le regardait. Son cœur cessa de battre lorsqu’il remarqua que la fille du Disctrict 4 l’avait repéré. Il ne bougea pas, avala sa salive et planta ses pupilles dans les siennes dans l’unique but de lui supplier de le laisser partir. Il n’était pas un combattant mais s’il avait à se défendre, il le ferait.    

Réussi : Adam gagne la sympathie de la fille et fonce dans la forêt.
֤Échoué : Adam ne fait pas obstacle à la règle : la fille du district 4 court en sa direction.

@june

Tout ton corps est calme, tes yeux fixés sur le décompte. Une détermination tranquille a envahi ton esprit. T’attends ce moment depuis si longtemps. T’espérais une arène plus originale, pour pouvoir leur montrer à tous tes talents de nageuse. Ce n’est qu’une simple forêt. Tant pis, tu cours aussi vite que tu nages.

Tu concentres ton énergie dans tes membres inférieurs, prête à t’élancer. Une vague d’excitation s’empare de ton cœur dans les dernières secondes, et un sourire s’étire sur tes lèvres. Tu n’as pas eu un regard pour ton partenaire de district. C’est juste un autre tribut, que t’abattras toi-même s’il le faut. T’as jamais prévu de faire alliance avec qui que ce soit. T’as progressé seule, comme tu t’es entraînée seule – comme tu nageais, seule, chaque soir jusqu’à l’épuisement, dans le bleu de l’océan.

Le gong retentit. Forte de tes heures d’entraînement, tu files droit vers la corne. Tes yeux prennent les informations nécessaires dans le flou vert et ocre de ta course. D’autres carrières sont autour de toi. T’enfiles un sac, tu glisses une sorte de harpon dans ta ceinture, dont toute la hampe est jalonnée de pointes. Et tu t’empares de cette arme que les Juges ont mise là pour toi – surtout pour la folie du Capitole pour le grand spectacle. Un long trident métallique, aux courbes technologiques.

Tu sors de la corne et tu te dissimules sur son côté. T’avises un gamin qui a pas l’air pressé de bouger. Son regard bleu-gris se plante dans le tien, suppliant, pitoyable. Tu pourrais l’achever en moins de deux. Mais c’est pas dans ton genre de te mettre à découvert. Tu t’occuperas de lui plus tard. Au lieu de ça, t’avises un autre type (le garçon du district 12). Lui, il t’a pas encore remarquée. C’est la proie idéale. Tu lances ton arme.


Réussi : le trident atteint sa cible ; Isha le récupère et se dissimule à l’orée de la forêt pour viser quelqu’un d’autre.

Échoué : le trident n’atteint pas sa cible ; Isha le récupère puis se dissimule à l’orée de la forêt pour viser quelqu’un d’autre.

@Rack'Ham

Il l'avait fait, il s'était porté volontaire pour ses jeux, pourtant quelques minutes plus tard, il chercha à fuir sa condition. Souhaitant même sauter du train pour réchapper aux Jeux, il fut intersecté et contrait de poursuivre son périple. Totalement déconnecté de la réalité et oscillant être deux personnalités, il n'y avait que la folie qui l'anime et qui contrait ses moments d'angoisse et de doute. Son speech sur la mort avait totalement décontenancé l'auditoire lors de son interview, sachant alors, que quelques minutes plus tôt, il était avachi sur sa chaise, la larme à l’œil. Cette frasque étrange lui donna au passage le surnom de ''fou'' parmi les tributs et la pléiade de téléspectateurs. Oscillant entre l'euphorie de jouer avec sa propre mort et celle des autres, ainsi qu'un état de dépression agavé lors de ses petits moments de lucidité où il prend conscience de sa place, Leeroy n'a guère eut l'occasion de tisser le moindre lien avec les autres tributs, encore moi sa comparse de district.

Ayant était placer de force sur son élévateur alors qu'il était sur le moment en pleine possession de ses moyens, c'est une fois contraint dans cet espace clos, qu'il vint à vriller de nouveau. Passant de l'adolescent prostré et hurlant à la mort, à un être déséquilibré et jubilant d'avance à l’éventualité d'ôter une vie, le jeune homme chantonnait alors un petit air aux paroles très peut reluisante.

Le gong retentissant, il vint à bondir de tout son maigre poids de son piédestal, puis entama une course effrénée vers la corne. S'approchant et saisissant un sac au passage, il vint à entrevoir une hachette non loin de lui.

Approchant de cette arme tant convoité depuis qu'il venait de poser les yeux dessus, Leeroy salivait d'avance de ce qu'il pourrait alors en faire. Enchaînant les pas sur l’herber grasse de ce paysage forestier, le jeune homme du district 12 n'avait que d'yeux pour de cette porteuse de mort, oubliant alors pendant quelques instants le monde qui l'entourait.

Ne prenant ainsi aucune précaution et ne portant par ailleurs pas aucune attention envers les autres participants pour le moment, Leeroy ne vit pas le destin le rattraper. Poussé en avant sous le choc, une atroce douleur lui parcouru l'abdomen et le bas du dos. Trébuchant et tombant en avant, étendu sur le sol, sa tête à peine quelques centimètre de la lame de l'arme qu'il convoitait tant, la douleur qui le traversait, telle l'arme qui l'a causé, le faisait languir atrocement.

