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LE TEMPS D'UN RP

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maioral
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maioral
Mar 2 Mai 2023 - 22:03

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Piotr... Pourquoi avais-je parlé de lui au juste ? Pourquoi avais-je eu besoin de préciser le genre de pensée qu'il aurait pu avoir ? Je n'en savais rien moi-même. La question de mon garde-du-corps me renvoyait à cette énigme. Je lui répondis sans même réfléchir, car je devinais sans peine ce que Piotr pensait, au vu de ce qu'il avait déjà dévoilé plus tôt dans la soirée.

— À la maison... Probablement à faire la cuisine ou le ménage...

À être belle et taiseuse, rester à leur disposition pour quand il le voulait, pensais-je.
Un pincement m'étreignit. Non. Je ne pouvais pas penser ainsi. Je me devais d'avoir une plus belle image de lui. Je n'étais sûre de rien, je ne pouvais pas avoir un jugement aussi hâtif sur sa personne. Je soupirais. Le malaise retombait. Je me tus alors que nous avancions vers l'entrée. Shovkhalovs voulut être rassurant. Un maigre sourire passa furtivement sur mes lèvres, mais la vue des luminaires fluorescents chassa mon marasme.

Une certaine excitation me gagnait. Je jetais un regard vers mon accompagnateur. Pourrait-il me montrer comment faire ? J'étais curieuse et je tentais même de m'imaginer Shovkhalovs en train de jouer... L'image était comique, comme si la figure de mon garde-du-corps ne seyait pas à ce rôle... À moins qu'il ne soit au contraire très bon... Aux jeux de cartes, son air impassible lui serait très avantageux pour un poker menteur. Oui, ce petit côté James Bond avec sa tenue, virile, beau et faussement insensible aux charmes de la gente féminine... Venais-je de dire "beau" ? m'étonnais-je moi-même.

Si mon garde-du-corps me détaillait plus franchement, il aurait certainement pu déceler une légère rougeur teindre mes joues. Mais d'abord, je tenais à combler le vide dans mon estomac et je me raccrochais à cette idée pour ne pas perdre la face.

— Oui, c'est une bonne idée, répondis-je rapidement en entrant.

Shovkhalovs me montra une table près du bar. La proximité de mon garde-du-corps était étrange, mais agréable. J'avais l'impression d'être tirée entre le chaud et le froid à chaque instant, sans jamais savoir sur quel pied danser.

— Vous avez déjà mangé, vous ? demandais-je innocemment.

Je n'avais pas très envie d'être la seule à manger un plat. Je fis d'ailleurs signe à Shovkhalovs de prendre place sur la chaise en face de la mienne. À mes yeux ce soir, il n'avait plus un rôle de garde-du-corps, mais plutôt d'un ami... Fait étrange, quand on savait que je le méprisais si souvent avant.

— Dites-moi que vous allez prendre quelque chose avec moi, insistais-je en attrapant la pette carte plastifiée pour regarder les plats proposés.
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Ven 5 Mai 2023 - 0:36

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

A la maison. A la cuisine. A faire le ménage. Suli avait retenu une grimace. Il n’était sans doute pas féministe. A vrai dire, son éducation modeste lui avait donné pas mal d’idées qu’on pourrait qualifier de totalement machistes. Mais cette même éducation lui avait également appris qu’une femme était capable d’accomplir tout un tas de choses par elle-même. Il avait vu sa mère élever deux garçons seule, se démener entre son travail et son rôle de mère sans jamais flancher. S’il n’était pas un homme tout à fait déconstruit, il respectait au moins assez le sexe opposé pour ne pas présumer de ce qu’elles devraient faire. De ce fait, il avait détesté la réaction de Piotr au restaurant tout à l’heure. Tout comme il détestait la réponse que lui donnait Oksana maintenant. Mais s’il n’était déjà pas sensé avoir un avis sur la question, il était encore moins supposé le donner. Il avait alors gardé le silence, conservant pour lui ses opinions. Il était certain que sa protégée ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle était… différente ce soir. Moins irritante. Voire même pas du tout. Si Suli devait être honnête, il avouerait facilement que sa compagnie était plutôt agréable. Heureusement, rien ne l’obligeait à être aussi clairvoyant. C’est comme ça que Suli aimait les émotions : refoulées.
Le garde du corps avait secoué la tête quand son employeuse lui avait demandé s’il avait déjà mangé ce soir. Il refusait de voir où elle voulait en venir pour la simple et bonne raison qu’il refusait de s’imaginer partager un repas avec elle. Evidemment, il avait envie d’être bien vu, de gagner sa confiance. Mais diner ensemble ? C’était sans doute un peu trop et il n’était pas sûr que sa fonction le lui permettait de toute façon. Pourtant quand ils s’étaient retrouvés en tête à tête à table et qu’Oksana était revenue à la charge, il n’avait pas su rester de marbre. Sa mâchoire s’était desserrée et un maigre sourire s’était installé à la place. « Je vais regarder. » qu’il avait dit en décrochant son regard de la jeune femme pour se concentrer à son tour sur la carte. Il ne s’expliquait pas cette envie de lui faire plaisir… mais il avait envie de lui faire plaisir. Un serveur les avait approché pour prendre la commande de leurs boissons, Suli avait levé un sourcil intéressé vers Oksana. « C’est la première fois que madame se rend dans un casino alors ça mérite bien… une coupe de champagne, non ? » qu’il avait lancé en plongeant son regard dans le sien, comme un pacte de fraternité.
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Dim 11 Juin 2023 - 19:48

