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Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 3hez5h Sujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer
Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyMer 25 Juil - 1:27

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
« Oh, ça, oui. C'est de mon pays » « Cela vous va à ravir. » Il n’y’a aucune séduction, aucune envie dans le ton de la voix, elle constate sincèrement. Il est beau, l’elfe, il a ce quelque chose qui attire l’oeil de la sorcière, un peu comme elle observerait une oeuvre d’art. « Non, pas du tout. Je sais exactement où elle est. » Et ses yeux, elle aimerait les dessiner. Elle aimerait s’installer dans un coin et dessiner son portrait, tout ce qu’il dégage qu’elle trouve intéressant, à commencer par la couleur de ses prunelles. « Mais je ne peux pas ignorer quelqu'un qui va mal… » Est-ce qu’elle a l’air d’aller si mal ? Est-ce qu’il parle d’elle ? Elle a une moue pensive. Elle ne sait pas comment expliquer ce qui agite son petit coeur de sorcière. Elle ne sait pas définir ce qui le serre ainsi. « Vous n’avez pas le choix. La richesse et la noblesse attirent les jalousies et les regards, comme tout ce qui brille. » Elle ne voit déjà plus l’ivoire, elle ne s’intéresse plus aux bijoux, sûrement parce qu’elle a déjà exprimé ce qu’elle en pensait et qu’elle n’est pas envieuse, dans ce domaine si elle le voulait vraiment, elle pourrait s’offrir de jolies pierres - pas comme celles-ci cependant - qui couvrirait la blancheur de sa peau, ce qu’elle ne cherche pas à faire. Elle n’a jamais dit pourquoi alors qu’à l’évidence, elle adore ce qui est beau. « Si vous ne pouvez pas y échapper, jouez en. La vie est plus simple quand tout n’est qu’un jeu. Parole d’immortel. »

Elle fronce les sourcils. Il y’a un silence. Il dégage toute cette chaleur, toute cette perfection et l’idée, doucement, fait son chemin. « En réalité, j’ai le choix. » souffle-t-elle. « Il m’a laissé le choix. » Elle aurait pu rester dans l’obscurité du manoir, loin des regards et des mondanités. Elle aurait pu ne pas accepter ce qu’il est. Elle aurait pu chercher à s’échapper, elle en avait eu l’occasion, illusoire ou non. « Je ne vais pas mal, je crois. J’ai simplement peur de ne pas vouloir jouer. De vouloir être vraie. » Elle a un sourire un peu timide. La symétrie du visage elfique est si parfaite. Il dégage cette clarté plaisante et pourtant, tout ce à quoi elle songe, c’est qu’elle cherche autre chose. Il lui manque autre chose. « Je dois y aller. Merci, vous m’avez beaucoup aidé. » Elle fait quelques pas pour s’éloigner mais s’arrête, se tourne vers lui. « Au fait, je m’appelle Demelza. Si un jour vous avez besoin, je vous dois bien cela. » Besoin de discuter, tout simplement. Demelza, ça n’est pas courant comme prénom.

…*…

Elle traverse tranquillement la salle, la foule, rejoint sans aucun mal Ebenezer, les pas légers, sûrs, avec la fluidité d’un cygne, l’habileté d’une funambule. La main retrouve sa place au bras du jeune homme, sans une once d’hésitation. La robe est identique mais elle est noire, un noir profond qui court avec élégance sur les courbes, seulement tranché par la ceinture devenue blanche. Un tour de magie. De fait, une de ses créations. « Je t’ai manqué ? » vient-elle murmurer malicieusement à son oreille. Elle ne cherche plus à disparaître, elle ne cherche plus à s’effacer et ses gestes s’ils sont toujours gracieux, ne souffrent plus de cette sorte de peur d’exister. Le masque fonctionne désormais. Non, en fait il n’y’en a pas. Elle donne l’impression d’être parfaitement à sa place, son autre main venant rejoindre la précédente autour de l’avant-bras du sorcier. « Je t’expliquerai. » ajoute-elle en croisant son regard. Elle a bien vu Ulrich et son air accusateur face à cette proximité qu’elle affiche ainsi alors qu’elle n’est pas mariée, alors qu’on ne doit pas remettre sa légitimité en doute. Leur rang n’est pas idéal, elle ne devrait pas être là, si proche de son fiancé. Elle n’est pas comme ça, sa petite soeur, elle est certes parfois insolente mais il ne l’imagine pas se perdre si vite pour les beaux yeux d’un garçon. Que lui a-t-il fait ?

Demelza a réalisé qu’elle ne voulait pas d’un mariage parfait. C’est un peu idiot à dire mais ce bel elfe lui a montré un charme dont elle a trouvé les contours plaisants mais fades. Fades sur son petit coeur serré. Non, elle ne veut pas d’une union lumineuse comme en a parlé le roi, d’une éclatante pureté à lui en brûler la rétine. Elle a un sourire à l’attention d’Ebenezer, un de ceux qu’il n’a jamais vu s’afficher sur le joli minois, un dont on jurerait qu’il dégage une chaleur sans fard, une sorte de bonheur sincère. C’est un peu étrange, un peu soudain, c’est quelque chose qu’elle n’arriverait pas à définir ou à nommer. C’est tranquille, dans sa posture, c’est un choix qui se lit, presque arrogant lorsqu’on sait combien sont malheureuses de leur sort. Combien elle devrait l’être, le rester. Elle ne veut pas être malheureuse, elle ne veut pas fuir. Elle veut bien pleurer, beaucoup, pour se sentir vivre. Ca la trouble un peu, tout ce qui s’agite dans sa tête, tout ce qui la laisserait si perplexe s’ils étaient seuls. Tout ce qu’elle n’oserait pas lui dire, tout ce pourquoi elle n’aurait pas de mots même si c’était éphémère. « Est-ce que je suis en retard ? » C’est un peu cramé sur les bords, ce qu’elle dégage au contact de la chemise, la douceur un peu noircie mais cela, personne ne peut le voir. Il n’y’a que lui pour sentir les variations invisibles de son contact, la palette complète de ce qu’elle est se dévoilant chaque jour un peu plus. Elle ne l’abandonne pas, même si derrière les yeux d’un ange, il y’a parfois un monstre.  

Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 3hez5h Sujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer
Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyMar 24 Juil - 17:06

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
Ulrich n’est jamais où on l’attend, c’est à croire qu’il s’agit d’un trait génétique. C’est un homme charmant, les cheveux d’un joli châtain, les yeux d’un vert qui faisait penser à deux pierres précieuses. Il a le talent d’être attirant en toutes circonstances, il séduit, encore, toujours. Dorothea aurait bien voulu le garder dans ses draps, d’ailleurs, mais son rang social aurait gâché le tableau. Il s’en fiche, l’héritier, parce que l’argent achète le reste, le commerce est indispensable et surtout, ça le rend libre ; libre de voler les femmes d’éminents personnages trop occupés pour en prendre soin. Libre de froisser les jupes des fausses prudes. Fait étonnant, il n’est jamais en mauvais termes avec aucun noble, aucun mari trompé, son humour fait glisser ses frasques et son côté rayonnant le rend indispensable à une soirée réussie parmi la jeunesse. Il sait être intransigeant mais il n’y a pas souvent recours. C’est vers lui que la rousse se rend. Lui qui n’est là que par ordre de son père. Lui qui garde un oeil sur Ebenezer von Hohnstedt.

…*…

Appuyée contre la colonne, elle attend de retrouver son calme mais dans sa tête trotte le rouge délicat d’une gorge ouverte. Ca flotte un peu. Je suis étonnée que tu ne portes pas du rouge, ma chère. Est-ce que si elle peignait un tableau avec la couleur de son hémoglobine, il serait plus rouge que tous les rouges, comme sa tête rousse est la plus flamboyante qu’elle ait connu ? Est-ce qu’elle a la saveur d’un coquelicot ayant grandi dans une plaine ensoleillée ? Est-ce qu’elle a la texture de toute sa sensualité ? Est-ce qu’Ebenezer aimerait y tremper les lèvres aussi ? Est-ce que si elle en fait le bijou d’un corset délicat, cela la libèrerait de sa frustration ? Est-ce que c’est normal que ça trotte dans sa tête ? « Mademoiselle ? » Elle s’arrache à sa promenade mentale, s’extirpe de l’emprise de ce quelque chose qui la hante plutôt le soir, de temps en temps, avant de dormir. Il y’a un peu de flou dans ses yeux bleus, un peu d’ombre de remords qui s’efface quand elle pose son attention sur le jeune homme. Il y’a tant de clarté. La tenue est absolument irréprochable, l’allure parfaite et elle n’arrive pas à décrocher le regard de tous ces détails. Nacre et ivoire. « Tout va bien ? » Elle a un petit rire un peu nerveux, ses mains se noue devant elle, signe qu’elle cherche à reprendre une forme de contenance. « Comment cela pourrait-il ne pas aller ? Cet endroit est sublime, il n’y’a que splendeur dans tous les coins et on étouffe de toute cette foule. » Elle se surprend à regretter le manoir. Il n’y’a pas ce bruit au manoir, ce bourdonnement désagréable qui lui fait mal au crâne, c’est léger mais suffisant pour l’agacer. « Il se peut que je sois un brin ingrate. On m’offre des fiançailles de haut vol et je râle d’attirer l’attention. N’est-ce pas ce que toutes les nobles voudraient, au fond ? » Elle va se reprendre, ça n’est qu’une question de minutes, que le coeur cesse de s’emballer. Ebenezer n’aurait pas dû la complimenter, elle a été déstabilisée, elle ne pensait pas que cela lui ferait ce genre d’effet. Au moins ses joues ne sont plus roses. « Je n’ai jamais vu d’ivoire aussi éclatant. » D’une telle qualité. Elle n’a pas pu s’empêcher de le constater, tout comme le violet de ses prunelles attire l’azur des siennes. « Avez-vous perdu quelqu’un ? »  

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Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyMar 24 Juil - 15:29

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
« Je croyais que tu ne me demandais pas la fidélité ? » Le petit air effrayant ressemble bien plus à l’Ebenezer qu’elle connaît, qu’elle apprend à apprécier et c’est certainement la raison pour laquelle elle n’a aucun mouvement de recul, rien qui ne bouscule la petite blonde malicieuse. « Je plaisante. Aucune ne m’intéresse. » « Je ne te demande toujours pas fidélité. » Fidélité à quoi, après tout ? Il n’y’a rien de charnel entre eux et à vrai dire, elle doute qu’il y’ait un jour quelque chose de cet ordre, ça n’est pas dans le contrat, pas à ses yeux. Il n’empêche qu’elle devait être l’épouse et elle ne laisserait personne décortiquer le rôle qu’elle devait tenir - chacun sa place et tout irait pour le mieux, n’est-ce pas ?

