You may be a sinner but your innocence is mine [Will x Dalia]
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Maleficent
Lun 23 Oct - 6:58
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Angleterre, année 1902 Dalia est la première et unique création réussie du Dr. William Finkelstein. Il s’agit d’un androïde à l’anatomie humaine possédant des traits angéliques et d’une perfection rare. Cela fait peu de temps qu’elle a ouvert les yeux sur ce monde dont elle ne connaît rien. Même si elle revêt les traits d’une femme, Dalia est pourtant une enfant crédule. William lui interdit de sortir et elle n’a jamais mis un pied hors du manoir. Elle lui obéit docilement car elle l’aime et veut le rendre fier. Cet amour sincère et innocent représente le seul sentiment qu’elle connaît. Même si elle apprend vite, elle ne comprend pas les interactions humaines, ni la palette infinie de leurs émotions complexes et contradictoires. Il faut dire que son créateur est un cas spécial. Dalia ne comprend pas pourquoi il est si sévère, lunatique et impatient avec elle, mais parfois si triste aussi…
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Maleficent
Lun 23 Oct - 6:58
William Filkenstein
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis scientifique/physicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
Il ne se sentait pas à sa place, même dans ce lieu réunissant toutes les personnes partageant sa passion qu’était la conférence des physiciens se tenant à Glasgow. La naissance de sa tendre Dalia avait accentué sa misanthropie, car la pureté de celle-ci ne faisait que renvoyer au vice des hommes dont il tentait de la protéger par tous les moyens. Il avait beau éprouver un certain mépris pour ses semblables, William n’en demeurait pas moins humain et la solitude l’avait longtemps rongé. Il ne comprenait pas les autres, on ne le comprenait pas non plus, il y avait comme un gouffre entre lui et le reste. Egoïste, vil, mauvais, sans doute l’était-il aussi, mais se supporter au quotidien était probablement déjà suffisant. De ces inventeurs, William faisait partie des plus brillants malgré sa jeunesse, si bien qu’il ne pouvait esquiver les poignées de main et félicitations de ces compères qu’il saluait de sourires forcés et de remerciements. Il mentirait, toutefois, s’il disait ne pas se sentir flatté. Etre considéré si brillant alors que sa plus belle, sa plus parfaite création demeurait cachée, était assurément une chance. Après tout, pourquoi se battaient-ils tous ? N’était-ce pas pour un instant de gloire, pour marquer l’histoire ? Qu’à cela ne tienne, la véritable étendue de son talent serait bientôt révélée car il prévoyait la création d’un autre clone qu’il consentirait à dévoiler au reste du monde. Dalia, sa première née, était trop précieuse pour faire l’objet d’une exposition. Aucun de ces charognards ne poserait le regard sur elle. En attendant, il restait là, discret, passant la majeure partie de son temps installé au fond de l’auditoire tel un mauvais élève, à écouter pourtant attentivement les démonstrations de ses confrères.
Au bout de deux jours, il n’avait qu’une hâte, c’était de rentrer à Londres et la retrouver. Il détestait être séparé d’elle, et ne pas savoir ce qu’elle faisait durant son absence. Bien sûr, elle était surveillée, mais il espérait que Dalia n’avait pas besoin qu’on la réprimande pour obéir. Son train dans la nuit eut du retard, et il arriva chez lui au petit matin. C’est la femme de chambre Wilhelmina qui l’accueillit dans son manoir. Autrefois, l’inventeur disposait de plus de personnel mais il s’en était séparé depuis la naissance de sa créature bien aimée. William n’avait gardé que celle en qui il avait le plus confiance, puisque la famille de Mina servait les Filkenstein depuis trois générations. Après des salutations respectueuses, alors que William se retirait déjà, elle ajouta :
« Je crois qu’elle dort encore… - Merci Mina. »
C’était une raison supplémentaire pour aller la voir. Il prit les escaliers, déposa sa valise sur le palier et se dirigea d’ailleurs vers les appartements de Dalia. Qu'elle puisse dormir était la preuve ultime de sa perfection et de son humanité. Elle n’avait pas encore assez de maturité pour cela mais, peut-être qu’un jour, elle ferait aussi des rêves… le jeune scientifique avait hâte de l’entendre en parler.