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Cette situation étrange était peut-être un bon moment pour faire tomber les masques. Il ne s'agissait plus de faire un simple voyage en voiture où chacun de nous pouvait s'affairer sur une tâche : conduire ou vérifier les nouveautés sur instagram. Nous ne pouviions décidément pas s'ignorer toute la soirée... Ou bien aurais-je dû choisir de rentrer à l'instant même où nous avions quitté le restaurant. Seul l'avenir me dira si j'avais fait le bon choix.

Et je me rendais compte, maintenant que la situation nous obligeait à réellement communiquer — par pure caprice en voulant venir ici — que je ne connaissais absolument rien de mon garde-du-corps.

Cela me trottait en tête alors que mes yeux tantôt lisaient la carte, tantôt lorgnaient sur l'homme en face de moi.

— Aurais-je, par tout hasard, déceler l'ombre d'un sourire ? dis-je en levant les yeux vers lui alors qu'il venait de prendre place.

J'en avais le coeur qui battait. Venais-je réellement de le taquiner là-dessus ? Lui, l'indéchiffrable chauffeur et garde-du-corps qui me suivait comme une ombre sordide et menaçante ? Comment avais-je osé ? Je me posais moi-même la question.

Je tentais de recouvrer mon calme, et surtout mon sérieux. Mon attention fut toute focalisée sur la carte alors que dès la première minute, j'avais déjà réalisé mon choix. Mais ça me gardait occupée, cela me donnait une chose à faire, un moyen de ne pas regarder l'homme en face de moi avec une curiosité mal placée.

Sa proposition à l'arrivée du serveur m'étonna. Je levais les sourcils en haussant le menton vers lui, hésitante.

— Euh... Oui... Pourquoi pas ?

Mes lèvres s'ourlèrent en un timide sourire. Je tournai la tête vers le serveur.

— Un verre de champagne pour chacun, et je veux bien des pelmenis pour moi.

Je raffolais de cette variété de raviolis russes, alors il ne m'avait pas fallu longtemps pour me décider. Une valeur sûre.

Mes yeux alors se posèrent sur Shovkhalovs en même temps que le serveur, dans l'attente de recevoir sa propre commande. Loin de moi l'envie de lui mettre une quelconque pression, mais j'espérais bien qu'il prenne un plat pour m'accompagner.
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Lun 26 Juin 2023 - 17:28

