« Je peux pas m'éloigner de vous... j'aime votre famille depuis le premier pas que j'ai fouillé sur ce continent ! Si je m'éloigne de Pocahontas, je m'éloigne de vous tous alors j'aurais du prendre ce bateau, rentrez chez moi sauf que mon chez moi maintenant c'est ici bordel ! Isha ! Je veux bien suivre tes instructions comme ceux de ton peuple mais je ne serais pas un chien qui ne réfléchit pas, qui ne discute pas. Donne moi une bonne raison pour laquelle notre amitié avec ta sœur est une menace ? !? »

Ma main sur son cœur, je ne sais que dire, que faire mais je ne baisse pas le regard, préférant me plonger dans ses iris. Prêt à succéder à mon père mais pourtant tant de questions subsistent. Au-delà de savoir si je serais un bon guide pour mon peuple. Un mari digne.

Déjà qu’en tant que fiancé, il faut l’avouer que je ne suis pas le bon gendre. Je ne peux refuser cette obligation. Il ne peut pas s’éloigner de nous et pourtant, cela résoudrait une question. Je serre la mâchoire. J’avais une raison mais elle était inaudible. Non, une telle déviance est infâme de ma condition. Pourtant … Je reste impassible.

Maelstrom de sentiments. Etat que je ne devrais ressentir. Je le hais de m’affaiblir. Lui expliquer au travers de mon froid regard. J’en doute qu’il puisse percevoir la lueur qui git au fond.

Myocarde qui s’affole.

Durant mon absence, j’ai compris. Tenir et revenir victorieux, était indubitable. Mais j’ai su, que je demeurais vaillant à la seule pensée de le revoir. Faible. Je le suis. Il est un ennemi. Mais guère comme on pourrait le penser. Et cela me fait peur. Je décide d’en avoir le cœur net et je nous tire loin des regards autant que possible.

Coeur qui rate un battement.

Je pourrais toujours prétexter une fièvre pour justifier mon acte. Deux pas, je souffle, apeuré. Comment ai-je pu en arriver à cet acte ? Il est dans l’attente, son perçant regard qui me foudroie sur place. Cesse de réfléchir et tu sauras.

Mes deux mains s’emparant de son visage et je dépose mes lèvres avec force et fougue sur les siennes. Le temps de réaliser ce qui m’a tenu sur le champ de bataille.

C’est Lui.

Et j’ai mal de le découvrir. Interdite relation ? Voué à l’échec. Et pourtant, je suis là, à lui faire comprendre ce que j’enterre depuis des semaines dans les tréfonds de mon être.

Le souffle me manque et je me recule. Je lui parle durement, froidement. Un goût d’encore sur mes pulpeuses. Faible que je suis, je pourrais réitérer la folie. Cœur qui se serre, à cette révélation.

« Ne me pose plus jamais la question, à présent. »

Nous étions plus proches que nous l'avions jamais été, même avant son départ. Isha était le seul prince qui ne s'asseyaient pas avec les autres au coin du feu pour m'écouter quand je parlais du système de régence , des bâtiments londoniens , de ses habitants . Ce n'était pas pour autant qu'il disparaissait. Non je sentais  ses yeux noisettes presque noirs qui s'animaient au rythme des flammes et parfois un petit sourire quand je racontais une histoire drôle. C'était toujours vers lui que je me tournais dans ces instants pour juger de mon effet et cela même quand je voyais qu'il fixait plutôt sa sœur toujours au premier rang.

Aujourd'hui nous nous faisions face tentant de nous comprendre l'un l'autre. Était ce possible alors que moi même je ne comprenais pas ce qui me poussait à m'imposer à lui . Je voulais qu'il soit presque heureux de me retrouver ici, toujours le village. N'étais je pas de bon conseil pour la tribus ? Ne formerions nous pas une bonne équipe ? Est ce que vraiment c'était ma seule motivation ?

