Lorsqu'elle accepte, les mots lui manquent. Et il se sent bête. Il n'y croyait pas, il pensait naïvement qu'elle avait trop besoin de lui ? Mais en réalité -et il le comprend à peine- c'est lui qui a besoin d'elle. « Très bien, euh, bonne journée alors. » Qu'elle est loin cette matinée où il a délicatement posé ses lèvres sur son front alors qu'elle dormait encore dans son lit. Qu'il est loin ce temps béni où elle était toujours là et où il était délicat. Sauf qu'elle ne veut plus de lui, elle veut gérer sa souffrance, elle veut être seul et Max ne sait pas faire les choses à demi-mesure, il ne sait pas attendre et se poser. Non, il lui propose qu'elle parte, tout de suite. Et le pire, c'est qu'il pense sincèrement lui faire plaisir. Alors il se retourne et, pour la deuxième fois depuis ce matin, il sort de sa chambre.

Quand il part travailler, le moral n'est plus là. Seulement, il n'a pas le choix, il doit faire vite et bien. Il a choisi sa voix, son métier. Il sort Brianna de ses pensées et il bosse. Il ne compte pas ses heures, ni son temps donné. Il ne s'arrête pas, ne consulte pas ses messages. Comme avant. Comme quand il n'avait personne qui l'attendait. Il reste sur son ordinateur et refoule loin dans sa carapace tout le reste. Quand il sort de sa tour, il fait largement nuit dehors. Il marche d'un pas rapide, jette un coup d'oeil à son téléphone, soupire en ne voyant aucune réponse de Brianna et le range dans sa poche.

D'habitude, il rentre à pied. Aujourd'hui, il hèle un taxi. D'habitude, il arrive et la maison est chaleureuse. Aujourd'hui, Cookie lui saute dessus avec plus de hargne que la normale. A-t-il compris ? Il hésite à sortir son téléphone et envoyer un message à Brianna, mais c'est trop tôt. Alors il file se coucher.

Sa nuit n'est pas reposante et bien vite le réveil le tire de son semblant de sommeil. Tel un robot -et il s'en veut de penser ça- il s'active dans la pièce pour se préparer. Son téléphone perso n'émet toujours aucun son, tandis que son pro se remplit de mail. Une moue de tristesse s'invite sur ses lèvres et il repart travailler. Les journées s'enchainent, similaire l'une à l'autre, sans nouveauté, sans nouvelles. Est-elle heureuse ? C'est la question qu'il se pose en boucle depuis des heures. Il n'ose lui envoyer un message et de son côté, elle n'en fait rien non plus. Alors il attend. Et chaque jour, il est plus abattu, il a moins bien dormi, il reste plus longtemps au travail. Le premier à arriver, le dernier à partir. Comme avant, comme avant elle.

Ca a été rapide, trop rapide. Il a hoché la tête, lui a souhaité une bonne journée, puis il est parti. Brianna, elle a juste regardé autour d'elle, en silence, et elle a regroupé ses affaires. Celles dont elle savait qu'il ne se servirait jamais. Celles qui la reliaient à lui, s'effaçant de son existence, effaçant les huit derniers mois d'un revers de la main, en regroupant quelques sacs dans une valise. Elle espère qu'il ne lui en voudra pas pour lui avoir au moins pris ça. Au bout de deux heures, elle était dans le hall, devant l'ascenseur, en train de verser quelques larmes tandis qu'elle formule ses adieux à Cookie. Le chiot semble sincèrement en détresse devant l'expression qu'affiche Brianna. Comment se pouvait-il que lui, la considère comme un être humain sans faire de différence, et Max non ?