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Suli n’aurait jamais pu penser que la soirée puisse prendre une telle tournure. Il était sensé surveiller Oksana avec son fiancé, pas finir lui-même en tête-à-tête avec elle. Pourtant, il n’avait rien fait pour l’empêcher. Il aurait pu, il avait un tas de prétextes pour refuser une telle situation. A commencer par son travail qui exigeait un grand professionnalisme. Une certaine distance. Sauf que ce n’était pas vraiment son travail et que s’il voulait aider son frère, il fallait qu’il arrête de vouloir être professionnel. Le garde du corps sous couverture était persuadé d’avoir le point faible du grand Iolkine sous les yeux : sa précieuse fille unique. Elle pouvait forcément lui être utile. Pourtant… Pourtant, ce n’était pas à ça qu’il pensait à ce moment précis alors qu’elle lui faisait remarquer qu’il souriait. Ça aurait du le décrédibiliser, il avait juste envie de sourire un peu plus. Il s’était retenu néanmoins mais son ton s’était presque fait taquin quand il avait rétorqué : « Eh bien, pour m’éviter une paralysie faciale, ça m’arrive oui. » Et pour s’éviter un sourire complice, il s’était replongé dans la carte. Il avait fait son choix. Sa compagne d’une soirée commanda deux verres de champagne et son plat. Suli ferma la carte et, sans lâcher du regard la jeune femme en face de lui, il énonça : « Un boeuf Stroganov, s’il vous plait. » Comme ça, ils faisaient tous les deux dans le traditionnellement russe. Le serveur s’en alla poliment mais, très vite, l’ombre d’un autre homme vint briser le contact visuel que Suli maintenait avec Oksana. « Suli, vieux frère ! » qu’il avait entendu avec une horreur non affichée alors qu’il se prenait une grande tape amicale sur l’épaule. Nikolai Voliakov. Un compagnon de guerre. Qu’est-ce qu’il foutait là et, surtout, qu’est-ce qu’il lui voulait ? La camaraderie était un concept vague pour Suli qui regardait son ancien collègue, tout aussi stoïque. « Nikolai. » qu’il l’avait salué à son tour avec sa chaleur habituelle. « De l’uniforme au costard, hein ?! Incroyable ! Je sais pas dans lequel des deux tu me fais le plus peur. Comment va ton frère ? Sorti de prison ? » Suli ne se souvenait pas qu’il était aussi bavard. Sa mâchoire se crispa, signe d’une colère intérieure bien maitrisée. Pour le bien de sa couverture, il espérait qu’il se taise vite. Il força un sourire. « Je suis désolé, je suis en fonction. On parlera du bon vieux temps plus tard, peut-être ? » Le militaire se tourna vers Oksana. « Oh, je vois. Garde du corps, hm ? Bon choix. Ce mec sait se servir d’une arme mieux que personne ! » S’en était suivi un silence pendant lequel Suli toisait du regard l’homme qui finit par dire : « Pardon, je vous dérange pas plus. Bonne soirée. » Et si c’était un réel soulagement de le voir partir, Suli se doutait que cette entrevue aussi rapide fut-elle allait soulever des questions chez Oksana. « Désolé. » qu’il articula simplement, pas encore certain qu’il devait se défendre.
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maioral
Dim 23 Juil 2023 - 23:03

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
La première réponse du garde-du-corps avait eu de quoi m'échauffer les sens. Je m'étais déjà sentie étrange, en mettant le doigt sur la réaction qu'il avait eu. Un demi-sourire. Mais je n'imaginais pas que cela le ferait réagir de la sorte. Enfin... Réagir était un bien grand mot, il s'était contenté de répondre d'un ton neutre, mais le message semblait un rien ironique. Ironique. Venant de lui, c'était tout bonnement extraordinaire. Cela m'arracha un pouffement discret, mais sincère.

— Seriez-vous même capable d'un peu d'humour ? soulignais-je.

Je jetais un oeil sur lui au-dessus de ma carte, cherchant une fois encore à déceler une brève et discrète mimique sur les traits de son visage.

Le serveur était arrivé assez rapidement pour prendre nos commandes. Il reprit nos cartes, nous laissant guère d'autre occupation qu'une possible discussion ou jeux de regards. J'observais alors la salle, la nappe et autres détails sans importance pour essayer de ne pas regarder mon garde-du-corps trop frontalement, sans savoir comment entamer une nouvelle discussion. C'était sans compter le coup de pouce du destin, si on pouvait appeler ça comme ça.

Un homme, un peu bourru, s'approcha de Shovkhalovs avec beaucoup de franchise. Le ton qu'il employait et les allusions qu'il fit faisait penser qu'ils se connaissaient déjà d'avant. J'appris ainsi qu'il le surnommait Suli. Était-ce son prénom ? Je me demandais d'ailleurs comment j'aurais dû m'adresser à lui depuis toujours. J'avais éludé cette question depuis longtemps, en cherchant à chaque fois son regard pour lui demander les choses, sans forcément devoir l'appeler.