Ouvrant précautionneusement la porte de la chambre qu’il ferma derrière lui, il s’approcha silencieusement et du lit s’assit sur son rebord. William n'avait même pas encore pris la peine de retirer son manteau trois-quart. Ses yeux clairs brillant de fascination sondaient un visage pâle aux traits fin présentant un nez droit ainsi que des lèvres pleines, et encadré par des cheveux soyeux éparpillés sur l’oreiller. Perdu dans sa contemplation, l'homme déposa doucement la main sous son sein et les pulsions paisibles de son cœur factice l’emplirent d'un sentiment de sérénité. Il ne se lasserait jamais de la regarder. William avait façonné la définition qu’il donnait à la beauté, Dalia en était l’allégorie. Un mince sourire affectueux étira ses lèvres lorsque la belle endormie ouvrit les yeux. Sa main quitta sa cage thoracique et se déposa sur sa joue pour la gratifier d’une tendre caresse.
« Bonjour » lui murmura t-il.
La lueur si chaleureuse dans son regard était rare, c'était le signe qu’elle lui avait terriblement manquée. Il l’avait retrouvée, c’est tout ce qui comptait pour le moment même si, malheureusement, le bonheur était pour William un don souvent bien court et bien éphémère…
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La Volpe
Mar 24 Oct - 1:40
Dalia
J'ai 3 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une poupée, la création d'un homme brillant et je m'en sors bien, je crois. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je ne sais pas, en fait.
Sans William, elle n’est rien. Comme une poupée qu’on laisserait de côté en quittant la maison, Dalia ne prend vie que lorsque son créateur revient. Elle l’aime si fort, c’est lui qui lui a donné la vie. Car Dalia n’est pas une jeune femme comme les autres. Elle n’est pas née de parents, mais des mains d’un homme brillant, capable de créer la vie de ses propres mains. Dalia n’est pas humaine à proprement parler, même si elle se donne du mal pour apprendre à l’être. Doucement, elle apprend leurs émotions, leurs sentiments. Elle ne sait pas, elle ne connaît que cet amour innocent qu’elle éprouve pour son créateur. Pourtant, plus elle apprend et plus son caractère se forge. Avec le temps, elle est devenue capable d’éprouver des désirs, des craintes. Elle n’aime pas quand William la laisse, parce qu’elle n’aime pas ce qu’elle devient quand il la quitte. Elle n’aime pas rester seule avec Mina. La dame est gentille avec elle, pourtant Dalia n’éprouve rien à son égard. Rongée par la peur que William l’abandonne pour une femme humaine, terrorisée à l’idée qu’il crée une autre chose qu’il préfèrerait, elle n’est que l’ombre d’elle-même. Elle ne rayonne que lorsque le jeune homme se trouve à ses côtés, et c’est sur cette triste conclusion qu’elle fermait son livre avant de s’endormir. Il aurait déjà dû être rentré.
Dalia dort d’un sommeil sans rêve, d’un sommeil noir et automatique, son esprit n’est pas encore assez fort pour ca. Pourtant, il y a un toucher doux, affectueux. Une chaude caresse sur son visage et les paupières de la jeune femme s’ébattent. Si la lumière l’éblouit un instant, elle n’a pas besoin de le voir pour savoir que c’est William qui se tient à côté d’elle. Effacée, la peine de la veille, Dalia ne connaît pas la rancœur. Non, elle oublie comme elle se sentait abandonnée. Vivement, elle se redresse pour entourer le jeune homme de ses bras dénudés. Trop innocente, elle ne connaît pas la pudeur, ni le simple sentiment de honte. Elle se fiche éperdument que ses cheveux soient défaits, que sa légère chemise de nuit la dévoile plus que de raison. Simplement, elle profite d’une joie pure de retrouver celui qu’elle aime tant.
Et puis, doucement, elle se détache de lui, rabattant les couvertures sur elle pour parer à la fraîcheur de la chambre. « Vous êtes encore parti bien longtemps, William, vous m’avez manqué. » Qu’elle annonce, avec la voix encore endormie mais les yeux bien ouverts. Oh comme elle espère qu’il ne fera jamais de rencontre heureuse en dehors du manoir. « Votre conférence s’est bien passée ? J’ai lu ce que vous m’aviez donné avant de partir. » Elle ne manque pas de le rajouter, pour lui montrer à quel point il peut être fier d’elle. Si elle n’est heureuse que lorsque William s’occupe d’elle, cela ne l’empêche pas de rester une élève studieuse. Chaque occasion de lui montrer à quel point elle est à la hauteur de ses attentes est à saisir. Comme ça, il ne se détournera pas d’elle.