Puis finalement, Bri, elle est partie. Elle a rendu près des trois quarts des vêtements de luxe qu'elle avait acheté la veille, n'éprouvant plus le moindre besoin de plaire à qui que ce soit. Bri, elle n'avait d'yeux que pour lui. Mais de toute évidence, Max ne poserait plus les yeux sur ce corps qu'ils ont eu tant de mal à avoir et à faire marcher avec sa conscience. Avec l'argent récupéré, elle cherche rapidement un hôtel pas trop cher, assez pour qu'elle puisse y dormir quelques nuits, le temps de s'adapter, de trouver une solution. Quand la réceptionniste demande un nom pour la réservation, dans un petit hôtel anglais, près de Hyde Park, la jeune femme répond spontanément : "Brianna." Un silence s'installe. "Il me faut un nom complet, madame." Ses paupières tremblent, un court instant, à peine perceptible. Et finalement, elle feint un sourire, même si à l'intérieur, quelque chose se fend à nouveau. "Excusez moi, j'avais la tête ailleurs, bien sûr. Hughes. Brianna Hughes." Et alors qu'elle récupère les clés après avoir réglé en espèces, elle se maudit intérieurement pour continuer de s'enchaîner ainsi à lui.

Les jours passent, lentement, difficilement. Max lui disait que dormir était la plus belle chose au monde. Pourtant, chaque matin quand elle se réveille, elle se recroqueville dans les draps avec une grimace de douleur. Car quand elle dort, elle se revoit dans ses bras, elle sent à nouveau la pression de ses mains autour de son corps engourdi par le sommeil. Pour simplement se réveiller seule.

Le quatrième jour, Brianna se décide à trouver un boulot, et parvient à dégoter un job dans une boutique de vêtements à quelques rues de l'hôtel, qui cherchait une vendeuse avec ou sans expérience. Il faut croire que connaître la plupart des appellations de vêtements grâce à internet lui aura permis de se présenter sans curriculum vitae ni lettre de motivation.

Au bout d'une semaine, elle commence à prendre ses marques... a essayer d'adopter un comportement humain. Le matin, elle quitte l'hôtel pour aller courir à 6h30 à Hyde Park, pour finalement aller travailler pour 9h après une douche bien chaude. Elle sourit aux clients, les conseille avec goût et observation, et souvent, les autres vendeuses lui demandent quel est son secret, ce qui ne manque pas de faire sourire Brianna... tout en la terrifiant.

Quand elle rentre du boulot, elle ne mange pas, ne boit pas, ne regarde pas la télévision. Elle consulte vaguement les informations. Se demande comment va Max. Elle lit les journaux. Cherche son nom, juste au cas où. Elle regarde le téléphone qu'il lui a donné. Se fait violence pour ne surtout, surtout pas l'appeler. Puis elle s'endort le coeur lourd, à se demander finalement si elle a un but dans la vie, maintenant qu'elle ne l'a plus lui.

Une semaine, un mois, un an ? Max a perdu le décompte des jours, il ne se souvient plus précisément quand Brianna est partie. Une voix dans sa tête lui dit quand il a chassé Brianna et cette voix-là est si douloureuse. Alors il continue à maigrir, à boire beaucoup pour se couper de la faim et à se perdre dans son travail pour éviter de songer à elle.

Et un matin, alors qu'il coupe par le parc pour aller plus vite, il tombe sur elle. Magnifique. Belle comme le soleil qui se lève une nuit trop sombre. Attendue comme la première goutte de pluie après un été trop chaud. Somptueuse comme la femme qu'elle est. Pris de peur, Max se cache derrière un arbre. Honteux, faiblard, lâche. Pourtant il ne la quitte pas des yeux. Il la voit courir, s'habituer aux réflexes humains, avoir une vie si simple, si naturelle. C'est typique d'elle. Elle est parfaite dans tout ce qu'il entreprend. Et il sent un vide s'écraser sur son coeur. Il l'a perdue. Pourtant il pourrait voir ses cernes, voir son regard un peu éteint, mais il ne repère rien.

Alors, tous les matins, il se lève encore plus tôt, coupe par le parc, se cache derrière l'arbre et la regarde. Ce ne se que quelques secondes, qui sont toujours dévastatrices, mais qui lui gonfle le coeur d'espoir : elle va bien. Ce manège dure quelques jours ou quelques semaines, Max n'a sincèrement plus aucune conscience du temps. Il vient même le week-end, chaque jour, il s'installe derrière l'arbre et elle est au rendez-vous.