Je baissais les yeux, ne voulant pas m'engager dans leur conversation ni l'interrompre. Suli lui répondit. Et la suite de leur échange me donna bien plus d'informations que je ne l'aurais souhaitée. Probablement aurais-je même préféré que certaines ne m'aient pas été dévoilées. De l'uniforme au costard, lequel fait le plus peur, ton frère, sorti de prison, sait se servir d'une arme...

Sans pouvoir m'en empêcher, je regardais brièvement mon garde-du-corps qui sembla tout aussi mal à l'aise que moi, du moins était-il contrarié par l'apparition de cette vieille connaissance. Shovkhalovs n'hésita d'ailleurs pas faire comprendre que sa présence n'était pas souhaitée. Le silence éloquent qui suivit eut raison de son ami, qui s'excusa avant de disparaître aussi rapidement qu'il était apparu.

Les lèvres entrouvertes, j'inspirai un grand coup, me rendant compte que j'avais retenu ma respiration trop longtemps. Le regard encore baissé, j'évitais de croiser celui de mon accompagnateur. Ce dernier s'excusa doucement.

— Ce n'est rien, dis-je peu convaincue.

Cette petite discussion se frayait un chemin dans ma conscience. J'avais un peu besoin d'encaisser certaines révélations, encore un peu sous le choc. Rien ne m'obligeait à connaître le passif de mon garde-du-corps. Après tout, mon père l'avait choisi car il était le plus à même de me protéger. Cela supposait qu'il savait bien se défendre, et même se battre. Mais l'entendre dire de la bouche d'une de ses connaissances rendait la dangerosité de Shovkhalovs plus tangible. Pourtant, toute la stature et le comportement du garde-du-corps avait toujours éveillé ce sentiment en moi. Mais là, l'instant d'avant, cette impression s'était momentanément évanouie jusqu'à ce que j'ose même le taquiner un peu.

La légèreté qui précédait leur discussion venait de se dissiper en un éclair. J'étais quelque peu tiraillée entre lui demander plus d'informations sur les sujets évoqués ou rester taiseuse. Et, pour le peu que je connaissais de Shovkhalovs, je me doutais bien qu'il n'avait pas envie de se dévoiler. Cet homme restait un mystère et seul son entourage d'avant pouvait finalement dévoiler la véritable personne qu'il était.

Comme une huître qui se referme et se replie sur elle-même, je gardais le silence. Le serveur vint à notre table pour amener notre apéritif.

— Merci, dis-je simplement au serveur.

Le regard un peu dans le vague, j'attrapais la flûte de champagne entre mes doigts. Est-ce que Shovkhalovs allait oser dire quelque chose avant de boire ? Je levais timidement les yeux vers lui comme pour le vérifier, attendant quelques secondes de voir s'il tenterait lui-même de changer de sujet.
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Dim 6 Aoû 2023 - 9:48

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Venait-il seulement de la faire rire ? Un peu surpris, il avait du relever le regard sur elle pour s’en assurer. Mais oui. C’était ça. Il l’avait amusé. C’était assez discret, carrément subtil même, mais Suli était persuadé de l’avoir perçu. Qui l’eut cru ! Le garde du corps se surprit à ressentir un peu de fierté. Arriver à un tel résultat, ça n’avait pas été facile. Pas pour lui en tout cas. Papoter, faire rire les filles, ce n’était pas dans ses habitudes. L’enchainement des événements de la soirée rendait ça possible ce soir et Suli savait que c’était une chance qu’il ne pouvait pas laisser passer de monter dans l’estime de sa jeune protégée. A la remarque de cette dernière, il ne réprima cette fois pas un léger sourire complice. « Avec tout mon respect mademoiselle, je ne suis pas qu’un garde du corps. » qu’il rétorqua, sous-entendant qu’il dissimulait sa véritable personnalité derrière le masque sérieux de sa fonction. La vérité, c’est que celle-ci lui allait plutôt bien. « Vous seriez surprise. » qu’il rajouta, juste avant d’être coupé par un ancien camarade qui jeta un froid évident à cette entente naissante. Une fois n’est pas coutume, Suli se demanda si le destin avait prévu de se dresser contre lui à chaque fois qu’il accomplissait quelque chose de bien. Pour le coup, il n’était pas qu’un garde du corps, elle l’avait bien compris. Tu parles d’une surprise ! Il était pire que ça et peut-être même qu’elle était en train de se demander s’il était vraiment recommandable. Sa gêne était palpable et le contact visuel rompu. Le serveur était revenu leur apporter leurs coupes de champagne et Suli avait de nouveau senti le regard de la jeune Iolkine sur lui. C’était le moment de dire quelque chose. Quelque chose de bien ou la soirée pourrait se terminer aussi mal qu’elle avait commencé. « Trinquons à vous. Puissiez vous garder la très bonne qualité de ne vous laisser influencer par personne quand il s’agit de votre vie et de ce que vous en faites. » Son regard planté dans celui de la jeune femme, il leva son verre. Evidemment, il faisait référence à la manière incroyable qu’elle avait eu de planter son bellâtre. Mais pas que. De manière beaucoup plus subtile, il l’invitait à se faire sa propre opinion de lui. Suli espérait la manoeuvre heureuse mais il savait que tout ce que son ancien collègue avait énoncé pouvait en rebuter plus d’un. Néanmoins, il n’avait aucune envie de se justifier ou même tout simplement d’en parler.
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Jeu 17 Aoû 2023 - 23:55