Elle ne mange ni ne boit rien, cependant. C’est peut-être la seule note de la partition qu’elle ne joue pas, qu’elle se refuse à approcher. Elle a l’air un peu méfiante à l’approche des petits fours, elle n’a aucune attirance pour le cocktails et à bien y réfléchir, elle avait bien peu mangé au cours de son séjour au manoir du jeune homme. Rien ne semble avoir de saveur. Elle aurait peut-être dû occuper ses doigts avec un joli verre, cela aurait évité au bras de son fiancé l’assaut précis de ses ongles. « Originale est le terme, sans doute. » Demelza a l’air parfaitement imperturbable mais le sourire qu’elle arbore semble fait d’une glace inhabituelle pour une jolie flamme. Ca n’est pas que cela lui va mal, c’est qu’elle a l’air brutalement ornée d’une part d’elle normalement parfaitement dissimulée sous la chaleur de son âme. « N’est-ce pas ? Nous sommes au moins assortis avec Miss von Abbetz d’une charmante façon. » Charmante, oui. L’ombre du mépris s’étire lentement. Elle n’apprécie pas les insinuations, pas plus qu’elle ne goûte avec joie aux compliments que Dorothea adresse, sans honte aucune, à Ebenezer. Elles avaient toujours eu le don de se disputer les mêmes ornements, ces deux-là, les mêmes robes, les mêmes bijoux. Ca n’a absolument rien d’étonnant que l’épouse esseulée se joue des échecs de la fiancée. « Elle n’a jamais apprécié être assortie à quoi que ce soit. Je suis étonnée que tu ne portes pas de rouge, ma chère. » Elle se crispe. Dorothea ne cache pas le plaisir de viser juste, de sous-entendus qu’elles seules semblent comprendre. C’est le problème quand ceux qui grandissent avec nous restent en vie, songe-t-elle une seconde avant de chasser cette pensée.

« Ne soyez pas trop dure avec Miss von Abbetz. Si vous l’effrayez alors que j’ai enfin réussi à dompter ce cœur loin des choses matérielles et à l’amener jusqu’ici pour la présenter en tant que ma promise, je serais très peiné. » La rousse a une petite moue. Objectivement, elle est très belle. Belle à se damner, Demelza le sait. Elle a toujours su reconnaître ce qui avait un charme unique. « Tu sais combien j'apprécie la discrétion, toutefois je ne peux indéfiniment cacher l’homme que j’aime. Je t’assure que je n’ai pas oublié de t’inscrire sur la liste des invités mais tu sais ce que c’est, il y’a tellement à penser. » La glace s’effrite, comme un serpent se débarrasserait de sa mue. Il y’a de la douceur dans sa voix, une tendresse évidente et un peu d’angoisse. Toutes les futures mariées sont angoissées, après tout. « Et le blanc lui va bien mieux qu'à moi. Il me sied, mais elle, il la sublime. » Elle se sent rougir, réaction sur laquelle elle n’a aucun contrôle, qu’elle n’avait pas prévu. Dorothea sourit, refuse de se laisser impressionner par le sourire fin d’Ebenezer, peut-être un peu satisfaite d’avoir obtenu une invitation. Elle tue l’ennuie, elle est de toutes les grandes réceptions. Son époux aussi, papillonnant de-ci de-là au gré de fascinantes conversations. Ce n’est que lorsqu’elle aperçoit la silhouette de son frère, un peu plus loin, que Demelza se détache de son fiancé. « J’ai besoin d’un peu d’air, veuillez m’excuser. »

Elle ose, la blonde, s’éloigner calmement de la foule. Elle esquive habilement un plateau, contourne avec aisance un noble un brin trop coloré, allant s’appuyer contre une colonne. Juste quelques minutes, se dit-elle. Elle desserrerait bien le lacet dans le dos de sa robe même si elle a conscience que ce serait parfaitement inutile : elle est simplement fatiguée. Est-ce qu’il fait cela souvent ? Ca bourdonne un peu dans ses oreilles. « Nous aurons l’occasion de faire plus ample connaissance, j’espère. » souffle Dorothea à Ebenezer, un petit clin d’oeil mutin avant de s’éloigner à son tour. Nul doute qu’elle est attirée par le danger, la beauté.  

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Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyMar 24 Juil - 3:18