Un jour elle est en retard, de quelques minutes seulement, mais cela suffit à le faire paniquer, alors Max prend son téléphone et lui envoie :

Max a écrit:

Tu manques à Cookie.

Il hésite à lui rajouter un petit "il voudrait courir avec toi" mais il se retient. Elle ne doit pas savoir qu'il est un sale pervers de voyeur. Et puis elle est là, toujours aussi belle, en train de courir. Et il s'en veut d'avoir envoyé un message aussi ridicule, mais la panique de son retard lui a fait faire n'importe quoi.

Elle ne réalise que ça fait deux semaines, que le jour où elle se réveille avec un cruel manque d'énergie. Puis ça la frappe comme une piqûre de rappel, comme un coup de couteau : elle a besoin de recharger sa batterie. C'est une machine, après tout, et ce même si elle a été conçue pour être aussi réaliste que possible, toutes les deux semaines, elle a besoin de se... "brancher". Et elle maudit ses créateurs, Bri, pour l'avoir faite aussi réelle. Pour l'avoir faite défaillante, trop humaine. Elle jette un oeil à l'heure, hésite un instant à oublier son jogging matinal. Puis finalement, elle décide de ne se recharger qu'un quart d'heure, le temps de tenir la journée, pour tout de même aller courir. Se sentir à nouveau vivante, après le rappel qu'elle n'est qu'un robot, une IA, et non pas celle qu'il aurait aimé.

Quand finalement, elle arrive à Hyde Park à petites foulées, elle réalise qu'elle a pratiquement rattrapé son horaire, en marchant vite depuis l'hôtel. Elle commence alors à courir. De plus en plus d'androïdes se promènent dans les rues. Mais aucun ne la regarde avec la même curiosité que celle dont elle fait preuve. Elle ralentit doucement sa course jusque s'arrêter, le temps de regarder l'heure, mais aussi de constater qu'elle a reçu un message. "Max.." murmure-t-elle dans un souffle, en fermant les yeux. Et la revoilà, cette douleur, alors qu'elle lit ses quelques mots. Du bout du pouce, elle effleure l'écran, le message, comme un trésor qu'elle veut garder près d'elle. Puis finalement, elle craque, clique sur "répondre" :

Citation :

il me manque aussi... beaucoup trop.

Et sans trop savoir si elle parle réellement du chien, ou de lui, elle reprend sa course en retenant ses larmes.

Et quand il la regarde, aujourd'hui, il remarque enfin des détails qui trahissent ce qu'elle vit. Elle n'est pas si heureuse. Elle s'arrête pour lui répondre, elle n'a aucun sourire sur ses lèvres. Alors certes, c'est sûrement parce qu'elle n'a personne à qui sourire, elle qui sait constamment réagir au monde qui l'entoure, mais Max sait bien qu'elle est capable d'être heureuse par elle-même.

Max a écrit:

On pourrait aller boire un café ... ensemble ?

C'est un ... rencard ? Il n'a pas d'autres mots pour définir ça, mais il a besoin de la voir, de la voir vraiment pas juste caché derrière un arbre.

Max a écrit:

Enfin tu n'es pas obligée d'accepter.

Il a envoyé son deuxième message trop vite, il ne veut pas la gêner, mais il ne veut pas qu'elle se sente obligée non plus, comme si elle lui devait quelque chose. Enfin, il meurt d'envie qu'elle accepte. Ou alors, il lui fait une surprise ? Euh non. Elle saura qu'il est un sale pervers. Non. Pas de choix, il faut qu'elle accepte. Ou qu'elle refuse, alors dans ce cas-là, il n'aura pas d'autres choses que de lui faire une déclaration d'amour à la fontaine de Hyde Park. OU ALORS, il se met à courir aussi, le matin et peut être qu'à force, ils finiront par se croiser ? Max se tape la tête contre les mains, attendre une réponse est beaucoup trop long.