Oksana Iolkine
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D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
C'était bête. Même plutôt affreux. De se dire que l'instant d'avant, nous avions échangé quelques mots avec une certaine franchise et légèreté. Pendant un moment, nous avions pu paraître comme deux personnes qui apprenaient à se connaître au détour d'un rencontre voulue, voire même hasardeuse. Mais cette impression se dissipa rapidement, me rappelant que Shovkhalovs était l'employé de mon père, et désigné pour veiller à ma sécurité.

L'ambiance tomba à plat. Le peu de confiance que nous avions instauré et effleuré du bout des doigts venait de se dissiper comme un grain de sable dans la tempête.

Le regard fuyant jusqu'à l'arrivée des coupes, je conservai le silence. À mon grand étonnement, ce fut Suli — je dois m'habituer à son prénom — qui reprit la parole le premier.

Je levai les yeux vers lui, à sa tentative de vouloir apaiser la tension palpable. C'était louable. Mais pourrais-je un jour avoir confiance à un gorille pareil ? Il avait déjà l'allure d'un gros dur... Et savoir qu'il l'était réellement, prouvé par son ami, m'avait refroidie malgré moi.

Je devinais dans ses mots, son désir de faire pencher la balance en sa faveur. C'était un clin d'oeil par rapport à ce qu'il venait de se passer. Plus tôt avec Piotr, mais également avec lui à l'instant. Savoir juger par soi-même. Ne pas se laisser influencer. À quel point Shovkhalovs savait-il être soigneux dans ses mots ? Il ne parlait guère souvent, mais je me rendais compte qu'il choisissait ses mots avec justesse. Et je n'aurais su dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose.

Mon regard se leva et rencontra le sien, mon coeur s'emballa légèrement. J'avançai mon verre vers le sien, les lèvres un peu pincées.

— Oui, merci.

Je ne pouvais guère rajouter grand chose... Je m'imaginais mal trinquer pour le féliciter pour ses anciennes prouesses militaires, ni même son travail actuel qui consistait seulement à me suivre et me déposer au gré de mes envies... Mais je pensais sincèrement qu'il venait de faire un effort, alors cela méritait certainement que j'en fasse un peu aussi. Mais pour dire quoi ? Un regard autour de moi. Nous étions dans un casino... Plutôt que de ressasser la discussion de son ancien ami, s'il s'agissait vraiment d'un ami, nous pouvions penser à la suite. En figurant qu'il y en aurait une.

— Que cette soirée puisse nous apporter un peu de chance et de fortune, complétai-je en affichant un maigre sourire.