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
Elle a appris il y’a longtemps, Demelza, qu’il ne faut pas laisser voir ses émotions et si en privé elle n’est pas très douée pour cela, il semble que les gens soient l’équivalent de son théâtre, sans difficulté. Il y’avait toutes les raisons du monde d’être impressionnée, à la fois par le décor et par les circonstances, par sa place bancale aussi alors qu’Ebenezer prend le temps d’une présentation même si l’erreur sur la personne était impossible : on ne se retrouve pas tous les jours devant le Kaizer. « Demelza, je te présente Herr Ludwig von Hohenzollern, Kaizer du Heiliges Magisches Reich, bien que j’imagine que tu le connaisses déjà, au moins de vu. La légende précède l’homme. » « A l’évidence. Et c’est un honneur. » Ce qui la frappe, c’est cette familiarité entre eux, si bien qu’elle n’ose rien ajouter, pas interrompre l’échange, elle est trop bien élevée pour cela, un peu trop perplexe également. Ses yeux, elle les baisse d’ailleurs, respectueusement, sans trop de soumission mais sans une once d’insolence non plus, quand elle se sent observée. L’invisibilité lui convenait bien. « Elle se prénomme Demelza von Abbetz, fille d’Almarich von Abbetz. Ma fiancée. » Pas besoin de mots, les doigts de la jeune femme savent déjà remercier Ebenezer d’une nouvelle pression douce sur le bras de lui épargner la nécessité d’expliquer qui elle est. « Je n’aurais pas cru que votre oncle autorise une pareille union. » Pas la moindre crispation dans son attitude, son sourire doux vaudrait toutes les révérences et son silence, bien que probablement inhabituel, n’est ni lourd ni hostile. « J’étais persuadé qu’il finirait par vous marier de force avec une pauvre demoiselle d’un des plus nobles des Ritter. » Pauvre, ç’aurait été le mot, sans doute, pour qui rêverait d’un prince charmant lisse et lumineux à souhait. « Mais je suis heureux de savoir que la tradition a été respecté. Vous serez bientôt assortis par des liens purs et sacrés, et qui sommes-nous pour juger quand Dieu lui-même nous dit qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, qu’il faille qu’il nous fasse à tous une aide qui nous soit assortie ? » Elle ignore si les liens qui l’uniront seront purs et sacrés, il n’y’a déjà pas grand chose de pur dans leur accord, rien de traditionnel non plus. L’équilibre semble s’insinuer, pourtant, il semble les assortir sur une étrange balance et c’est sans doute ce qui permet à Demelza de rester la présence tranquille et chaleureuse au bras de l’héritier. Cette petite chose de blancheur qui baisse sa garde, se refuse à jouer du masque illusoire devant l’éminent personnage, parce qu’elle ne croit pas tromper une telle personne en jouant un rôle qui ne serait pas le sien, qui serait parfaitement inadapté qui plus est. Elle a l’air d’une petite flamme, de celles qu’on aime posséder en hiver quand on est triste. « Une sagesse toujours incroyable, toujours dans la lumière. Une telle clarté mériterait d’être plus souvent écouter. » Il y’a une sorte de flottement, le sourire pincé ne lui échappe pas. Si elle n’a pas été bavarde, elle a pris le temps de tout enregistrer, d’écouter le ton, la teneur des propos, on ne lui a guère laissé de galop d’essai avant de la jeter devant l’exercice le plus complexe. Soit, elle ne semble pas contrariée. Elle suit l’éloignement du Roi de son regard clair vers un autre groupe. « Quelle douce ironie… » « En effet. » Elle retrouve la posture plus rigide, consciente que ça n’était que le début d’une soirée qui serait chargée en présentations. « Je note que tu as le don de me mettre face à l’insurmontable avant tout. Une pareille union, mh ? » Elle n’est pas vexée, en témoigne le sourire en coin qui revient, l’air un peu plus arrogant, presque un peu insolent quand elle croise ses billes sombres. « Mais c’est que je vais devoir la défendre, ma place, on dirait. » Ca n’est que taquinerie, il ne s’y tromperait pas.

Rien ne lui semble plus difficile ensuite, rien ne lui pose problème, elle joue la partition avec la grâce du petit cygne bien dressé, étrangement non pas par la rigidité seule de son père mais également par ce qu’était sa mère, cocktail plus efficace qu’elle n’en a conscience. Elle a toujours l’air aussi enchantée de rencontrer ces visages qu’elle n’imprime pas pour la moitié, elle constate en revanche que toutes les félicitations ne sont pas sur le même ton. « Tu n'as pas vu une seule personne que tu connais ? » « Visiblement, je suis trop asociale pour cela. » Et c’est un fait, elle avait peut-être moins de douze ans les dernières fois où elle avait goûté à de tels bains de foule.

« Demelza von Abbetz ? Ca alors ! » Elle s’est crispée, imperceptiblement à l’oeil, très perceptiblement de ses ongles sur la chemise blanche. La voix est toujours si reconnaissable à l’oreille dans sa mélodie de supériorité. La blonde pivote avec légèreté, un sourire de circonstance sur les lèvres. Les cheveux roux ont cette texture fabuleuse que Demelza aurait pu jalouser, la silhouette est élancée et ses grands yeux noirs envoûtaient sans nul doute toujours aussi bien son monde. « Dorothea Lanskoy, cela fait si longtemps ! » « Je croyais que tu valais mieux que les plaisirs vulgaires des mondanités. » L’échange est déjà piquant à souhait. Elle n’était pas sûre d’avoir réellement envie de recroiser tant de connaissances que cela, finalement. « Et que le mariage, d’ailleurs. L’ambition ferait-elle changer ton opinion ? » « Je croyais que tu devais te consacrer toute entière à tes futurs enfants. La nature ferait-elle changer tes projets ? A moins que ce ne soit l’affection de ton époux pour les domestiques ? » Dorothea rit, d’un rire un peu forcé, qui fait supposer l’humour quand l’hostilité est évidente. L’air quelque peu supérieur de Demelza ferait presque croire que les rangs sont inversés, pourtant par son mariage la jolie rousse écrase sans aucune négociation possible la naissance de la blonde. « Herr von Hohnstedt, veuillez excuser cet échange, taquineries en souvenir de l’enfance. Demelza a toujours été quelque peu originale. » Une gentille façon de dire ‘un peu rêveuse, un peu folle, un peu hors de la réalité’. Le corset, c’était Dorothea qui l’avait essayé lors d'une de ses dernières visites. « Vous portez ce blanc avec un réel charme. »

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Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyLun 23 Juil - 22:20