Doucement, elle quitte son lit pour se lever, abandonnant la chaleur de la nuit, repoussant les draps froissés. Le soleil filtre à travers les rideaux qu’elle ouvre d’un geste délicat. La lumière embrasse son corps à demi nu, pourtant elle ne le cache pas. William est celui qui l’a façonné, il le connaît par cœur, il lui appartient. Il a tout de même appris à sa jeune créature que la nudité n’est pas chose commune entre les adultes non mariés, alors comme elle veut lui montrer qu’elle écoute ses leçons, elle se glisse derrière le paravent avant de laisser tomber sa chemise de nuit. Soigneusement, elle choisit des vêtements, en espérant le faire avec goût. « Viendrez-vous déjeuner avec moi ? » Sa tête apparaît à nouveau aux yeux du scientifique, pour poser sur lui un regard intéressé, attendant la réponse. Attendant un oui. Elle sourit, peut-être même qu’elle charme, pendue à ses lèvres et incapable de penser à s’habiller dans le même temps.
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Maleficent
Mar 24 Oct - 22:10
William Filkenstein
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis scientifique/physicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
Même s’il avait repris une grande partie des travaux de son père pour y parvenir, c’était William qui avait façonné chaque centimètre carré de cette peau au toucher si réel. Jamais durant sa conception fastidieuse n’avait-il eu la moindre arrière-pensée, tout comme un artiste n’éprouvait point de désir pour un dessin réalisé sur une feuille de papier. Dalia était une œuvre complexe qui lui avait causé un nombre incalculable de nuits d’insomnie. Puis, un jour, elle avait ouvert les yeux, elle lui avait souri, et à cet instant, il était condamné. Ainsi, son cœur s’emballa lorsque les bras frêles de sa tendre à peine réveillée se refermèrent sur lui. Il lui rendit sa douce étreinte, les yeux clos, puis la laissa s’échapper à regret alors qu'elle replongeait paresseusement sous les draps.
« Tu m’as manquée aussi », le ton était moins chaleureux que Dalia, mais tout aussi sincère.
William était assez réservé, à croire qu’il savait mieux exprimer la colère que la bonne humeur, cela n’enlevait rien à son attachement pour sa création. Sa possessivité envers elle était maladive, voire surnaturelle. Il l’aimait comme un père, comme un amant et comme un fou, même s’il essayait de se convaincre du contraire. Longtemps il avait été seul et reclus dans ses laboratoires, pour finalement donner la vie tel un dieu. Ce miracle ne jouait pas en la faveur de sa santé mentale hélas.
« Votre conférence s’est bien passée ? J’ai lu ce que vous m’aviez donné avant de partir. »
Il lui adressa un léger sourire et hocha la tête en guise d’approbation. Il était bien difficile de lui décrocher des compliments. L’amour n’était pas un sentiment qui faisait de William un homme meilleur, peut-être à cause de la charge de culpabilité qu'il incombait.
« Tu me diras ce que tu en as appris. Tout s’est bien passé pour moi, je te remercie… d'ailleurs, je ne suis pas rentré les mains vides. »
Alors que ses confrères mettaient l’astronomie au goût du jour au sein des sciences, il était très à propos pour lui d’avoir ramené un télescope. Pour sa part, ce n’était pas sa tasse de thé mais il y avait des chances que l’instrument plaise à Dalia. Tous les cadeaux étaient bons à prendre pour dorer davantage la prison de sa belle. Auparavant, il lui avait acheté un piano, lui avait conçu une machine à écrire, et un atelier ; toute forme d’art était à portée de main, même la sculpture, bien qu’il préférait la voir s’instruire. Dalia se leva hâtivement et il évita soigneusement de laisser son regard courir sur son corps qu’il connaissait pourtant par coeur. La démarche légère et les gestes de la belle lui donnaient souvent l’impression de le redécouvrir. Elle se réfugia derrière le paravent pour ôter sa chemise de nuit.