Cette dernière se fissura devant le regard d'Isha. Il était si pénétrant qu'il me stoppa net dans mon approche. Une main toujours prêt de son visage, je sentais pourtant inconsciemment qu'à chaque respiration je me rapprochais de nouveau avant de voir ses yeux là, plus noires que jamais. Cependant ils ne me faisaient pas peur, ils me rendaient impatient. Impatient qu'ils se dévoilent. Et toute à mon attente je vois pourtant pas le baiser venir. Car c'est un baiser qui cueille mes lèvres, ardemment, presque brutalement alors que je sens ses longs doigts s'accrochent à ma barbe . Ma langue glisse à sa rencontre même si je n'ai embrassé une femme depuis des mois et donc embrassé personne. Était ce si bon avant ? Y'avait il autant de désir ? De plaisir. Mes yeux papillonnent sous mes paupières jusqu'à ce qu'il s'éloigne et que le froid glace soudain ma bouche et mes oreilles au ton d'Isha .

Toutefois il n'est pas temps de poser de question. Il a raison. Je n'arrive même pas à en rédiger une dans mon esprit, celui ci est uniquement tourné vers toi vers ce que mon corps lui envoie comme message. Du désir. J'en envie encore de ces lèvres qui ne se sont activés que pour me rendre fou. Alors je ne compte pas parler. Au contraire je fond à mon tour sur lui comme un assoiffé l'aurait fait dans un oasis. C'est à mon tour de l'embrasser, de prendre possession de son souffle  mes deux mains agrippant sa taille pour qu'il s'approche de moi. Jamais je n'avais ressentit une telle pulsion envers quelqu'un. Nos deux torses se collent pendant ces longs instants que durent cette union mais son collier de dents et autres totems s'imprime douloureusement. Je l'accroche entre mes doigts et veux le retirer avant de me rendre compte que je retire aussi son haut... L'idée ne me déplaît pas. Au contraire avec plus de violence je le passe au dessus de sa tête, caressant ses abdos et reprenant ses lippes sans vouloir intellectualiser la chose. C'est pourtant quelque chose que tu n'avais pas prévu que tu murmures avec son prénom « Oh Isha... tu m'as manqué.... »

Je n’avais pas prévu la suite des choses après mon baiser. Ma tunique ôtée, je le regarde écarquillant le regard. Elan d’audace de sa part. Je ne m’y attendais absolument pas. Brulant désir qui repousse la légère brise de ce début d’hiver. On pouvait encore laisser les peaux dans les malles et conserver nos manches courtes. Bientôt, nous allons devoir partir en chasse pour restaurer les réserves en viandes et en couvertures. Mais pour le moment, ce cher civilisé semblait tout aussi enfiévré que moi.

Je savais que ce genre de relations existaient. Interdites officiellement mais elles se produisaient quand même. On n’incitait pas les relations du même sexe mais elles étaient bel et bien là. Deux âmes qui se rencontraient, dans notre tribu, c’était possible mais on les appelait les Two-Spirit et devaient s’assumer véritablement. Ces exceptions, ces êtres supérieurs avaient même une cérémonie en leur hommage, des droits, des devoirs voire des pouvoirs. Mais tant ce que la cérémonie n'était pas prononcé, le rejet pouvait se produire.

Lui et moi étions bien loin. Mais pourtant, je n’avais ni peur ni honte. Enfin, si, mais je suppose que les deux baisers qui suivent annihile ma raison.

« Oh Isha... tu m'as manqué… »

Je le regarde, incrédule. Au fond, cela me faisait plaisir. Parce que, j’étais parti du principe qu’il allait finir avec ma sœur. Que j’allais devoir enterrer ce tortueux sentiment à son encontre. Mais à mon grand soulagement, ce n’était que de l’amitié. Et je comptais tout faire pour qu’ils n’aillent pas au-delà, enfin, je pense qu’à présent, il savait à quoi s’en tenir avec moi dans les parages.

Je hausse les épaules, sans répondre. Une façade. Il m’avait aussi manqué. Lui qui était mon leitmotiv pour survivre. Je ne réponds pas mais autant lui montrer. Autant lâché prise jusqu’au bout.