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
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Demelza est étonnée chaque seconde un peu plus de cette drôle de façon qu’il a d’agir avec elle, d’être plus ouvert. Elle lui offre un sourire un brin complice lorsqu’il souligne que si elle lit, il va mettre la musique, parce qu’évidemment, qu’il y’a de la musique. Le sourire malicieux s’étire un peu, parce qu’elle ne se plaindra visiblement jamais de ses goûts musicaux. Ni de ses goûts vestimentaires, à l’évidence. Elle a remarqué le blanc qu’il porte mais a préféré ne pas le souligner, de peur que l’esprit de contradiction le pousse à renfiler bien trop vite ce noir qu’il aime tant. Pas une fois elle ne semble crispée ou manquer de confiance en sa conduite, que la circulation soit fluide ou s’encombre, elle a l’air de profiter de la paix qu’apporte le trajet en voiture, loin de ce manoir angoissant et loin de la foule tout à la fois. Une heure, c’est assez pour finir le livre, pour observer le décor changer à l’extérieur, pour parfois lancer un regard furtif vers Ebenezer, pas trop insistant. Finalement, voyant qu’ils ne sont pas arrivés, elle ferme les yeux. Elle ne dort pas, elle est juste complètement détendue, pour une rare fois, loin des problèmes, de ses préoccupations ou de ses craintes. La musique cesse. « Tu es déjà venu à la Résidence ? » « Ulrich m’en a parlé mais je n’en pas eu l’occasion. Ni l’envie, pour être honnête. » Qu’y aurait-elle fait ? Ca n’a jamais été qu’une forme d’enfer supposé, un lieu bondé où chaque seconde, chaque respiration lui aurait demandé un effort. « C’est assez grand, et il y aura beaucoup de monde. Si c’est oppressant, n’hésites pas à me le dire. Ça ne me dérangera pas. » « Disons que c’est une forme de répétition. » Le regard brille de malice, un instant. Elle serait presque tentée de ne pas en vouloir à son père, de lui pardonner, car bien peu de jeunes femmes de son rang ont eu droit à une forme de répétition comme elle le dit, trop sont mariées sans connaître dans quoi elles s’engagent vraiment et c’est une chance, en fin de compte, de découvrir son monde avant d’en faire réellement partie. Un mariage, ça demande de s’intéresser un peu à l’autre. Une comédie, ça demande d’apprendre le rôle.

« Oh, m-monsieur, je ne m’attendais pas - à - je » Elle sort du véhicule avec une aisance qui en serait presque surprenante, prenant le temps de lisser les plis de la robe pour qu’elle retrouve sa fluidité et retombe parfaitement. Elle a laissé le livre sur le siège, l’a oublié, son regard déjà trop occupé à se promener autour d’elle. Le bras qu’Ebenezer lui offre la ramène à la réalité et elle ne se fait pas prier pour l’attraper. Si la politique ne l’intéresse pas, on ne peut pas en dire autant de l’architecture, un art infiniment complexe qui ne doit souffrir aucune fausse note. Un décor est à un bâtiment ce qu’une jolie robe est aux courbes d’une femme après tout. « Cette salle a été construite entre 1568 et 1571 après la commande du duc Albert V qui voulait y entreposer sa collection de statue. Après sa destruction durant la seconde guerre mondiale, le Kaizer paya pour qu’on la reconstruise à l’identique avec pour seule condition de pouvoir la réserver quand bon lui semble. » Elle ne sait pas où donner de la tête, du sol de marbre aux fenêtres, des arcades aux colonnes mais déjà, quelque chose change dans son attitude ; la créature intimidée, la gamine choquée, la poupée éteinte, toutes s’effacent doucement, comme si elle changeait simplement tranquillement de tenue, de peau. « Est-ce que ça va aller ? » Elle tourne les yeux vers lui. « Tu as encore le temps de fuir jusqu’à notre chambre. » Elle a le regard rieur quand elle se penche légèrement pour souffler : « Tu ne m’as pas faite fuir, tu ne crois quand même pas qu’eux vont y parvenir ? » La main posée avec légèreté sur le bras du sorcier offre une pression douce, en contradiction peut-être avec la posture un peu plus digne qu’elle adopte. Elle n’est pas seule, c’est moins difficile. Ca n’est que le masque silencieux qu’elle porte depuis des années, une forme de tranquille assurance savamment construite en plus, parce qu’il n’y’a pas le regard sévère d’Amalrich pour la culpabiliser malgré lui, parce qu’il y’a Ebenezer, tout près. Elle n’aurait jamais cru qu’il serait rassurant, en entrant dans son existence, après ce qu’elle avait vu de lui - et si peu pourtant. « ‘Notre’ chambre ? Mais c’est que vous allez finir par choquer votre monde, monsieur von Hohnstedt. »

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Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyLun 23 Juil - 18:27

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
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Il est vrai qu’elle est gênée, que ça se voit. Elle est gênée d’avoir un peu de talent - non, surtout gênée qu’il le dise comme ça. Elle ignore pourquoi la métamorphose l’attirait, à l’origine mais désormais elle sait qu’elle s’y intéresse parce que tout peut changer, tout peut être différent, qu’elle a tellement envie d’être différente. Le chat avait l’élégance naturelle, la noblesse irréfutable, toutes ces choses dont elle avait eu l’impression de manquer, le long de sa jeune vie. Un chat blanc, aussi pur et délicat qu’elle aurait aimé l’être. « Fais-moi penser à ne pas en mettre pour le mariage. » Elle sourit aussi, un vrai et doux sourire. Elle n’a plus peur de parler de cela, plus peur d’imaginer leur mariage. Elle s’inquiète de l’organisation mais pas d’être liée à lui de façon si définitive. Son honnêteté, sa franchise, ça la rassure. Sa sombre vérité la rassurait, dans un profond paradoxe. « Je n’aurais pas l’audace de te créer une tenue pour le mariage. Ce serait comme te couvrir d’un peu de moi sur chaque centimètre de peau. » Un peu de sa magie, un peu de son imaginaire. Un peu de il est à moi alors qu’elle a promis de ne pas être ce genre d’épouse.