« Viendrez-vous déjeuner avec moi ? »
L’homme releva la tête pour rencontrer le regard curieux qu’elle portait sur lui. Il n’avait pas mangé dans la matinée, la veille au soir non plus. William oubliait les repas, contrairement à Dalia qui avait le réflexe -plus humain que lui- de s’en souvenir. Ce n’est pas cette réalisation qui le laissa un instant muet, mais plutôt le fait que la brune lui adressait ce sourire cajoleur alors qu’elle venait de se dénuder. Parfois, il avait le sentiment paranoïaque qu’elle l’avait percé à jour, qu’elle connaissait sa faiblesse, et qu’elle en jouait. Le regard du scientifique s’assombrit légèrement tandis qu’il la jaugeait presque avec prudence.
« Volontiers », dit-il finalement en détournant un peu abruptement la tête vers la porte comme l’on cherche une échappatoire. William se leva : « Je te laisse t’habiller. Je vais remettre quelques affaires en ordre. On se retrouve à la salle de réception. » Telle était son nom, même si William aurait dû la renommer salle à manger, puisqu'il ne recevait personne depuis la mort de son paternel.
Il quitta la pièce et se débarrassa de son manteau dans le couloir. Mina avait déjà ramené sa valise dans sa chambre et rangeait ses affaires. Pour sa part, il récupéra le télescope qu’il emmena dans la vaste bibliothèque de la demeure, et le monta devant l’une des grandes fenêtres. Celles-ci offraient une jolie vue sur la cour. Au-delà des murs cerclant la propriétés, là où Dalia n’avait pas le droit d’aller, on distinguait un grand parc arboré et, un peu plus loin, quelques maisons et manoirs londoniens. William avait la chance de vivre à la périphérie de la capitale, loin de l’agitation. Craignant d’avoir un peu tardé, il se pressa pour rejoindre Dalia. Il arriva finalement dans la salle à manger avec un épais carnet calé sous le bras. La table semblait avoir été garnie avant son arrivée au manoir, et le café avait refroidi. Il poussa un peu sa propre tasse pour y poser son cahier, s’assit, et entama la relecture de ses écrits. Il perdait déjà suffisamment de temps en dormant, c'est pour cette raison qu'il aimait bien manger en travaillant. Cela le rendait plus taciturne, et donc de mauvaise compagnie. Après un moment de silence, il s'adressa finalement à sa chère amie :
« J’ai installé ton présent à la bibliothèque, tu pourras l’utiliser dès aujourd’hui », informa t-il distraitement en écrivant quelques annotations sur un bord de page au crayon à papier. Il restait allusif pour laisser à Dalia le soin de le découvrir plus tard par elle-même. « Tu n'as besoin de rien ? » demanda t-il finalement en relevant un regard inquisiteur vers elle.
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Lun 4 Déc - 0:34
Dalia
J'ai 3 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une poupée, la création d'un homme brillant et je m'en sors bien, je crois. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je ne sais pas, en fait.
La jeune créature attend, observant sans ciller le visage de celui qui l’a conçue. Toujours elle observe, avec une curiosité folle, la façon de faire des humains. Parce qu’il est important pour elle, primordial peut-être, de devenir comme eux. Ainsi peut-être, elle aurait le droit de vivre une vie à elle. Peut-être ne serait-elle plus comme une poupée dans la maison de William. A ce moment précis, William a le visage sombre, un peu fermé. Jamais Dalia n’aurait pu comprendre ce qui se passe à l’intérieur de sa tête. L’esprit du scientifique, trop développé, trop compliqué pour la jeune femme qu’est encore Dalia. Après tout, elle n’est née que trois ans auparavant, et beaucoup de choses humaines sont encore trop difficiles à assimiler.
Alors quand William donne son accord, elle sourit. Comme une enfant. Tout ce qu’elle voudrait, c’est passer du temps avec la seule personne qu’elle aime. La seule personne qu’elle connaisse vraiment. Elle est heureuse qu’il accepte, alors elle se dépêche de s’habiller quand il quitte la chambre. Sans vraiment savoir si c’est élégant, si c’est joli, elle enfile une robe légère, agréable à porter. Elle ne connaît les codes vestimentaires que par Mina, quand elle veut bien lui raconter ce qu’il convient de porter dans le monde extérieur. Alors Dalia se fie plutôt à son instinct. Elle aime les laçages qui passent dans son dos et la douceur du tissu sous ses doigts. Et même, en secret, elle s’amuse à imaginer être une vraie dame. Une dame qui serait à l’extérieur, dans la vraie vie. Elle donne un mélange des manières de Mina et des expressions de William, elle minaude face au miroir et finalement, se rappelle que le jeune homme l’attend pour manger.