A peine eut-elle envoyé son message pour reprendre sa route, que sa course ralentissait à nouveau quand son téléphone vibra à nouveau en affichant le prénom du brun. Un café. Il lui proposait un café. Sans l'obliger à accepter, enchaîna-t-il rapidement. Bri elle s'arrête, toute motivation pour courir annihilée. Une main passée nerveusement dans ses cheveux bruns, la jeune androïde fixe l'écran pendant un moment, sans trop savoir quoi dire. Elle veut le voir, plus que tout au monde. Mais elle a peur de ne pas réussir à lui faire face sans avoir terriblement mal au coeur.

Citation :

Je n'aime pas tellement le café.

Elle envoie le message dans un soupire, hésitante, tournant sur elle même pour finalement s'asseoir sur un banc. Il faut qu'elle soit honnête avec lui. Elle sait que l'honnêteté est un moteur dans les relations humaines. Et c'est comme ça qu'elle veut qu'il la voie : humaine.

Citation :

Et si on se dispute à nouveau ? Je veux pas en arriver là Max. Je peux plus.

Elle envoie, soupire, et range le téléphone en fermant les yeux. Elle sait qu'elle va le regretter, elle le sait. Nerveusement, elle pianote du bout des doigts sur le banc. Elle n'a plus envie de rien. Elle se redresse. Peut-être que finalement, aujourd'hui elle va marcher.

Elle n'aime pas le café, ni le jus d'orange. Message reçu, elle est unique. Max cesse de la voir comme différente et à part à ce moment-là, elle a juste affirmé ses propres goûts, ses propres envies. Et il est fier pour elle, parce qu'elle s'intègre vraiment. Quand il la voit ralentir, il se demande s'il n'a pas été trop nul dans ses paroles. Elle a couru sans soucis depuis quinze jours et voilà qu'il modifie déjà ses habitudes. Il s'en veut.

Max a écrit:

Ok

Juste un 'ok' un peu trop abrupt. Il cherche vite à rajouter autre chose, avant qu'elle ne se vexe, mais il ne sait pas comment lui dire, comment lui avouer ce qu'il ressent. parce qu'il a peur. Peur d'être rejeté, de ne pas être assez bien pour elle. Peur de lui faire du mal, et il ne veut plus la voir souffrir.

Max a écrit:

Dans ce cas-là, on évite alors.

Encore une fois, Max pense à elle. Puisque Brianna a des doutes, il ne veut pas qu'elle se force à souffrir si cela ne lui convient pas. Pas une seule fois il ne pense à la rassurer ou à se mettre à sa place. Pas un seul instant, il n'arrive à se mettre en tête qu'elle peut souffrir de chaque mot assassin qu'il lui envoie. Il a envie de lui dire qu'ils ne s'engueuleront plus jamais, qu'il fera des efforts, mais il n'arrive même pas à lui promettre le bonheur.

Elle marche sans trop savoir où elle va, fait tourner nerveusement le téléphone entre ses doigts, jusqu'à ce que la réponse tombe, brève, rapide. Ok. Est-ce qu'elle l'a blessé ? Probablement un peu. Ils ont passé huit mois ensemble après tout, mais Max avait été claire sur son ressenti vis à vis de Bri, et elle... elle ne savait pas comment se comporter face à lui. Pas encore, c'était trop tôt.

Citation :

Je suis désolée.

Et elle l'est, terriblement. Désolée de ne pas savoir éteindre ses sentiments d'un revers de la main... Comme le ferait un robot. Une foutue machine. Parfois, elle se maudit pour tous les circuits qui la composent, et qui font d'elle cette... chose bancale. Elle soupire, et cette fois, elle enfonce le téléphone dans sa poche. Et c'est tête baissée, le coeur lourd, et l'esprit occupé de pensées toutes tournées vers Max que Brianna, elle reprend sa route à travers Hyde Park, déjà pressée que cette journée mal commencée se finisse.