Je regarde autour de nous et glisse ma main dans la sienne, et finalement la retirer, n’abusons pas de la situation, mais du chef, je l’invite à s’enfoncer dans la forêt, écartant les branchages nous faisant ombrage. On parcourt un kilomètre pour atterrir au pied d’une échelle. Une claque sur le postérieur du blanc pour l’encourager.

« Grimpe fillette »

Le taquiner pour fêter mon retour. Quelques minutes et on arrive dans un cabanon, le minimum de confort donc pas mal de peau de bête pour conserver la chaleur, sur les murs et au sol. un emplacement pour le feu et un lit, un coin pour cuisiner de façon rudimentaire et table pour travailler en silence. Rien de luxueux, c'est ici que je venais prendre les décisions qui m'incombait.

La patience n’a jamais été mon fort, à présent que nous étions à couvert, je savais que personne ne viendrait nous interrompre de sitôt. Sauf en cas d’urgence. L’ambiance se mue en plus intime, mes épaules relâchent la pression et je viens, de nouveau, attraper ses lèvres.

Voilà des semaines que je n’avais pas obtenu les affres de la tendresse et visiblement, il allait devenir la victime de ce manque ayant ceinturé mes entrailles. Un guerrier ne doit pas penser à cela sur un champ de bataille. Le mental se doit d’être en alerte, bien trop de fois, j’avais divagué par sa faute, autant lui faire payer cette irresponsabilité.

Mes mains se glisse sous sa chemise que je lui ôte rapidement. Mon regard s’ancre dans le sien. Tandis que mes tremblants doigts s’attaquent à son pantalon. J’ai cessé de réfléchir depuis mon acte irréfléchi.


Oui, jalousie de l’avoir laissé prendre ses aises, d’avoir établi une solide amitié en mon absence.

« Tu sais ce qu’il va te couter de vouloir tisser un lien que je n’accepte pas ? » Je l’attrape à l’aide des sangles et le tire violemment contre moi. « Je suis la menace de ta stupide amitié. Et savoir qu’elle a été faite dans mon dos, c’est risqué pour toi, mon cher ami. »

Sourire en coin, non, je ne comptais pas lui faire du mal. Jamais. Je pense même que je pourrais mettre ma vie en péril pour le sauver. J’en suis même certain. « Puis-je ? » Je demande, pour qu’il soit conscient de ce qu’on s’apprête à provoquer.

Fils de chef, batifolant avec un homme alors que je suis fiancé, ombre au tableau. Mais je veux prendre ce risque, je veux l’être pour ce corps dont j’ai rêvé bien trop de fois.

J'avais décidé de laissé une partie de ma vie, de mon éducation en montant dans le bateau jusqu'à la Virginie. Je signais pour mon plus grand voyage, celui de tout les dépaysements. Je voulais découvrir de mes propres yeux, de mes propres doigts ce qu'étaient les populations amérindiennes . Toutefois je ne croyais pas que je les aimerais autant. Leurs cultures, leurs langues, leurs philosophies, leurs religions... leur chef.... Je m'étais intéressé à lui comme un sujet d'étude: la passation de pouvoir, l'apprentissage de celui ci par le fils ainé , puis la différence entre lui et ses autres frères, entre ses autres sœurs et Pocahontas en particulier. J'avais reconnu en lui des qualités de meneur d'hommes bien meilleures que certains grands noms loués en Angleterre. Des grands nom dont j'avais appris l'histoire et qui m'échapperait tant mon esprit est ailleurs. Il l'est depuis qu'Isha m'a embrassé faisant fis de mes habitudes hétérosexuelles, de ma sexualité normalisée par les standards de mon époque et réveillant en moi un torrent d'émotion que je ne savais pas maitriser, que je ne voulais pas maitriser. Mes paumes glissaient sur la peau de celui que je voulais comme amant en découvrait les muscles maintenant que son torse était nu dans cette forêt qui pouvait devenir en instant sauvage et surtout hostile . Je me dévoile un instant un aveu qui n'aurait pas du quitter mes lèvres et qui n'aurait même pas du apparaître dans mon esprit. La réaction d'Isha me le confirme et mes doigts sur ses hanches se resserrent un peu plus , car sa peau je peux la comprendre, plus que l'esprit compliqué du jeune homme. Celui ci se dérobe à mon étreinte et une frustration grandit au fond de moi . Mais il m'entraine à le suivre, j'ose croire que ce n'est pas pour un buchée érigé en l'honneur du colon qui avait voulu touché leur chef …