Alors elle oublie de coiffer ses cheveux et elle sort, pieds nus, dans les couloirs du manoir. Elle fait vite, mais lorsqu’elle arrive dans la grande salle à manger, personne ne s’y trouve. Aussitôt, son sourire s’efface. La petite brune s’assied tout de même à la table, attrapant quelque fruit pour attendre l’arrivée de William, se rappelant que parfois, il est tellement absorbé par son travail qu’il en oublie le monde qui l’entoure. Alors Dalia patiente, seule. Elle chantonne un air qu’on lui a appris au piano. Plus elle s’éveille à la vie, et plus elle veut découvrir. Chaque jour, les murs du manoir lui paraissent plus étroits, et l’absence de son créateur pesante. Elle veut voir, savoir. Elle veut aller plus loin que les limites qu’on lui a posées. Pourtant elle attend, sagement. Car jamais elle ne voudrait décevoir William. Jamais elle ne voudrait risquer de perdre son amour, et de se voir remplacée.
Finalement, il fait son apparition. Le jeune scientifique entre dans la salle, la mine renfrognée et ses affaires calée sous le bras. Il a son visage des mauvais jours, ces jours où il est trop occupé et n’a donc, pas de temps pour Dalia. D’ailleurs, c’est comme s’il ignorait sa présence. Elle, elle se tait. Elle ne veut pas le déranger, pourtant elle arbore une moue légèrement boudeuse. Elle mange, mais pas avec le plaisir qu’elle espérait y trouver en partageant un repas avec celui dont elle attendait tellement le retour. Oui, elle aurait aimé une discussion passionnée, et le récit de tout ce qu’il avait pu voir pendant sa réunion. Au lieu de cela, elle se contente de jouer distraitement avec le contenu de son assiette. A nouveau, elle est comme un jouet dont on ne s’occupe que lorsque l’on a envie, l’abandonnant dans un coin quand on s’en désintéresse.
Mais Dalia est bien vivante. Alors elle se manifeste comme elle le peut, se remettant à fredonner doucement jusqu’à ce que les yeux de William ne quittent son manuscrit. « J’ai installé ton présent à la bibliothèque, tu pourras l’utiliser dès aujourd’hui. » L’évocation du cadeau fait briller des étoiles dans les yeux de la jeune femme. Avec ce présent, elle sait qu’il n’y avait pas qu’elle qui pensait à William durant son absence. Il a pensé à elle, et ce serait suffisant pour rendre n’importe quel cadeau magnifique pour elle. A nouveau, les yeux du scientifique se posent sur sa créature. Il demande si elle n’a besoin de rien, et elle se contente d’un mouvement de tête pour signifier que non. De rien, sauf de lui. Elle lui offre un nouveau sourire chaleureux, et l’excitation d’un nouvel objet finit par prendre le dessus. « J’ai hâte de voir ce que vous avez rapporté ! Pouvons-nous aller à la bibliothèque maintenant ? » Car l’idée d’y aller seule ne lui viendrait pas à l’esprit, sûrement parce qu’une nouveauté va de paire avec les explications du scientifique. Dalia ne saurait faire quelque chose seule, alors elle demande, et elle attend.
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Lun 4 Déc - 23:49
William Filkenstein
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis scientifique/physicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
L'homme entamait à peine une viennoiserie que sa tendre créature voulait déjà se lever de table et aller voir son présent. Son adorable impatience titilla ses nerfs, aussi inexplicablement que la plupart de ses sautes d'humeur. Cesse de faire l’enfant ! pesta le regard réprobateur et froid que William porta sur elle. La belle n’avait pourtant rien fait de mal…
« Chaque chose en son temps, Dalia » rétorqua t-il sèchement « Et s’il y en a bien une qui est ma priorité, c’est de vérifier si tu vas bien ».