Mes yeux revinrent sur lui. À mon tour de faire allusion à nos déboires. Celles de Piotr, et celles de son ami. Je fis doucement tinter mon verre contre le sien, puis l'amenai à mes lèvres. Puisse-t-il comprendre que je faisais autant d'efforts que lui pour sauver ce repas... À condition de savoir enchaîner sur de nouveaux sujets de conversations, s'il ne désirait pas parler des allusions qu'avaient faites l'importun.
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Lun 4 Sep 2023 - 21:07

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Suli n’aimait pas parler de lui. Il écoutait plutôt bien, il questionnait peu… mais il ne parlait jamais de lui. A ce moment précis, il sentait bien qu’il devrait parler de lui. Pour se justifier, un peu, mais surtout pour donner sa version des faits et rassurer la jeune femme. Il s’en sentait incapable. Pourtant, il n’a véritablement rien à se reprocher. Il était certainement bien plus recommandable que l’abominable type qui servait de père à Oksana. Mais il n’y arrivait pas. Même avec l’objectif de l’amadouer, il restait fermé comme une huitre. Ça ne pouvait pas marcher. Il le savait. Elle allait se faire des idées et, à sa place, il s’en ferait aussi. Alors il avait tenté habilement de faire passer la pilule avec une pirouette mais il n’était pas convaincu que ça allait prendre. Pour cette fois, ça passait de justesse visiblement puisque la jeune femme rebondissait à son tour. Pour autant, un silence avait vite de nouveau plané au dessus d’eux alors qu’ils avaient chacun goûté leur champagne. Suli en profita pour perdre son regard sur la fille Iolkine. La froideur de son regard, l’arrête de son nez, la courbe de ses lèvres… Il avait fini par détourner le regard. La regarder comme ça, ça ne l’aidait pas à trouver quoi dire. Pour peu, il serait presque gêné. Il avait repris une gorgée de sa coupe comme pour retrouver un peu de contenance. « Je n’ai pas l’habitude d’en boire. » qu’il déclara après un certain temps, presque sorti de nulle part. Son regard chercha le sien à nouveau. « A vrai dire, ce n’est pas vraiment mon truc mais je ne me voyais pas trinquer à la bière avec vous. » Est-ce qu’il se dévoilait, même un peu, cela suffirait à le rendre un brin plus sympathique ? Il l’espérait. D’autant plus qu’il était sincère. S’il faisait l’effort de boire le vin pétillant, ce n’était que parce qu’il s’était figuré que ça lui faisait plaisir.
 
maioral
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maioral
Mer 13 Sep 2023 - 15:24

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
À peine avions-nous trinqués que le silence retomba. Je reposai mon attention autour de moi, du mouvement dans la salle, des éclats de rire qui provenaient depuis l'autre bout du bâtiment, où la musique et le bruit des machines emplissait le casino.

Je soupirai légèrement en déposant mon verre sur la table. Shovkhalovs avait encore le sien en main, quand il reprit la parole à ma pus grande surprise. Je le regardai de mes grands yeux de biche, de celle qui écoutait sans porter de jugement. Je retins un léger sourire, mais peut-être aurait-il pu apercevoir la petite crispation près de ma lèvre.

Les yeux à nouveau baissé vers la nappe, que je réajustai d'une main pour retirer le faux pli, je lui répondis.

— Je... Je n'en a jamais bu, avouai-je. De la bière, précisai-je ensuite.

Je scrutais sa réaction. Je me dévoilais aussi. Avec autant de timidité et de maladresse qu'il ne semblait avoir. Piotr avait beau être incroyablement égoïste, mais il n'avait pas sa langue dans sa poche. Dans un cas comme celui-ci, il aurait pris la parole et monopolisé la discussion à lui tout seul, mettant l'ambiance comme il le souhaitait. La fille un peu taiseuse que j'étais n'y voyait pas d'inconvénient. Se révéler, c'était aussi se mettre à nu, et je n'étais probablement pas prête à le faire avec Shovkhalovs.

Ma main attrapa mon téléphone dans mon sac. Je remarquais les cinq appels en absence de mon fiancé, que j'ignorai royalement en allumant mon internet mobile. J'envoyais un message à ma meilleure amie, Sarah, en lui avouant que ma soirée avec Piotr avait été un carnage.

Je prenais ensuite du recul pour prendre une photo de la table et des deux verres de champagne. Je jetai un oeil vers mon garde-du-corps.

— J'ai juste pris la table en photo, me justifiai-je brièvement, avant de me pencher à nouveau sur mon android.

J'envoyais la photo à Sarah, puis je la postais même sur ma story instagram. Connaissant Piotr, nul doute qu'il la verrait et pourrait regretter son erreur fatale de ce soir.

"Devine avec qui je mange du coup..." fis-je à mon amie. Un sourire habilla mes lèvres en imaginant la réaction de Sarah, qui ne cachait pas son attrait pour Suli... Cela me faisait un peu rire. Jaune, mais rire quand même. Je levais les yeux, considérant à nouveau l'employé de mon père.