En s'enfonçant entre les arbres, il me mène à un cabanon semblable à ceux du village mais en plus sommaire et surtout bien loin de celui ci, tel un oasis de tranquillité, de discrétion... de secret. Secret que nous tissions à l'aide des feuillages qui nous entouraient . Cela devrait refroidir mes ardeurs, me rappelait que c'était possiblement la pire chose à faire. J'apprends de leurs peuples mais n'en connais pas toutes les subtilités. Je ne connais que les miennes et ce qu'on fait de deux hommes qui se désirent.. A sa claque sur mon fessier j'ai pourtant un petit sourire, arquant juste un sourcil à sa remarque « Fillette ? Vraiment ?C'est bien un qualificatif qu'on me donne peu » Aussi bien mes maitresses que n'importe qui qui me verrait avec ma barbe , ma moustache et mon air aussi cultivé que débrouillard dans les milieux défavorables. J'aime pourtant cette liberté de ton qu'il a avec moi, bien différente de l'air sérieux qu'il peut se donner face à son père, l'air protecteur face à ses frères et sœurs. J'aime son coté farouche, provocateur, ça me donne encore plus envie de faire vriller sa petite face dans des émotions plus douces ou plus suppliantes.

Dans le petit habitacle je ne prends guère le temps de juger le mobilier, je me retourne juste face à mon prince indien, véritable ode à la tentation qui s'approche de moi et me défait d'une couche de vêtements bien trop superflue. « Tu sais ce qu’il va te couter de vouloir tisser un lien que je n’accepte pas ? »  Il m'attire violemment contre lui et je souris. Je n'avais pas desceller cette jalousie qui semblait pourtant le tirailler depuis si longtemps qu'elle explosait à l'instant, contre moi, contre mon torse.. Il continue pourtant de l’attiser lui même tandis que mes mains caressent son dos, ses reins jusqu'à la naissance de ses fesses dont l'habillage offrait une maigre distraction à mes yeux. « Si tu savais comme j'ai peu envie de parler de ta sœur là... » Peu envie de parler tout court. Et ce n'était pas les mois d'abstinence qui jouait en la faveur de libido. C'était son odeur à lui, de frais, de musc, de virilité profonde. C'était aussi addictif que la douceur de sa chair.

Je lui découvre une capacité à entreprendre qui ne me déplait pas. Et je me laisse faire. Je suppose que je pouvais lui accorder cette domination dans notre intimité. Jusqu'à un certain point. Il y a de sombres lieux qui devaient le demeuraient. Mais le concernant, je ne sais pas si je saurais me retenir, d'aller les explorer. Ses baisers, ses caresses me déconnectent de la réalité, de mon statut, de mes futures responsabilités. Lui, qui je n'en ai aucun doute, saura celui que j'écouterais bien trop de fois, au gout des autres. Futur marié aura son premier concubin, je ne laisserais le choix à personne d'autre. Et qu'on s'avise de l'éloigner de moi. Mais pour l'heure, mes yeux vrillent quand il se fait plus doux sur ma verge. Le doute n'était plus permis, il m'enivrait. Et je l'acceptais. A mes côtés, il sera. Et il devra en prendre conscience au moment venu. Chacun de ses mouvements me durcissent, je m'efforce de ne pas laisser totalement aller. Je lui étais supérieur, je ne devais exprimer trop fort mes sentiments. Mais mon cœur me trahis à s'accélérer. Je me rapproche de lui, et je limite, venant cueillir sa masculinité dans ses tissus. Encore cachée, je viens la cajoler de mes mains. Première fois, que je touche un homme. Jusqu'à lors, cela ne m'avait pas traversé l'esprit. Et mes soldats m'avaient déjà conté leur expérience pour ne pas être répugné. Mais James. Encore, une fois, il changeait la donne. Encore une fois, il me faisait plier. Ma main prend un autre rythme, plus vif, tandis que l'autre vient le libérer de ses tissus et malaxer ses testicules. Je dois me faire violence pour ne pas laisser ma tête bousculer, et rater l'effet que je lui fais s'imprimer sur son visage. Puis, je finis par me reculer pour l'emmener sur le lit, et me retrouver au-dessus de lui.  

