Archie ColtJ'ai
30 ans ans et je vis à
Denver,
Etats-Unis. Dans la vie, je suis
analyste fiancier et je m'en sors
moyennement bien. Sinon, grâce à ma
malchance, je suis
veuf et je le vis plutôt
mal.
#Tristesse
sebastian stan © masayume
Tu ne savais pas comment tu avais gagné. Enfin, si, tu avais participé à une loterie. Toi qui ne prenait jamais le moindre billet, tu avais eu un coup de folie ce jour-là. Et tu avais gagné. Un voyage tout frais payé dans une villa avec une vingtaine de personnes. Et tu étais triste. Tu avais pleuré lorsque tu avais appris que tu avais gagné, mais ce n'était pas des larmes de joies. Pourtant tu avais fait ta valise, à contre-coeur. Tu ne pouvais quand même pas passer à côté de vacances tout frais payé, ça n'arrivait pas deux fois dans une vie une telle opportunité et il fallait la saisir. Tu avais été morose pendant tout le voyage. Et maintenant que tu étais face à l'immense maison, tu avais envie de faire marche arrière. De t'en aller avant que tout ça ne dégénère. Tu avais gravi les quelques marches, poussant la porte. Tu étais tout seul. Le premier arrivé ? Quelle chance. Tu tirais déjà la tronche. Tu glissais ta valise dans un coin de la maison, espérant pouvoir y faire un tour rapide. Mais elle avait l'air immense et tu sentais déjà la tristesse t'envahir. Tu aurais aimé une maison aussi grande pour toi et ton armée d'enfant. Mais tu n'aurais jamais d'enfant parce que la femme que tu aimais t'avait quitté. Elle avait quitté ce monde, te laissant, triste et aigri. Tu ne broyais que du noir. Pourtant une voix te tirait de tes pensées sombres. Tu n'étais plus tout seul. Tu sortais de la cuisine pour retourner vers la porte d'entrée « Bonjour. » avais-tu dit d'un ton las. Tu n'étais pas content d'être là, pas content de partager ses vacances avec vingt personnes. Tu ne savais même pas comment ça allait se passer mais ça ne pouvait pas bien se passer, il y aura sûrement des cons, des gens méchants. Tu avais encore les larmes aux bords des yeux rien que d'y penser. La jeune femme demandait de l'aide pour porter les valises. Tu secouais la tête doucement, t'approchant d'elle. Son invitation pour un câlin te faisait bien plaisir mais tu ne savais pas si tu pouvais en profiter maintenant. Elle allait te prendre pour un gros pervers et tu allais être triste qu'elle pense ça. « Je peux avoir le câlin en premier ? » demandais-tu en faisant face à une jeune femme. Tu essayais de dessiner un sourire sur ton visage, mais tout ce qui était visible c'était une moue plus ou moins agréable avec des yeux globuleux prêt à verser des milliers de larmes.