Gémissant et se lamentant sur son sort, le jeune homme peinait à se redressait, portant sa main sur le manche de la hachette, il cherchait difficilement à s'élever. Épreuve autant atroce à voir qu'à vivre, Leeroy parvint tout de même à se mettre à genoux, entre quelques gerbe de sang. Dans un dernière espoir, cherchant du regard la personne qui venait alors de le tuer, il tomba ainsi face à la jeune fille du District 4. Celle-ci s'approchant de lui, il vint à lui sourire, puis à dans une tentative de rire, il vint à s’étouffer dans une gerbe de sang. Retombant en arrière tout en restant à genoux, son corps ne tenait alors plus que sur le manche du trident qui le portait alors, que ses bras pendait vers le sol et sa tête tombait totalement en arrière.

Quand mon nom est sorti, j'étais à deux doigts de pleurer, ici peu de monde prend des tesserae donc les résultats sont moins "truqués". Seulement j'ai croisé le regard de mon petit frère, tout devant, les yeux plein de larmes. Alors pour lui je me suis avancé l'air digne. Puis les jours ont passé, le temps s'écoule différemment quand on a la certitude de mourir d'ici quelques jours. Je ne partais pas défaitiste, mais je reste lucide, ma chance de vaincre ces hunger games est beaucoup trop faible. Même si je vais tout faire pour.

Dix, neuf, huit...

Nous voilà tous sur nos plateformes, à attendre le décompte. Je ne regarde que les sacs les plus proche avant d'admirer la forêt. Une cachette idéale pour se fondre, au moins on a évité le désert et la sécheresse. Le sac, mon attention doit être focalisée là-dessus. Courir, prendre le sac, courir en espérant que ce qu'il contient soit utile.

Trois, deux, un...

C'est parti, je fonce, sans rien regarder sinon ce sac. Pourtant je ne peux m'empêcher de voir, les tributs qui tombent autour de moi, ceux -assurés- qui se jettent sur les armes, ceux qui courent avec la force d'un damné -ce que nous sommes tous. J'ai juste le temps de relever la tête un instant avant de courir vers la forêt, sans sac j'ai peu de chance de survie, mais j'ai peur de faire un détour et de me prendre une arme dans le coeur. La Forest est ma seule chance, bien que je ne sois jamais allé dans aucune forêt, y'en a pas autour de chez moi, je mangerai des baies en espérant que ce ne soit pas du poison et c'est tout.

Je jette un dernier coup d'œil, le garçon du district 11 croise mon regard, je rentre ma tete dans mes épaules et court plus vite. Espérant gagner la forêt avant qu'il n'empoigne son arme.

@Promesse

T'es là, pour ta soeur. T'as pas eu l'choix. T'as été tiré. T'aurais été là, d'une manière ou d'une autre. Mais, si tu comptes te battre aujourd'hui, c'est pour elle. Pour venger sa mémoire. Pour sa meilleure amie, aussi. Tu cherches Lee du regard. T'espères qu'elle s'en sortira. Mais t'as pas de doute. Vous vous êtes entraînés pour ça. Elle est prête. Alors tu te concentres sur le décompte. Et quand c'est fini, tu t'élances. Pas rapide, pour arriver jusqu'à la corne. T'as besoin d'armes. Sinon, t'es fini. Alors tu t'efforces d'être toujours plus rapide. T'as jamais couru comme ça, dans ta vie. T'arrives, t'as un bref regard autour de toi. Corps qui s'échoue, âme en paix. Tu t'attardes pas pour prier sur eux. Danger. Tu saisis quelques armes, encore à disposition. Des armes de poings. De quoi faire un bon corps à corps sanglant. Bonne chose, c'est à ça, que t'es bon. Au corps à corps. Et au tir.

Tu reprends ta course. Objectif, regagner la lisière, rester hors de porté de l'ennemi. Et ensuite, t'assurer que Lee va bien. Tu devrais t'enquiers de ta santé, mais t'es obligé de garder un œil sur elle. Petite chose fragile. Puis, pour ta soeur.  C'était sa meilleure amie. Tu lui dois ça. T'entends des coups de lutte, des cris derrière toi, tu t'arrêtes même pas pour jeter un coup d'œil derrière toi. Ca te ralentirait. Tu sais, pour avoir suivi les précédents jeux, que c'est toujours là, que c'est le pire. Une bonne partie des participants perde la vie. Tu regardes à droite. A gauche. Tu cherches ton binôme. A la place, tu croises le regard d'un homme. Du district 5. Tes armes en main, ta prise se referme. S'il t'attaque, t'hésitera pas. Tu devrais tuer toute personne qui se trouve sur ton chemin. Tu devras le faire, de toute façon. Si tu peux l'éviter, tu laisseras personne s'en prendre à Lee. Mais là, rien. Il trace son chemin, alors tu le laisses partir. Vous vous retrouverez. Mais la priorité c'est de trouver une couverture à l'orée de la forêt. L'ennemi, on verra plus tard. Ton attention accaparée par l'homme, tu te rends compte que tard, que quelqu'un arrive sur ta droite. La jeune femme du district 3. T'as pour principe de ne jamais t'attaquer aux femmes, dehors. Mais là, c'est différent. La collision est proche, et tu peux pas prévoir sa réaction. Alors cette fois, t'hésite pas à attaquer en premier. Petit couteau en main, quand t'es proche, tu lui sautes sur le dos. T'abats tes cartes sur ton atout. Le corps à corps.

Réussi : La lame se plante dans son corps, créant une déchirure, et tu la laisses agonisante derrière toi, pour rejoindre la couverture des arbres.

Echoué : T'es déséquilibré, le coup n'atteint pas sa cible. Tu te retires, et va te planquer.


@Dyonis