Arrête-moi si tu te sens mal à l'aise. Loin de moi, l'idée de te forcer, bien au contraire.

Regard noisette dans le sien, j'attends sa décision mais un baiser me confirme que ce n'est pas, en ce début de soirée, que les merveilles vont cesser. Ma bouche fond sur la sienne, violemment, puissamment puis doucement. Je glisse le long de sa mâchoire, mordillant l'arête et dépose moults baisers au creux de son cou, agrippant son épiderme entre mes dents et je poursuis ma descente, m'arrêtant sur ses chaires rosées, que je viens taquiner avec mon muscle charnu. L'un après l'autre, je ne lui laisse aucun répit. Je veux le soumettre au plaisir que je lui inflige. Je veux qu'il se souvienne qu'être à un autre est proscrit dorénavant. Je le marque à la hanche, suçon qu'il pourra toujours masquer avec une tunique et je reprends mon chemin, embrassant son abdomen et le marque également ici.  

Il ne vaut mieux pas pour toi que tu oublies à qui tu appartiens, dorénavant.  

Je me redresse, le menace du regard. Je n'oublie pas qui je suis. Je ne demande jamais, je possède, je choisis, je vole, je ne laisse aucune chance de décision. Je fronce le regard, lui laissant le temps de comprendre ses nouvelles options sentimentales : rien qui ne m'implique.



James, tu as le droit de me dire d'arrêter. Nous avons tout le temps devant nous.  

Je m'efforce de voiler ma voix d'une douceur que je réserve qu'à ma fratrie, et encore, pas tous. Son plaisir avant tout et pour tout. C'était lui qui me guidait en cet instant. Mon talon d'Achille. Il causera ma perte, un jour. Mais je ne pouvais me défaire de lui. Je suppose que l'ardent désir pour sa personne se muera en plus sentimental au fil des mois.

En prenant le bateau pour la Virginie j'avais décidé de laisser derrière une partie de mon éducation, des habitudes, de ma vie pour en embrasser une autre.C'était un choix lourd de conséquence mais qui ne me faisait pas peur. Toutefois je m'imaginais pas devoir remettre en cause même ma sexualité. Mais c'était avant qu'Isha croise mon chemin, que mes yeux s'accrochent aux siens. Maintenant je me retrouve en pleine forêt avec cet homme dont le regard peu alterner entre sagesse, rudesse , douceur et je le découvre : désir . Cet homme qui devrait être celui que j'évite plus que tout les autres, qui est une menace pour la pérennité des colons dans son pays, qui pourrait décidé de ne plus nous accueillir, que nous sommes une menace... C'est de cette homme dont je cherche fiévreusement les lèvres, le toucher, le souffle, la peau. Je vends mon âme au diable à peau rouge comme on me l'avait déjà dit... et quel beau diable !

Nos caresses dont déjà bien trop poussées quand il se retrouve à califourchon sur moi à me demander si il doit s’arrêter, que je le fais taire une première fois d'un baiser avant que les siens ne s'imprime de plus en plus bas sur mon corps. Il n'a de cesse d'embrasser, de capturer ma peau et même mes mamelons jusque là bien souvent mis de coté par la gente féminine mais qui contre sa bouche se découvraient une sensibilité, une réactivité insoupçonnée . Il me marque comme le futur chef qu'il est. A défaut de tatouage tribales, j'ai ses dents, j'ai son souffle qui m'aspire. Mes mains caressent ses cheveux alors qu'il se redresse et de nouveau affirme son territoire avec une telle détermination qu'elle me fait sourire tendrement. Suis je étrange de trouver adorable qu'il me veuille avec une telle rage ? Suis je étrange d'être heureux car ça renvois à mon besoin d'être avec lui également   « Je n'oublierai jamais... je te promet... »  Car chaque fibre de mon corps mémorisaient cet instant, instant où tout changeait.