— C'était pour rassurer Piotr que je ne mourrais pas de faim, expliquais-je dans un demi-mensonge.

Je déposais le téléphone à côté de mes couverts, comme pour signifier que je n'allais plus y toucher, mais que je le laissais à proximité pour garder un oeil sur les différentes notifications que je recevrai. Les deux coudes sur la table, je joignis mes deux mains ensemble pour y déposer mon menton, un peu gênée par la situation finalement.

Comment Sarah pouvait-elle avoir des vues sur l'homme en face de moi ? Certes, sa stature ne devait laisser guère de doute sur sa musculature et sa force, mais son caractère alors ? N'en avait-elle cure ? Ne devrais-je pas essayer d'écourter cette soirée plutôt que de m'entêter à vagabonder dans un casino à ses côtés ?

Le serveur arriva avec nos deux plats et les déposa devant nous.

— Merci, dis-je à son égard.

Mes mains saisirent les couverts tandis que je levais les yeux vers Shovkhalovs.

— Bon appétit...
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Ariel
MonkeyMama
Mer 20 Sep 2023 - 21:54

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Oksana était une jeune femme discrète. Le garde du corps se demandait si ça avait quelque chose à voir avec lui ou bien si elle était plus expansive d’habitude. Il faut dire qu’il n’était lui-même pas très bavard. Il faisait des efforts, tant bien que mal, mais on ne pouvait pas le qualifier de joyeux luron. D’ordinaire, ce n’était jamais un problème puisqu’il ne cherchait jamais à plaire à personne. Là, c’était différent. Il voulait lui plaire, lui inspirer confiance, mais il n’ignorait pas à quel point ils étaient éloignés l’un de l’autre. Elle évoluait dans cette sphère de privilégiés depuis son plus jeune âge, elle lui semblait aussi innocente que capricieuse quand il était lui-même… eh bien tout l’inverse. L’innocence, l’insouciance, l’inconscience, c’étaient des choses que Suli avait très peu connu. Le soupir de la dame l’interpelle. Elle s’ennuie, sans doute. Il aurait du mal à l’en blâmer. Maladroitement, il tentait de relancer la conversation. Tout aussi maladroitement, elle tentait de répondre. On aurait dit deux manchots en train d’essayer de voler. « Ah oui ? Vous n’allez pas en soirée étudiante alors ? » Lui non plus d’ailleurs mais il avait saisit l’occasion de s’intéresser à elle. Il avait souvent vu, de loin, ces soirées où tout tournait autour de la bière ou presque. Avec des jeux, des compétitions même des fois. C’était étonnant qu’elle n’ait même jamais essayé. Un nouveau silence et Oksana en profita pour sortir son téléphone. Suli ne s’en vexait pas, qu’elle fasse bien ce qu’elle veut. Après tout, il n’était que son employé. Indirectement. Elle n’avait aucune forme particulière de respect à lui témoigner. Il ne fronça les sourcils qu’en comprenant qu’elle était en train de faire une photo. Une photo pour qui ? Malgré son explication, il eut du mal à ne pas avoir l’air interrogateur. Et quand bien même elle prenait le temps de lui expliquer l’intérêt d’un mms ou d’Instagram, il était fort probable qu’il ne comprenne pas mieux. Autant passer à autre chose donc. « Je ne doute pas qu’il va être ravi de savoir que vous n’êtes pas en train de vous morfondre. » qu’il avait dit poliment, alignant les mots les uns après les autres dans un exercice qui lui demandait beaucoup trop de concentration. Le téléphone était resté sur la table, Suli n’en pensait pas grand chose. Il n’était pas de cette génération qui avait grandit avec un smartphone. Le serveur était revenu avec leurs plats, Suli peinait encore à croire qu’il allait manger en tête à tête avec l’héritière Iolkine. L’arrivée de leur commande rendait la chose très concrète pourtant. « Bon appétit. » qu’il souffla avant d’attaquer son plat. « Prenez des forces, vous allez en avoir besoin pour ce qui vous attend tout à l’heure. » Le voile d’un sourire apparait sur son visage puis disparait. Pour jouer aux jeux d’argent, il fallait avoir les nerfs bien accrochés.
 
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