Max s'était couché tard pour tout organiser. Il avait payé des gens pour accrocher les choses, payé le parc pour qu'ils puissent installer ça de nuit alors que personne n'était censé entrer dans l'espace vert. Puis il avait dormi, un peu, pour être en forme. A cinq heures il s'était levé. Quand le parc ouvrait ses portes, il était le premier à entrer et c'était parfait. Il y avait des ballons partout, des ballons vert et blancs. Blanc pour la pureté qu'elle est. Vert pour l'espoir de ce qu'ils représentent. Et puis parce que c'était la première robe qu'elle avait mise, une robe verte, quand elle s'était affichée en temps que femme sur son écran. Et entre les deux arbres, dont celui derrière lequel Max s'est caché tous les matins, il y a une banderole, écrite en lettre dorées "Pardonne-moi Brianna". Puis, mais ce sera pour plus tard, un avion est prêt à décoller sur la coline d'en face, avec écrit "reviens-moi" cette fois-ci, mais pour cela, il faut attendre qu'elle soit là.

Impatient de voir comment va réagir Brianna, Max s'assied dans l'herbe. Qu'importe si son costume se salit, la seule chose -la seule personne !- qui compte aujourd'hui, c'est Brianna.

Puis l'heure tourne, et elle n'apparaît pas. Réglée comme une horloge d'habitude. Il se sent coupable. Alors il prend son téléphone et tape un message.

Max a écrit:

Tu ne viens pas courir ce matin ?

Tant pis, s'il passe pour un vieux stalkeur, elle devait se douter qu'il ne la lâcherait pas totalement. Puis il envoie un second.

Max a écrit:

S'il te plait, viens courir.

Si elle prend peur et qu'elle refuse il ira la chercher dans son hôtel avec des croissants, mais il n'a jamais su faire dans la simplicité, il faut toujours qu'il voit les choses en grand, en trop grand.

Elle regarde l'heure, et se rallonge dans son "lit". Tout lui semble impersonnel, fade, et vide. Elle en a assez, Lily. De se lever chaque matin sans réel but, de suivre une routine qui ne lui convient pas. Elle regarde l'heure à nouveau. Elle devrait aller courir, mais n'en a même plus envie. A quoi bon ? Elle n'est même pas sûre d'être capable de grossir. A vraie dire, elle est même sûre d'être incapable de grossir. Condamnée à rester belle, parfaite, telle qu'elle a été créée. Et pourtant, insuffisante. Elle se traine sous la douche, son unique plaisir de la journée, et n'entend pas de prime abord son téléphone qui vibre sur son chevet. C'est seulement une fois habillée, un jean et un pull vert sur le dos, qu'elle voit les messages de Max.

Citation :

Comment tu sais que je cours ?

Est-ce qu'il l'a suivie ? Est-ce qu'il l'a fait suivre ? Elle regarde vers la fenêtre de sa chambre, sourcils froncés, perturbée par cette demande que lui formule Max ce matin. Elle n'est pas en tenue pour courir, elle n'ira donc pas courir. C'est sa journée de repos, elle peut faire ce qu'elle veut. Sans répondre au dernier message, elle prend son sac à main, et sort donc de sa chambre d'hôtel.

Elle ne veut pas courir, mais ça ne l'empêche pas d'être curieuse, Brianna. Alors comme à son habitude, elle passe par Hyde Park, cette fois, en marchant. Les bras croisés, elle observa les ballons avec curiosité, se demandant quelle fête anglaise elle avait bien pu louper sur le calendrier. C'est là qu'elle cessa de marcher, lâchant un "Qu'est-ce que..." bien audible lorsqu'elle vit la banderole dorée où se trouvait son prénom. Pardonne-moi Brianna. Et non loin, dans l'herbe, en costume, se tient Max. Le petit coeur de mécanique de Bri aurait pu s'arrêter à cette vision. Au lieu de quoi, elle s'approche, sourcils froncés... partagée entre une joie qui l'inquiète, et une extrême confusion. Et tout ce qu'elle parvient à articuler, c'est un "Max?" dans lequel plane des dizaines de questions. A commencer par "qu'est-ce que tu fais là ?"