Il redevenait doux, et tant mieux car j'étais novice en cette matière. Je me demandais si lui était habitué... et la jalousie faillit gâcher le moment. Heureusement ce qu'il me faisait vivre me fit oublier mes inquiétudes. Ses doigts le long de ma verge d'abord lui redonnant un peu plus encore de vigueur puis il s'égare... quoique ce n'est pas un égarement, il sait... vers mes fesses, vers ce qui n'avait jamais au grand jamais été exploré. Je le sens à l’écoute, je sais qu'il s’arrêtera à la moindre résistance de ma part et ça me détends. Au sens propre comme au figuré . Une phalange, deux, le doigt entier... deux. Je me crispe. Je n'ai pas cette habitude d'accueillir par là une quelconque activité. « James, tu as le droit de me dire d'arrêter. Nous avons tout le temps devant nous. » Il s'est radoucit, il prends soin de moi... pour être honnête je n'aurais jamais crus que mon désir m’amènerait à  être celui qu'on doit choyer, préparer, pénétrer. Pourtant je secoue la tête « Non je veux qu'on le fasse... toi et moi » Le temps on était jamais certain de pouvoir le garder pour nous. Peut être me ferais je foudroyer par mon dieu chrétien en sortant de cette hutte, peut être par son peuple, par son père, par Pocahontas... qu'en sais je ? Rien si ce n'est que je voudrais que ce moment s'étire à jamais... Je reprenais sa bouche pour me redonner du courage, pour lui redonner l'envie de continuer aussi ? Ma langue dansait contre la sienne avant que je ne me mette de nouveau à soupirer quand il trouve ce point de plaisir masculin qu'il me fait découvrir .  « Isha... » Je sentais sa verge contre ma cuisse, je savais qu'il se modérait pour moi, pour ne pas me brusquer.. je passais ma main entre nous pour caresser sa verge, j'avais encore besoin d'en apprivoiser les contours car il allait bientôt être en moi   « Vas y... si c'est avec toi, j'ai pas peur.. »

 

Instant fugace , sexe éphémère mais sentiment qui, je le sais déjà, resteront gravés. Pourtant il quitte mon antre et s'installe allongé à mes cotés, épaules contre épaule, torses qui se soulèvent sous le rythme d'une respiration difficile. Puis il s’inquiète pour moi et me fait de nouveau sourire. « Non ne t’inquiète pas... ça va aller. » J'attrape sa main et l'embrasse tendrement « Je vais juste... pas monter à cheval aujourd'hui pour rentrer au village » Tentative d'humour mais réel état des lieux. « Dans... dans mon pays, on fait pas ce genre de chose. C'est très mal vue, c'est censé nous ramener directement en enfer. Je t'avais déjà expliqué le principe de moral extrême anglais. Mais pour de vrai je m'en fiche, je préfère mille fois vos dieux » Je le préfère mille fois lui. Avant même cet acte entre nous, j'avais pour Isha une folle envie d'être auprès de lui  et voir ce qu'il allait advenir.

 