« Tu pourrais ouvrir une petite boutique, quelque part. » Son coeur rate un battement. Il y’a quelque chose qui s’allume dans l’azur de ses prunelles, quelque chose d’infiniment tendre, d’infiniment reconnaissant. Quelque chose de l’étonnement aussi. « Le Manoir de ma famille est très loin de la ville magique, mais je pourrais faire installer un portail pour que tu puisses aller jusqu’à la ville. » Elle a envie de lui demander pourquoi il ferait cela, ça lui brûle les lèvres de l’interroger sur les raisons pour lesquelles il prendrait ce risque, parce que c’en est un, on lui a trop répété que la réputation de la famille devait être préservée, qu’elle ne pouvait pas mettre les gens en danger, que ça la mettrait en danger elle. « Ça prendra du temps. Assez de temps pour que tu te perfectionnes, pour que tu t’assures qu’il n’y aura aucun danger à porter tes créations. Si tu en as envie… » Elle l’observe un long moment, le coeur un peu serré, pris au piège entre l’espoir de vivre et le regret d’être responsable, d’être logique, de garder l’essentiel à l’esprit. « Je ne suis plus une enfant. Et je ne suis pas une mondaine. Ca impliquerait.. et bien de m’impliquer justement. Je ne suis pas sûre d’être capable d’être interessante. » Elle a ce petit sourire contrit, à presque s’excuser d’exister, encore. « Il faudrait que je réponde à ces invitations que je refuse depuis des années, que … » Elle soupire, réalisant l’évidence, s’enfonçant un peu dans le siège. « Que je sois plus comme mon père. » Il voyageait souvent, Amalrich, avant. Il avait souvent laissé Ophélia avec les enfants pour des affaires, il les avait aussi traîné dans des soirées interminables parce que c’est ainsi que fonctionne le commerce, parce qu’on n’a rien sans rien, parce que pour réussir il faut agir, avoir de hautes ambitions, toujours. Et puis leur famille s’était effondrée, dans le feu et dans les larmes. Et être un prodige des négociations ne lui avait servi à rien, ce jour-là. « Je crois qu’il est trop tôt pour penser à tout cela. Si tu veux bien qu’on en discute.. après. » Après, quand ils seront mariés, quand ils seront sûrs que tout s’est bien passé.

Elle rouvre le livre, cherche où elle s’était arrêtée, sans pour autant cesser de l’écouter, d’avoir une oreille toute à lui. « Je suis étonnée que ton petit bijou ne t’offre pas de musique. J’ai cru comprendre que tu aimes vraiment ça. »

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 5 EmptyLun 23 Juil - 13:21

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
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« Est-ce vraiment ce que tu veux être ? » Elle croise son regard. « Une femme belle mais un peu idiote ? Tu vaux mieux que ça. » Elle voit bien qu’il désapprouve mais que pourrait-elle être d’autre ? N’est-ce pas son rôle, n’est-ce pas la raison pour laquelle elle a été donnée à Ebenezer ? Elle n’est qu’un pion, elle l’a déjà souligné. « Leurs idées sur les femmes incapables d’ouvrir un compte en banque et de gérer leur patrimoine sont dépassées. Les mortels l’ont compris bien avant nous. » Elle a détourné son attention vers le paysage, à nouveau, pas par rejet, elle réfléchit. Il a déjà vu sa façon de toujours se perdre dans ses pensées quand quelque chose lui posait un problème, quand on lui imposait une énigme ; elle avait eu la même réaction lorsqu’il lui avait demandé quelque chose d’aussi simple qu’un choix de décoration. Il est franc, son fiancé, et c’est un trait de caractère qu’elle apprécie même si ça la pousse à ce long silence d’introspection, parce qu’il a le concept de volonté et de choix ancré au corps, à l’âme. Il est jeune mais orphelin, maître en sa demeure. « On ne se méfie jamais d’une femme belle mais un peu idiote. » souligne-t-elle doucement. Serait-elle un peu fourbe, alors ?

« Petite, je rêvais d’habiller toutes les grandes dames dont le nom marquait les esprits. » Elle a un léger rire, un qui souligne à quel point elle trouve désormais cela complètement irréaliste. « Je voulais être comme ces grands créateurs qui changent l’image en un coup de crayon, qui savent révéler l’essence profonde d’une personnalité avec quelques tissus, la sublimer. » Elle consent finalement à montrer un peu ce qu’elle est à Ebenezer, plus artiste que négociatrice, plus rêveuse que terre à terre. « Les Mortels savent faire des merveilles d’esthétique sans magie, alors j’ai décidé que je ferais mieux. J’ai appris à tromper l’oeil, à intégrer des mécanismes de métamorphose dans l’essence des fils, des matières. Je m’ennuyais un peu, toute seule, j’ai épluché à peu près tous les ouvrages sur la manière de transformer les choses. » Et elle était allée jusqu’à chercher à changer elle-même. Le chat blanc, plus noble qu’elle ne le sera jamais dans ses gestes d’être humain. « Il y’a eu des accidents. D’autres que l’incendie. » Les billes bleues détaillent le morceau de ciel qu’elle peut voir, elle n’a pas envie d’observer le sorcier, parce que c’est un peu gênant d’avouer ses maladresses. « Un noeud papillon étrangleur, une ceinture étouffante, un corset qui s’en prenait à celle qui le portait. » Ca lui paraît un peu surréaliste, dit comme ça, mais il l’avait vu brûler les appartements, elle l’avait vu lui dévoré par la noirceur, est-ce qu’ils étaient à ça près ? « Il est apparu plus sage de m’empêcher d’avoir une ambition aussi simple que celle que j’avais. » Un rire un peu plus amusé s’échappe de ses lèvres tandis qu’elle reporte enfin son attention sur lui. « Mes cadavres dans le placard ne sont que des robes de bal, pas de quoi en faire un drame. Tout ça pour dire que je ne sais pas ce que je veux être. Ma moindre décision vire souvent au cauchemar. Je ne vaux pas autant que tu sembles le penser.  »