Il ne s’était pas absenté longtemps, il n'en demeure pas moins que son retour était le moment propice pour le check-up de sa précieuse création. Autrefois, il s'agissait d'un examen quotidien, du moins pendant la première année de vie de Dalia. Un bien nécessaire car sa conception était imparfaite au départ. Même si elle n’avait pas subi de dysfonctionnement depuis bien longtemps, William se trouvait toujours appréhensif avant une analyse. D’ailleurs, l’appétit lui fut coupé. Il sirota son café d’un trait et se leva de table, laissant ses travaux dessus. Après un bref passage à la salle d’eau pour se laver soigneusement les mains, il prit celle de Dalia et l’entraina vers les sous-sols du manoir. La température s’abaissait de plusieurs degrés en descendant les marches. L’accès était prohibé à sa poupée sans sa compagnie et sa main dans la sienne était une précaution pour qu’elle ne s’oriente pas à sa guise. Non Dalia, inutile de regarder à droite, c’est à gauche que nous allons. C’était toujours le couloir de gauche.
La lourde porte du fond donnait sur une grande salle aux murs de pierres. Des armoires médicales étaient entreposées les unes à côtés des autres et plusieurs chariots métalliques accueillaient divers ustensiles, la plupart assez inquiétants. Au centre de la pièce, une table d’examen immaculée au dossier un peu relevé. William l’invita à s’y allonger d’un signe cordial de la main, comme il était de coutume. C’est ici qu’il l’avait façonnée. Il avait tant donné de sa personne pour elle qu’elle aurait pu le dégouter à jamais et qu’il aurait pu la haïr. Or il l’aimait. Il l’aimait comme l’on aime le fruit de ses entrailles, mais s’il n’y avait que ça… si ses lèvres rosées ne le tentaient pas, si ses courbes qu’il connaissait par cœur ne l’appelaient pas... Et quand son regard s’allumait de malice, quand elle s’approchait de lui si peu vêtue, de ses pas feutrés et sa démarche féline, il se sentait brûler et mourir de l’intérieur, consumé d’un désir douloureux sans pouvoir consumer ce corps qu’il devait protéger de tout, y compris de lui-même. Elle avait trois petites années, c’était une enfant, son enfant. Une enfant qui n’était pas humaine, un androïde, et il éprouvait du désir pour elle, pour ça, rien ne tournait rond chez lui. C’était de la folie, il était fou. Il portait le blâme, oui, il était le responsable, il était le vil pécheur, corrompu et voyeur, qui n’avait jamais eu le cœur à lui enseigner assez dûment la pudeur.
Alors qu'elle s'installait, il remarqua qu'elle était déchaussée et sa main saisit doucement son pied froid, telle une excuse. Il ne l'avait peut-être pas malmenée mais, en tout cas, il s'était montré négligent. Le scientifique retira sa veste et la déposa sur ses jambes, en signe de repentance. Puis, essayant vaillamment de prendre le recul et la distance du médecin, William l’ausculta complètement comme on le ferait avec un patient malade. Il termina, en lui réclamant de s’asseoir, par l’écoute de son cœur aux battements parfaits, et reposa ensuite le stéthoscope, un discret sourire soulagé flottant sur ses lèvres.
« Un jour, tout ceci ne sera plus nécessaire », murmura t-il comme une promesse, le regard bas. Une promesse plus à lui-même qu’à elle. Un espoir.
L’homme appuya doucement la main sur son sternum pour l’inviter à se rallonger. Ses doigts remontèrent alors lentement, parcourant sa clavicule, son cou gracile, sa mâchoire, jusqu'à ce que sa paume se loge sur sa joue. Un geste tendre, aimant… et égoïste. D’aucun ne se serait permis ce genre de caresse ailleurs que sur la peau d’une épouse. Son regard acier jaugea le visage de sa poupée avec fascination, tandis qu’il était penché vers elle.
« Dis-moi... » commença t-il en un doux murmure, « Tu n’as rien ressenti d’anormal dernièrement ? Pas de fatigue accrue, de douleur, de palpitations… pas de gestes incontrôlés ? » Attentif, il fit couler sa main dans ses cheveux épars et les caressa avec douceur. Outre le bon fonctionnement de sa création, son développement l’intéressait tout autant. Il voulait que ces examens s’espacent dans le temps et un jour, qu’ils cessent, il voulait que le caractère de Dalia devienne plus qu’une simple esquisse, et se nuance davantage. Il voulait oublier qu’il aimait une poupée, et croire qu’il aimait une femme.
« … Que ressens-tu, là, maintenant ? »
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