Respiration qui se fait plus sage. Les effluves d’un orgasme nouveau se dissipent doucement. Mon amant me rassure et je hoche la tête tout en riant. Je pivote sur le coté, face contre lui et embrasse son épaule. Douceur inhabituelle qui se répète qu’en sa présence. Nos Dieux tolèrent des relations. Qu’importe la personne, c’est avant tout une connexion entre deux personnes. La partie plaisante de nos coutumes. Mais ... Les mots me manquent pour une fois. Ce sont mes lippes contre les siennes, que je puise la force. En tant que prochain chef de notre tribu, parmi d’autres et surtout fils, avoir des relations avec un homme doit me conduire à un mariage avec lui. Hors un homme ne peut pas être le premier époux. Silence qui se fait. Comprenait il ? Si on veut s’épargner les foudres des Sages, je devrais me marier avec une femme pour perpétuer la lignée et t’annoncer dans mon ... Harem. Mon pouce caresse sa joue, sourire triste. J’ai .. La crainte que tu puisses te sentir secondaire. Y’aura possiblement d’autres femmes mais aucun homme. C’est une promesse. Était elle trop tôt ? Trop engageante ? Je venais de découvrir les affres d’un plaisir dont j’étais ignorant jusqu’à lors. Non, James m’est trop précieux. Hm, quoi que te voir jaloux flatterait mon ego. Je viens lécher son cou du bout de ma langue. James, tu réveilles des désirs bien trop enfouis. C’est ... Dangereux pour toi. Car je suis prêt à subir le courroux des Sages pour t’entendre gémir mon prénom. L’envie se redessine dans mon bas ventre. Crépitement d’un brasier dont il était responsable.

Ishaaaaaaaaa. J’interromps mes caresses. Je ferme les yeux puis peste. On ne peut jamais être tranquille ici. Je me relève à contre cœur et passe la tête par la fenêtre. J’étudie ! Je te tranche la gorge quand ? L’apprentissage du corps et ses zones sensibles. La Tribu de l’eau est chemin. Père veut que nous soyons tous réunis pour les accueillir. Je hoche la tête. Isha ? Je fronce le regard. Oui Poc’ ? Des minutes précieuses qu’elle me retire. Tu n’aurais pas vu James ? Je le cherche partout. Maxillaires qui se serrent. Jalousie dans la gorge. Je ne supporte plus qu’elle se l’accapare. C’est un fait. Avec moi. Dis je sèchement. Visage surpris. Il me parlait de son peuple. Semi mensonge. Descendez, je vous attends.

Je quitte la fenêtre. Visage fermé. Allez mon Doux, nous sommes attendus. Colère rougeoyante palpitant dans l’être. Me surprendre à pester contre ma sœur. Elle esperant avoir les faveurs de cet  homme. Le mien. Je me rhabille. Range tout sommairement. Et avant de quitter là cabane, je froisse la tunique de James, au niveau de son torse. Fais les yeux doux à quiconque et tu verras plus le soleil. Menace que je pourrais jamais exécuter. Mais il n’y a que moi qui le sais. Je baisse sa nuque, attraper ses lèvres violemment. J’aurais voulu le posséder encore. Qu’il sache a qui il est mien, maintenant. Et je redescends, me refermant totalement, et les laissant ensemble sur le chemin du retour.

Arrivés a notre campement, c’est l’effervescence des préparatifs et on me somme d’aller me laver. Aucun regard pour James. Colère et Jalousie m’en empêchant, je rentre dans ma tente. Des mains pour me choyer. Je ferme les yeux. Bain loin d’être chaste. Frustration déversée dans l’antre d’une femme après nous être protégé. Mais c’est un visage masculin qui m’offre le dénouement et mon humeur s’assombrit plus encore.

Je ressors avec mes apparats princiers. Le jour a laissé place à l’astre lunaire. Je me tiens droit quand la Tribu de l’eau apparait. Et à sa suite, la princesse Ma'y'ka. Beauté divine faisant palpiter le cœur des hommes puissants et je n’en suis pas en reste surtout quand son regard azur se pose sur moi. Elle me va comme un enfant, je le sais mais c'est vers moi qu'elle prend le temps de s'arrêter. Torse qui se gonfle par pur machisme. Ainsi donc, tu es bel et bien revenu. Tu as changé. C’est agréable. Fragments de surprises sur le visage avant de reprendre mon sérieux. Puissions avoir une discussion plus tard. Elle se mouve avec une grâce me laissant avec mes rougeurs au teint. Frère me rappelant de la regarder.  Ses courbes délicieuses. Etais-je devenu un homme à ses yeux ? Elle s’exclame. Me sors de ma torpeur. Et je l’observe. Voila donc ton ami ma chere Pocahontas. James si je ne me trompe pas. Ravie de faire votre connaissance. Regard noir avant de détourner les yeux. C’était le mien. Cette nuit allait être longue.