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Demelza
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J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
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« il y a 268 cheminées au Manoir. Si tu veux tout savoir. » Elle n’aurait pas cru, à son arrivée, qu’Ebenezer soit doté du sens de l’humour, elle l’avait vu comme un homme distant, sombre, bien peu assorti à son caractère et la voilà pourtant qui sourit, amusée par la répartie. 268. Le chiffre prête à la réflexion mais elle la garde pour elle. C’est l’attitude qu’elle doit adopter qui la préoccupe le plus, sans doute parce que la lettre interroge sur mille choses auxquelles elle n’avait pas songé, comme toujours. Demelza observe le jeune homme, peut-être un peu plus anxieuse lorsqu’il avoue ne pas savoir. « Je leur dirais la vérité. Que je veux que tu m’accompagnes. » Cela lui suffit, en un sens, elle reporte le regard vers l’extérieur, silencieuse sans que rien n’exprime vraiment une quelconque tension. « S’ils s’offusquent, ils mettront ça sur notre jeune âge, sur mon impudeur. » N’est-ce pas leur faute, à eux, plus que la leur ? N’est-ce pas les plus âgés qui décident qu’on peut marier ainsi deux trop jeunes gens, deux descendants de deux lignées même lorsqu’ils sont aussi différents que le feu et la glace ? « Ils me pardonneront car mon nom me protège et que mes amitiés leur font peur. » Quelque chose l’alerte mais elle ignore quoi. Quelque chose lui fait tourner le regard vers lui, un petit murmure dans un coin de son coeur.

« Tout se passera bien. Si ça ne se passe pas bien, je me chargerais de tout remettre en ordre. » C’est tranchant. La main de la demoiselle vient doucement rencontrer l’avant-bras d’Ebenezer, une pression affectueuse qui se passe de mots. Elle n’en a pas à offrir parce qu’elle ignore la raison de son geste, c’est un peu comme si elle n’avait pas le choix, comme si elle devait le faire. Ca ne la rebute pas, ça l’intrigue un peu. « Je crois qu’il est temps de savoir si je suis vraiment la fille de mon père. » Le sourire en coin s’entend dans le son de la voix, léger, un peu mutin. « Ne dit-on pas que le sourire d’un von Abbetz ferait tomber n’importe quelle barrière, mh ? » Et par barrière, on entendait évidemment réticences. « Et puis, j’ai été entraînée toute ma vie à avoir l’air parfaite, ça ne doit pas être si difficile, il n’y’a que le décor qui change. » Serait-ce plus difficile que lors de soirées ennuyeuses, que lorsqu’elle croisait les amis ou clients de son père ? « Être jolie, se taire, avoir l’air un peu idiote. Ca ne sera pas très compliqué sur le dernier point, la politique ne m’a jamais fascinée. » Elle marque une pause, les yeux contemplant le paysage et la main sagement revenue sur le livre. « Et je n’aurais jamais dû me retrouver fiancée à un aristocrate aussi haut placé dans l’échelle sociale, soyons réalistes. » En vérité, elle doutait bien trop de ses capacités, de son éducation. Nombre de choses lui avaient été enseignées de manière détournées, on avait discipliné son caractère, on lui avait cents fois montré les bases de la convenance et de la politesse autour d’un thé, on lui avait soufflé ce dont elle avait besoin pour ne pas embarrasser un mari, elle avait simplement considéré que les amies étaient une punition, les mondanités un calvaire, alors son cerveau ne plaçait pas ces expériences comme une utilité vitale. Et tous les livres qu’elle avait lu, toutes les disciplines pleines de rigueur qu’elle avait étudié en matière de magies, pensaient dans la balance inconsciente. Elle manquait probablement trop de confiance en elle, elle songeait combien Ophélia était appréciée. « On disait de ma mère qu’elle était un rayon de soleil et qu’elle était d’une élégance rare. Pas une seule fois elle n’a embarrassé mon père, elle s’adaptait en permanence à chaque situation, même lorsqu’un conflit semblait insoluble ; je ne saurais jamais faire ne serait-ce qu’à moitié aussi bien. »              

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Demelza
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Il faut bien avouer que certains sous-entendus échappent à la jeune femme. Elle en comprend parfois, quand elle les a déjà entendu dans la bouche d’Annika, sinon ils lui échappent alors elle hausse un sourcil mais ne se risque pas à l’interroger. Elle n’aime pas être ignorante, en général, elle ne consent à l’être que sur des sujets bien trop glissants et insipides à son goût. En posant le regard sur la voiture, elle s’interroge sur les moyens à la disposition d’Ebenezer, elle imagine bien qu’il a largement les moyens de remplacer ce qu’elle fait brûler et de s’offrir ce genre de petites choses mais elle ignore parfaitement à quel niveau de vie il se trouve. En fait, elle s’en fichait un peu, elle ne comptait pas rester. Il faudrait peut-être qu’elle s’y intéresse, histoire de ne pas avoir l’air trop idiote quand on lui parlera de ce drôle de fiancé - elle sait qu’on va lui en parler, les femmes sont souvent très superficielles, on juge les qualités d’un époux à son compte en banque. Au vu du petit listing généalogique : haut. Peut-être trop pour se retrouver avec une demoiselle un brin indifférente face à la politique. Elle n’a jamais cherché à savoir si elle avait le talent diplomatique de son père ou son don pour endormir les esprits afin de tourner les accords à son avantage. Quant à la jalousie, elle ne se prononce pas, parce qu’elle en ignore les affres, elle n’en connait pas les ravages, pas personnellement ; elle ne les connaîtrait jamais, c’était dans leur accord des premiers jours, elle avait dit qu’elle n’exigerait ni fidélité ni discrétion. Elle le pense encore, même si leur relation s’améliore grandement.

« Et je ne crois pas prendre tant de place que ça. » Elle rit. « Ah vraiment ? Tu reviens toujours vers moi comme si j’étais, je ne sais pas, peut-être la meilleure cheminée de tout ce manoir et il doit en compter un certain nombre ! » Quand est-ce qu’elle se déciderait à vraiment le visiter ? Probablement jamais sans nécessité, elle se refusait à être intrusive. « Tu peux garder un livre pour la route, mais seulement si tu n’es pas malade en route. Je n’ai pas envie de m’arrêter. Les mortels ne savent pas conduire. » Elle lève les yeux au ciel, préfère s’installer en silence, avec le livre, ce qui suffit à répondre à la question. En ce qui concernait les mortels, elle n’en avait pas vraiment rencontré, pas assez pour se faire une opinion, c’était ainsi, elle était curieuse mais assez disciplinée pour ne pas avoir cherché à désobéir afin de tout comprendre de leur mode de vie. « Tu vas justifier ma présence de quelle manière ? Parce que du peu que je sais d’à peu près tous les livres lus, je ne crois pas qu’il soit très bien vu d’héberger sa future femme. » Elle le dit sur un ton léger, ouvrant le livre qui contient la missive reçue le matin, de la part d’Annike. Demelza s’étonne que rien ne soit arrivé avant. Parcourant la lettre en diagonale, elle soupire, la referme et la glisse à la dernière page. « Est-ce que je suis supposée avoir un comportement particulier ? Je n’avais pas vraiment prévu de me retrouver dans cette situation si vite, j’ai … légèrement fait l’impasse sur les règles de conduite impliquant autre chose que quatre murs et ma solitude. » Un autre petit rire, un peu plus nerveux.              

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Demelza
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Elle a retrouvé le contact du papier, la possibilité de passer des heures installée à plat ventre sur le sol, à dessiner. C’est toujours plein de notes de couleurs, de stratagèmes magiques à tenter d’appliquer, de trucs et astuces pour que l’oeil soit trompé, dérouté mais désormais, ça la lasse vite. Ca n’est plus pareil, il n’y’a plus l’agitation dans la demeure familiale, il n’y’a plus Ulrich pour l’embêter, elle n’a plus à provoquer volontairement Amalrich en les laisser traîner, de-ci de-là, ces croquis qu’il jugeait bien trop.. comment disait-il déjà ? Avant-gardistes, pour ne pas la vexer de trop. Chez Ebenezer, tout est calme, même quand il lui fait choisir. Elle a du mal à choisir, il a dû s’en rendre compte. Elle a du mal à décider pour elle-même, gênée, jugeant que ça n’est pas important, et bien vite l’évidence frappe : elle ne se sent pas le droit de le faire, d’exister. A trop vouloir qu’elle soit parfaite, son père avait oublié de lui montrer qu’un jour, elle pourrait cesser de porter du blanc, de vivre dans un univers parfaitement épuré. La ceinture noire qu’elle porte quand le jeune homme apparaît dans son champ de vision serait presque une sorte d’affront aux principes d’éducation : en vérité, il s’agissait juste de la couleur dans laquelle Ophélia préférait sa fille, le blanc, alors c’était resté. Encore une chose sur laquelle Demelza n’avait pas d’explications. « Je te cherchais, moi aussi... J’ai demandé à Anselm de charger la voiture avec nos bagages. Tu n’as rien oublié ? » Elle a un sourire, un vrai. « Qu’est-ce que tu veux que j’oublis ? La robe à rayures blanches sur blanc ou la robe à poids blancs sur blanc ? » C’était un peu toutes les mêmes pour lui, elle n’en doutait pas. « Nous ne partons que pour quelques jours, mais nous n’aurons pas le temps de revenir entre temps, alors… » Elle a un petit air amusé. « Je sais que je coûte cher mais je ne crois pas être siii exigeante. » Quoi ? Elle est réaliste, brûler des bâtisses aussi vieilles ça n’est pas exactement économe, comme attitude.

« Je suis désolé, je me disais... il y a de quoi être jaloux des livres, tu m’avais prévenu. Tu le tiens très fort. » Elle a bien vu sa curiosité et elle ne songe pas une seule seconde à autre chose qu’à ce qu’elle tient entre ses mains, parce qu’il lui a prouvé qu’il n’était pas de ces hommes tourmentés par une luxure débordante - enfin, du moins elle juge qu’il est trop gentleman pour ça. « Othello, pour répondre à la question qui te brûle les lèvres. » Lecture joyeuse. Certainement moins que l’air qu’il arbore. « Ebenezer, tu devrais faire attention, tu risques d’éblouir ce brave Anselm à rayonner ainsi. » Elle le taquine un peu. Peut-être qu’elle est d’assez bonne humeur aussi, qu’elle ne craint plus autant de dire un mot de travers qui pourrait le rendre dangereux. Elle essaye de ne pas penser au danger, elle lui attrape la main et l’entraîne vers l’extérieur, redécouvrir l’oxygène, l’air libre : elle n’est pas sortie depuis qu’on l’a abandonnée là. « D’ailleurs, je ne dors plus avec un livre, tu prends trop de place. C’est eux qui devraient être jaloux, tu ne crois pas ? Le voyage va être long ? » Elle se rattrape maladroitement à son bras, le livre s’écrasant sur le sol. Elle a perdu l’équilibre, le talon de la chaussure déstabilisé par son inattention, par sa façon de préférer le regarder lui plutôt que le sol qu’elle n’a pas vraiment détaillé. « .. Oui, forcément, à quatre pattes tout est plus simple. » souffle-t-elle.              

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